Willis Reed est confiant pour ses Knicks : le titre arrivera bientôt, quand les poules auront des gencives

Le 29 août 2016 à 06:35 par Bastien Fontanieu

Willis Reed

La dernière fois que les Knicks ont pu célébrer un titre ? Même Steve Nash n’était pas né. C’était en 1973, et Willis Reed conduisait le bateau avec fierté. Du coup, quand le géant voit le recrutement réalisé par Phil Jackson cet été, il peut s’exprimer avec optimisme.

C’est auprès du New York Daily News que le Hall of Famer a récemment donné son avis sur la situation de sa franchise, lui qui prie chaque jour, chaque semaine et chaque mois de chaque année pour que la Grosse Pomme connaisse à nouveau la joie d’une finale remportée. Quarante-trois ans, c’est une éternité. Et depuis son dernier sacre, Reed voit les saisons s’enchaîner avec l’espoir de voir une vraie équipe se présenter. Il y a bien évidemment eu les Knicks de Stoudemire plus récemment, les Knicks d’Allan Houston à l’approche du nouveau millénaire, mais ce sont surtout les Knicks de Pat Ewing qui ont fait le plus de bruit et donné tant d’espoir, avec John Starks dans le rôle d’aboyeur quotidien et Charles Oakley pour distribuer les tartes aux adversaires. Les habitants de New York y croyaient dur comme fer au milieu des années 90, avant de voir un certain numéro 23 de Chicago, 31 d’Indiana ou 34 de Houston briser leurs rêves. Willis a bien évidemment vécu toutes ces campagnes au premier rang, mais il ne perd pas espoir. Bien au contraire, le retraité aborde cette saison avec confiance, en ayant vu le Zen Master retrousser enfin ses manches.

Vous savez, je pensais vraiment qu’un titre allait être remporté quand Patrick (Ewing) jouait ici. Je croyais vraiment que c’était cette équipe qui allait y arriver. J’étais évidemment déçu pour lui, il lui manquait seulement un vrai joueur capable de faire la différence. Mais je serai toujours fan. Je dis souvent aux gens qu’on ne peut réellement apprécier le succès si on n’a pas connu la défaite. J’espère donc que ces Knicks y arriveront, je pense que cela peut arriver, plus tôt ce sera le cas et évidemment mieux ce sera. […] Je vais vous dire une chose concernant Derrick Rose, c’est un gagnant. S’il peut jouer 75% des rencontres, vous avez un vrai joueur. Il fallait améliorer ce poste à la mène, et il leur fallait un grand sous l’arceau qui connaisse bien le jeu et joue depuis longtemps. Je pense que Phil Jackson y est arrivé.”

Parler de titre ? Un peu prématuré, évidemment, quand on sait que la simple case Playoffs devra être cochée en premier. Mais c’est ça, aussi, de supporter les Knicks. Les attentes ne concernent ni les PO, ni les demi-finales de la Conférence Est, ni une participation à l’ultime série du mois de juin. Il est question de bague, de titre, de parade, de celui qui remettra la Big Apple au centre de la planète basket et pourra ainsi devenir président des States en lendemain de fête. Pour le moment, on préfère la jouer petit-bras et discuter de ce qui se passera dans quelques mois. Les débuts de Jeff Hornacek au Madison Square Garden, la pression des médias, un groupe de qualité et qui devra l’emporter tout de suite, tout cela devra être assumé et ce n’est pas le genre de challenge qui est assumé par beaucoup de monde. Ensuite, le spot dans le Top 8 devra être tamponné sans trembler du poignet, une évidence pour la plupart des fans mais qu’il faudra transformer en acte concret, sachant que de nombreuses cylindrées ne laisseront pas leur place aussi aisément. Des Cavs aux Celtics en passant par les Raptors, Pacers, Pistons, Hawks, Wizards ou Hornets, quelqu’un devra chuter et cela poussera bien comme il faut derrière.

On attend donc comme Willis Reed, nous aussi, que la plus grande parade de notre génération prenne place, avec des Knicks enfin vainqueurs d’une Finale et un MVP que la planète célébrera tel un dieu-vivant. Mais avant que cela arrive… on aura pas mal de temps pour réfléchir aux couleurs des banderoles…

Source : NY Daily News

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