Troisième victoire de suite pour les Lakers : des jeunes qui régalent, un Staples Center en feu

Le 07 nov. 2016 à 08:51 par Bastien Fontanieu

Lakers
Source image : NBA League Pass

Et un troisième succès de suite, et une troisième victoire à domicile de suite. Que se passe-t-il chez les Lakers ? Beaucoup de choses, et c’est fort plaisant à suivre : les Suns sont tombés sur le gang Walton hier soir (119-108).

Les Rockets avaient eu droit au premier avertissement, les Warriors ont vécu la même ce vendredi, et Phoenix a complété le trio avec une défaite cette nuit. Les trois premiers matchs de Coach Luke au Staples Center ont été des grands moments dans la cité des anges, de quoi raviver le buzz or et violet et demander aux fans de ressortir de leur cave. Car après avoir vu la fin de carrière de Kobe et la dictature de Byron Scott défiler sous leurs yeux, les angelinos ne savaient plus vraiment en qui croire. Merde, même Nick Young et D’Angelo Russell ne pouvaient pas partager une chambre sans que ça dérape. Mais depuis la reprise, c’est comme si la zen attitude (woops) de Walton qui caractérise parfaitement son paternel avait fait déjà effet sur ses jeunes, une bande de joyeux athlètes qui veulent juste prendre leur pied sur le parquet. Pas de Russell-dépendance, pas de tirs croqués à mi-distance, on essaye de faire tourner le cuir et de garder le sourire tout en apprenant sur le chemin. Et au moment où ces lignes sont écrites, c’est un bilan positif de 4 victoires pour 3 défaites qui réveillera les habitants de Los Angeles ce lundi, une première depuis… 2013.

Mais alors, qui applaudir pour cette nouvelle performance excitante à domicile ? Comme on a pu le voir depuis deux semaines, un peu tout le monde. Car si l’entraîneur est le premier à faire marcher cette jeune machine sur-protéinée, nombreux sont les membres qui ont redressé leur propre caravane pour trouver la mire. On pense notamment à Lou Williams, réinstallé dans son rôle idéal de 6ème homme, lui qui excellait ainsi à Toronto. Désormais daron plutôt que fanfaron dans son équipe, le polygame est en forme et peut profiter de tickets de tirs sans avoir à tourner la tête (coucou Kobe). Pareil pour Nick Young, dont on envisageait plus d’une fois le départ, mais qui sourit plus que jamais en étant mis en avant dans le money-time : quoi de plus satisfaisant pour lui et ses goggles de rêve ? Derrière, ce sont Julius Randle et Jordan Clarkson qui font le boulot, le premier dynamitant les contre-attaques pendant que le second artille autant que possible à distance. Hier soir, c’est ce duo qui a fait exploser le toit du Staples Center lors d’une isolation de dernière minute : Julius sur le drive, passe pur Jojo qui fait filoche, le public pète un plomb et Walton ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire. Car si le chemin sera long et que les défaites se multiplieront à l’approche de l’hiver, le nouvel entraîneur a déjà réussi une mission qui était placée tout en haut de sa liste. Rendre ces Lakers à nouveau excitants, pétillants, bref rallumer la flamme locale après avoir assisté au règne de l’extincteur Byron Scott.

On en rigole encore aujourd’hui, car c’est l’effet du début de saison. Mais pour ses deux premières semaines à bord du navire californien, Luke Walton réalise un quasi-sans-faute. Et quand on voit un tel stade prendre son pied après trois années de misère, on doit nous aussi lâcher un petit sourire.


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