L’année de la lose continue pour Nemanja Bjelica : retour à la case départ sans passer par les J.O.

Le 18 juil. 2016 à 15:24 par Francois M

Nemanja Bjelica doit récupérer d’une blessure à la cheville droite qu’il traîne depuis février. La sélection serbe devra donc se passer de son ailier-fort titulaire et élément majeur de l’équipe vice championne du monde en 2014. Cette blessure vient conclure une année bien craignos pour l’ancien jouer de Fenerbahçe, qui n’est pas parvenu à s’imposer en NBA.

Il est arrivé cette année en NBA alors qu’il venait d’enchaîner un Mondial solide menant à la deuxième place en 2014, une saison de MVP d’Euroleague l’année suivant et enfin un gros championnat d’Europe. Il a débarqué dans le Minnesota, qui avait bien besoin d’un joueur d’expérience supplémentaire pour entourer une raquette bien jeune en compagnie de Kevin Garnett, et où il était censé sortir du banc avec Gorgui Dieng. En plus, il était le seul aux Wolves à avoir ce profil d’ailier fuyant tant recherché par les franchises. Bref, la vie du Serbe était stylée en tout point, et c’était parti pour une saison rookie qui s’annonçait prometteuse.

Cependant, il n’a joué que 18 minutes de moyenne en 60 matchs pour 5,1 points, 3,5 rebonds à 38,4 % du parking. Pire, il a reculé dans la rotation toute l’année, se faisant même passer devant par Adreian Payne à cause d’une blessure au pied droit qui lui avait déjà fait louper 11 matchs et qu’il traîne donc toujours. Sa fin de saison était de meilleur augure avec un temps de jeu en hausse et une blessure qui semblait être parfaitement guérie. En plus, les Jeux Olympiques s’annonçaient comme une bonne occasion de relancer la confiance et d’aller taper dans l’oeil de son nouveau GM et coach, Tom Thibodeau, qui fait partie du coaching staff de Team USA. Mais bon, quand c’est pas ton année…

La blessure de l’ailier-fort est réapparue après la fin de la saison, le privant du tournoi qualificatif olympique à la maison. Le Wolf espérait encore réintégrer le groupe, et Djordjevic lui gardait la place au frais. Cependant les médecins viennent de lui indiquer au moins trois semaines de repos, les Jeux Olympiques auront alors déjà débutés. Forcément le MVP 2015 a bien le seum :

Pendant 7 ans j’ai passé chaque été avec l’équipe nationale et c’est maintenant difficile d’accepter que je ne pourrais pas les aider pour un événement aussi important que les Jeux Olympiques. J’ai parlé à coach Djordjevic et nous sommes d’accord qu’une telle compétition requiert des joueurs qui sont prêts physiquement. Ce que je ne suis pas maintenant. Je vais être avec mes coéquipiers à Rio de tout mon coeur et je crois qu’ils peuvent ramener un bon résultat ici.

Et oui, il s’est mangé toutes les compétitions mais va louper la plus belle, la plus exposée, et la plus prestigieuse de toutes : les Jeux Olympiques. A seulement 27 ans et déjà cadre de la sélection, il a peut être encore une ou deux olympiades à faire. Mais entre les qualifications compliquées et la génération montante Serbe, il reste quelques doutes qu’il ait à nouveau une telle occasion dans sa carrière. Ce ne sont pas les Français, adversaires de poules des Serbes, qui vont se plaindre de l’absence de Bjelica, monstrueux en cadre FIBA avec ses 2 mètres 09, sa mobilité et sa capacité à jouer à la fois 4 et 3. Cependant, c’est regrettable pour la compétition et les fans de basket-ball du monde entier de ne pas profiter du talent d’un des meilleurs joueurs européens.

2016 est une bonne année de lose pour Bjelica, cependant on pourrait se dire que cette blessure est – au niveau de sa carrière NBA – un mal pour un bien puisque c’est une bonne occasion de se reposer après 7 ans d’enchaînement de matchs entre championnats européens et sélection. Il en aura bien besoin quand on voit l’embouteillage dans la raquette des Wolves, provoqué par les arrivées de Cole Aldrich et Jordan Hill cet été.

Source image : twitter @NBAFollowers