John Wall et Bradley Beal veulent s’asseoir sur le même trône : bon courage, cher Scott Brooks

Le 24 août 2016 à 11:25 par Alexandre Martin

On s’en souvient très bien. Il y a un peu moins d’un an, lors d’une interview donnée à Hannah Storm d’ESPN, John Wall et son compère Bradley Beal s’étaient présentés, tout sourire dehors, nous expliquant qu’ils formaient le meilleur backcourt de NBA. Depuis, la saison 2015-2016 s’est achevé sans que les Wizards n’atteignent les Playoffs, John Wall ayant fait ses stats mais s’étant retrouvé un peu trop seul car Beal a (encore) dû composer avec bon nombre de pépins physiques. Et si on en croit les dernières déclarations du meneur, l’entente est loin d’etre au top entre lui et son acolyte de la ligne arrière.

Interviewé par Chris Miller de CSN, le numéro 1 de la Draft 2010 n’y est pas allé par quatre chemins :

Je pense que, trop de fois, nous (Beal et lui) avons eu tendance à ne pas nous apprécier sur le terrain… Nous devons être capable de mettre ça de côté. Si tu rates quelqu’un (ouvert pour une passe) sur une action ou si quelque chose ne se passe pas bien… Tant que l’on en parle ensemble, à partir du moment où je peux échanger avec quelqu’un, je suis cool. Je suis juste en train de jouer au basket.

Voilà qui a le mérite d’être clair et intéressant dans la démarche de la part d’un Wall qui ne s’est pas non plus privé de mettre une douce pression sur Beal dans la foulée :

Maintenant que tu as ton argent, tu dois venir jouer et améliorer ton jeu. Je veux que tu sois un All-Star au même titre que moi. Si nous jouons bien en tant que tandem comme un autre backcourt de superstars le fait, jouer en tandem, une nuit ce sera sa soirée, une nuit ce sera la mienne, parfois ce sera notre soirée à tous les deux. Et ces soirées-là, il sera difficile de nous battre.

Oh que oui, ce sera difficile ! On l’a déjà vu, par intermittence certes, mais les dégâts que peut provoquer ce duo lorsque ça joue ensemble, sont considérables. Et d’ailleurs, Bradley Beal ne dément pas les propos de Wall. L’arrière semble même d’accord et prêt à faire le nécessaire pour passer un cap individuellement et collectivement :

Parfois, je pense que nous perdons tous les deux de vue que nous avons besoin l’un de l’autre. […] Nous devons définir nos objectifs individuels, nous aider les uns les autres à les atteindre, définir nos objectifs collectifs, où nous nous voyons dans 5 ans, 10 ans et travailler à partir de là.

Beal met ici le doigt sur un vrai problème de fond de ces Wizards depuis plusieurs années. Wall va entrer dans sa 7ème saison et Beal dans sa 5ème. Mais ont-ils déjà eu des objectifs clairs, un plan sur plusieurs années avec les moyens tactiques, les idées pour y parvenir ? Clairement pas et, sur ce point, ils peuvent remercier un certain Randy Wittman. C’est notamment l’un des points centraux sur lequel Scott Brooks va devoir travailler avec ses joueurs : les guider dans leur développement. Wall semble d’ailleurs le réclamer :

Les gars doivent connaître leur rôle. Je pense que c’est la clé. Je pense qu’avec l’arrivée de coach Brooks, il va tenir chacun de nous pour responsable en commençant par moi. Juste s’assurer que chacun connaisse son rôle. Si chacun joue son rôle, ça va le faire pour nous.

En tous cas, si l’entente n’est pas toujours au beau fixe, l’esprit de compétition et la volonté de progresser ont l’air bien présents. N’oublions pas que Bradley Beal vient d’avoir 23 ans et que Wall n’en aura que 26 le 6 septembre prochain. Ces deux-là ont l’avenir devant eux. Ils vont devoir faire des compromis, apprendre à bien jouer ensemble mais le potentiel est là et s’il se réalise, cela peut faire très mal. 

Source : csnmidatlantic.com

Source image : ESPN Video