Daniel “Boobie” Gibson fête son anniv’ : hommage à celui qui a propulsé Cleveland en Finales NBA pour la première fois !

Le 27 févr. 2017 à 20:31 par Nicolas Meichel

Daniel Gibson
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Si les Cavaliers ont pris l’habitude de jouer au mois de juin depuis le retour de LeBron James en 2014, il fût un temps où une qualification en Finales NBA avait des allures de titre pour Cleveland. Il y a presque dix ans, la franchise de l’Ohio avait crée la surprise face à Detroit grâce évidemment à un “King” surhumain, mais aussi à un petit rookie du nom de Daniel Gibson, auteur d’un Game 6 d’anthologie contre les Pistons. 

Jamais Cleveland n’avait réussi à atteindre ce stade de la compétition. Le 2 juin 2007, les Cavaliers avaient écrit une énorme page de leur histoire, elle qui a souvent été caractérisée par la déception et la frustration. Pour la première fois en plus de 36 ans, les Cavs s’étaient qualifiés pour les Finales NBA en battant les très expérimentés Detroit Pistons quatre victoires à deux, après un ultime succès 98-82 à la Quicken Loans Arena. Si le grand moment de cette confrontation restera évidemment la performance mythique de LeBron James lors de la cinquième rencontre, les prouesses de Daniel “Boobie” Gibson dans le Game 6 seront pour toujours gravées dans la mémoire des fans de Cleveland

Déjà auteur de 21 points au cours du quatrième match de la série, Gibson explose dans la partie la plus importante de la saison. En l’espace de 29 minutes de jeu, il s’offre le scalp des Pistons en enchaînant les actions décisives et en apportant un énorme soutien offensif à LeBron, maladroit en attaque (3/11 au tir et 14/19 aux lancers francs) et constamment mis sous pression par les prises à deux adverses. Véritablement en feu du parking, Gibson fait la différence grâce à cinq tirs primés entre la fin du troisième quart-temps et le milieu du quatrième. Porté par son rookie, Cleveland parvient à creuser l’écart en prenant jusqu’à 15 points d’avance à six minutes du buzzer. Detroit n’arrive pas à s’en remettre. Avec 31 points au total (19 dans la dernière période) et 6 rebonds, à 7/9 au tir dont un parfait 5/5 à trois points et 12/15 aux lancers francs, “Boobie” Gibson venait d’envoyer les Cavaliers au paradis, où ils connaîtront l’enfer face aux Spurs. Mais peu importe, le gamin sorti de l’université de Texas avait vécu son moment de gloire, en réalisant son record en carrière et en devenant le premier rookie à marquer autant de points dans un match à élimination depuis Magic Johnson lors des Finales NBA de 1980 (42 lors du Game 6 face aux Sixers).

Quand j’ai commencé à mettre des shoots, LeBron m’a dit de continuer à shooter, de ne pas hésiter. Et lorsqu’un gars comme lui vous dit ça, ça vous donne beaucoup de confiance.

Daniel “Boobie” Gibson, après sa performance face aux Pistons.

Évoluant sous les couleurs des Cavaliers durant ses sept saisons en NBA (2006-2013), Daniel Gibson ne s’est jamais imposé comme un joueur majeur de la ligue malgré son shoot extérieur redoutable. Ce Game 6 face aux Pistons restera donc comme le sommet de sa carrière, mais surtout un moment inoubliable pour tout Cleveland.