Pépites des Jeux Olympiques : ils ont assuré, un peu galéré, mais seront surtout attendus en NBA

Le 14 août 2016 à 14:37 par Sebastien

Dario Saric

Le second tour de ces Jeux Olympiques est sur le point de commencer, et certains joueurs se sont permis de donner le ton d’entrée. Les plus vieux ? Pas très intéressant. Les plus jeunes cependant, là on tend l’oreille. Zoom sur quelques poulains qui ont préchauffé au premier tour, pourraient cartonner la semaine prochaine, et seront forcément attendu chez l’Oncle Sam dans quelques semaines.

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# Dario Saric (Croatie)

  • L’intérieur croate de 22 ans va jouer un rôle majeur pour son équipe tout au long du tournoi avant de rejoindre les Sixers pour sa première saison en NBA. Le jeu de Saric repose sur une agressivité constante et une vision de jeu au dessus de la norme pour un poste 4. Lorsque les Sixers ont drafté Saric il y a deux ans, il jouait au poste 3 mais au cours de ces deux dernières saisons en Turquie, Saric s’est renforcé et s’est installé dans la raquette. Ces Jeux sont donc l’occasion de voir si Saric sera un intérieur de plus à gérer pour Brent Brown ou s’il sera capable d’écarter le jeu avec son shoot en jouant ailier. Pour le moment, dans le système Petrovic, on penche davantage vers la raquette. Dès son premier match, Dario a confirmé son talent avec notamment ce contre de folie sur Gasol pour conserver l’avantage à une seconde  de la fin du match. Il s’est ensuite illustré offensivement contre l’Argentine avec 19 points, 10 rebonds et 7 passes décisives, avant de faire le nécessaire contre le Brésil. Saric s’affirme de façon très impressionnante pour l’instant et c’est les Sixers qui se régalent, il sera attendu en quart avec des jumelles braquées sur lui.

# Nikola Jokic (Serbie)

  • Le géant des Nuggets a 21 ans et se prépare à entamer sa deuxième saison en NBA. Sophmore, il sort d’une saison à 10 points de moyenne en 21 minutes par match. Si Jokic n’a pas commencé sa saison rookie dans le 5 de départ, il s’y est installé en toute fin de saison et voudra s’imposer comme une force majeur à Denver lorsqu’il rentrera dans le Colorado. Son jeu dos au panier en a impressionné plus d’un la saison dernière, tout comme sa capacité à distribuer la gonfle et il est déjà très solide défensivement. Une expérience comme les JO peut être incroyablement bénéfique pour un jeune joueur comme Jokic et pourrait le lancer dans sa deuxième saison avec une très grande confiance. Malheureusement pour le grand Serbe, le tournoi ne s’est pas déroulé comme prévu, malgré une performance monstre contre Team USa. Avec des matchs à 4, 7, 2 puis 25 points, Jokic a et du mal à se lancer et à trouver ses spots. Si ses trois premiers matchs ont été mauvais, il a montré qu’il pouvait redresser la barre et bien finir ses JO.

# Rudy Gobert

  • Notre tour de contrôle s’est affirmée comme une force défensive majeure en NBA il y a deux ans et n’a fait que progresser depuis. À coups de gros contres et gros tomars, Gobert a conquis le cœur des supporters des Jazz et visiblement celui de l’équipe de France aussi. Avec Diaw en 4, il fallait une présence solide au poste 5 et Gobert semble être l’homme de la situation puisqu’il a pour l’instant géré la partie aérienne dans sa raquette (3, 5 et 2 contres en trois matchs). Cependant, avec un Boris plutôt passeur que scoreur, les Bleus ont aussi besoin d’un apport offensif de la part de Rudy, et c’est là que les choses se compliquent. Avec 5, 10 et 3 points, Gobert n’a été présent offensivement que lors du match contre la Chine, alors qu’il représente une cible rêvée pour des passeurs comme Nando, Tony ou Nico. Cette absence offensive a donc forcé les copains à devoir compenser, même si son rôle est davantage celui d’un protecteur que celui de gros scoreur : à Utah, pourquoi pas, mais en EDF, il en faut davantage. On espérait qu’il puisse combiner son potentiel “first team all defense” avec un apport offensif stable mais pour l’instant seul le Gobert défensif a fait le déplacement à Rio. Reste à espérer que notre Gobert se débloque dans les prochains matchs, sous les yeux d’un Quin Snyder qui souhaite le voir en pleine forme à la rentrée.

