Ça y est, Joel Embiid a joué avec le maillot des Sixers : 12 minutes de promesses… et ça promet

Le 05 oct. 2016 à 03:46 par Giovanni Marriette

Celtics-Sixers
Source : NBA League Pass

C’est donc dès l’ouverture de la soirée que l’on avait droit à l’un des matchs les plus attendus de cette quatrième levée de la pré-saison 2016-17. Les grands débuts de Joel Embiid, Dario Saric, Timothe Luwawu et Ben Simmons d’un côté, et de l’autre l’envie de checker la connexion Horford / Isaiah Thomas mais également quelques jeunes pousses fraîchement débarquées à Boston. Mais on vous freine tout de suite dans votre élan : on a passé un bon moment mais, comme dirait Tata Simone, pas de quoi fouetter un chat.

L’enseignement principal de cette soirée ? Quinze ans après sa draft, Joel Embiid est désormais un joueur NBA. Et pas n’importe quel peintre puisque si le bonhomme aura vécu une soirée difficile notamment en début de match, les quelques bribes démontrées ça et là nous garantissent d’ores et déjà de passer de bons moments en sa compagnie cette année. Semblant parfois surdimensionné physiquement, le pivot des Sixers -aligné d’entrée avec Dario Saric sur le frontcourt de Philly- a de temps temps pêché techniquement mais alors quand les moves passent… Un fade away d’école, une ficelle du presque parking et un gros chase-down block sur Jaylen Brown en première mi-temps auront suffi pour nous écarquiller les yeux et nous donner envie de repasser voir la bête, malgré sa difficulté néanmoins à s’adapter aux prises à deux proposées par la défense des C’s. Aussi immense que mobile, Jojo nous a donné rendez-vous et soyez sûrs que l’on ne sera pas loin quand le garçon ré-enfilera son short (samedi à Cleveland) Pour le reste ? Une soirée décidément placée sous le signe de la nouveauté pour les Sixers puisque si Dario Saric aura lui aussi validé avec brio son entrée en NBA et qu’on aura fredonné rapidement la Marseillaise pour fêter les premiers pas de Luwawu (un peu moins ceux de Sergio Rodriguez), Philly repartira finalement avec (attention spoiler) … la victoire. Elle est bien bonne celle-là.

Côté Celtics ? Un collectif évidemment un plus en place malgré un nombre de déchets dans le jeu plus élevé que dans une déchetterie, la promesse dès l’entame d’une entente Horford / Isaiah qui laisse rêveur, le sérieux de Jae Crowder, Jonas Jerebko et Avery Bradley et une partition de Brad Stevens plus orientée vers le partage des minutes qu’en direction d’un désir de victoire, James Young, R.J. Hunter, Terry Rozier, Demetrius Jackson, Jordan Mickey et bien sûr Jaylen Brown se partageant tour à tour le boulot. Le n°3 de la dernière Draft qui aura d’ailleurs fait très bonne impression pour ses débuts (grosse présence et gros pétard au quatrième quart) malgré une adresse douteuse pour commencer, mais le jury ne lui en tiendra malgré tout pas rigueur puisque certains joueurs en ont quand même fait leur fonds de commerce sans être inquiété, n’est-ce pas Dion Waiters. Au hasard.

A l’arrivée un match plaisant mais sans plus, où l’on aura évidemment pris plus de temps à évaluer la forme de chacun qu’à comprendre les systèmes mis en place par les deux coachs, à condition bien sûr que Brett Brown tente le pari fou d’en apprendre à ses joueurs cette année. Ah oui le score, même si clairement tout le monde s’en bat, 92-89 pour les Sixers. Il fallait la prendre, au cas où il n’y en aient encore pas beaucoup cette année…


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