# Cristiano Felicio (Brésil)

  • Le jeune brésilien était rookie à Chicago la saison passée. Et après avoir vécu la plupart de l’année sur le banc, derrière Gasol, Noah et Gibson, Cricri a enfin trouvé du temps de jeu après que Chicago se soit fait éliminer de la course aux Playoffs. À l’aide de son énergie constante et de son jeu offensif plutôt développé, il a commencé à se révéler aux fans des Bulls et s’est imposé comme le nouveau sixième homme booster de l’équipe. Si de nombreux fans de NBA n’en ont pas encore entendu parler (il faut dire que les Bulls n’étaient pas l’équipe la plus agréable à suivre la saison dernière), cela ne devrait plus être le cas pour très longtemps. Car avec les départs de certains cadres, Felicio verra ses minutes exploser et pourrait même se retrouver titulaire. Pour ce qui est des Olympiades devant son public, il a joué 13 minutes par match et a fait trois premiers bons matchs sans pour autant remplir la fiche de stats. Il faudra justement un dernier effort bien costaud pour qualifier son pays au tour suivant, ce qui est loin d’être gagné d’avance.

# Alex Abrines (Espagne)

  • L’arrière espagnol de 23 ans sera un rookie l’année prochaine et pourrait gratter des minutes à OKC. Après avoir passé 3 saisons à Barcelone, la gâchette rejoint la NBA et atterrit dans l’un des meilleurs centres de formation de la ligue. Au premier abord, on pourrait croire qu’il ne jouera que quelques minutes par match et ne se fera pas remarquer au milieu d’une équipe aussi talentueuse, mais le Thunder manque désespérément de shooteurs et Abrines en est un (43.5% de réussite à trois points la saison dernière). S’il parvient à progresser vers un niveau défensif suffisant, Abrines pourrait se voir allouer un paquet de minutes dès sa première année dans la Ligue. Malheureusement, avec l’Espagne, c’est comme s’il symbolisait les galères de son équipe sur ce début tournoi puisqu’il n’a pas eu de grand temps de jeu en étant coincé derrière les cadres de la sélection, alors que son talent et sa folie feraient le plus grand bien. Il n’a pour l’instant pas eu la chance de se montrer, mais il en aura peut-être l’occasion bientôt : en explosant la Lituanie, le déclic a peut-être été trouvé.

# Raul Neto (Brésil), Nicolas Brussino (Argentine), Mindaugas Kuzminskas (Lituanie)

  • Derniers joueurs sur cette liste, derniers matchs dont on pourra profiter pour certains, à commencer par le meneur de 24 ans du Jazz qui devrait voir son rôle augmenter légèrement s’il parvient à maintenir une contribution constante en sortie de banc. Cependant, il restera fermement derrière George Hill, Dante Exum et probablement Shelvin Mack dans la rotation, il faudra donc se battre pour obtenir du temps de jeu à Utah. Apres un très bon premier match pour son pays (14 points), il a disparu lors du deuxième et n’a pas réussi à mener les siens vers une victoire contre la Croatie. Une irrégularité qui refait surface (elle lui avait coûté chère en minutes à Utah) et qu’il faudra régler pour le reste du tournoi, surtout ce weekend. Concernant Brussino, qui sera attendu à Dallas l’an prochain, le talent et le poignet sont bien là, ne reste plus qu’à obtenir un peu plus de temps de jeu. Car si Nico est bloqué derrière les légendes de sa sélection à Rio, Rick Carlisle sera ravi de lui offrir des minutes d’énergie en sortie de banc. Enfin, plus âgé de ce groupe, Mindaugas rejoindra les Knicks et a déjà montré depuis bien longtemps qu’il avait tout ce qui est demandé chez un ailier. Derrière Melo, on espère le voir sur le parquet en priant pour que Jeff Hornacek le lance, car dans le genre joueur malin et efficace, difficile de ne pas sourire en le regardant jouer. 

Si les JO de basket ne se regardent pas pour savoir qui va gagner (merci Team USA…), c’est tout de même l’occasion rêvée pour nous de suivre les nombreux jeunes talents que l’on pourrait retrouver sur nos écrans la saison prochaine en NBA. Certains vont profiter du tournoi pour exploser, d’autres seront probablement en vacances à la fin du weekend, mais retenez ces noms car on pourrait les croiser dans le circuit dès le mois de novembre !

Source image : SB Nation