Les Warriors en tête des pronostics pour le titre en 2017 : un de perdu, dix de retrouvés ?

Le 23 juin 2016 à 16:11 par Francois M

Alors que Gérard tourne encore au champagne et que la mairie de Cleveland songe à édifier une statue en hommage à LeBron, les paris pour la saison prochaine viennent d’ouvrir à Las Vegas. La plus grosse côte pour le titre de champion 2017 n’est pourtant pas celle des champions en titre (2,5), mais bien celle des recordmen de saison régulière, les Warriors (1,75).

Cette information ne va probablement pas relever les Warriors de leur P.L.S. En revanche, elle indique la confiance des parieurs dans ce groupe, qui a profité d’une grande stabilité sur les 3 dernières saisons, et repartira quasiment à l’identique. Si l’on peut être certain que le G.M Bob Myers activera l’option à 5 millions de dollars de Shaun Livingston -sauf dans le cas où il parviendrait déjà à le prolonger-, les plus gros points d’interrogation du côté de Golden State concernent leurs deux restricted free agent : l’ailier Harrison Barnes et le pivot Festus Ezeli. Les Warriors peuvent s’aligner sur toute proposition qui leur sera faite mais ne sacrifieront pas l’intégralité de leur flexibilité salariale pour eux. En effet, il y a un certain Stéphane qui arrive en fin de contrat la saison prochaine, et il faudra dédommager son squattage des parkings.

Le cas Harrison Barnes est encore flou. L’ailier sorti de North Carolina a du potentiel, mais après une saison intéressante, il a sorti des Playoffs moyens et des finales transparentes. Son incapacité à être dangereux en tant que 3ème ou 4ème option a dû mettre un coup de pression aux franchises qui s’apprêtaient à lui jeter leurs liasses de billets pour en faire leur Franchise Player ou lieutenant de luxe. Si un éventuel départ de Barnes serait un coup dur, il ne transformerait pas non plus l’identité des Warriors, et Iguodala pourrait démarrer les matchs à sa place. Pour le cas Ezeli, la situation est encore différente. Le titulaire Andrew Bogut arrive en fin de contrat l’année prochaine, et son corps force le coaching staff à le ménager. Certes la Ligue évolue de plus en plus vers le small ball mais les franchises s’arrachent encore les postes 5 mobiles qui peuvent protéger l’arceau comme Ezeli. Les Warriors peuvent craindre les offres envoyées par les autres franchises, mais si celles-ci ne sont pas trop importantes, ils pourraient faire de Festus leur pivot pour les années à venir. Enfin, leur banc ne changera probablement que peu : Barbosa devrait signer pour un salaire équivalent, et les autres Free Agent pourraient être remplacés facilement s’ils décidaient de partir, même si les cheveux de Varejao sont inimitables -exception faite de Tahiti Bob-.

L’équipe au 73-9 repartira donc avec un groupe similaire, voire même amélioré – les fans rêvent de Durant ou Nowitzki – et avec le couteau entre les dents. Draymond Green et Klay Thompson vont encore gagner en maturité avec team USA tandis que Curry aura des bouches à fermer. Bref, les désigner favoris semble tout à fait justifié, même si on peut toujours s’interroger sur les substances consommées à Vice City. Il semble encore trop tôt pour faire des pronostics précis, sachant que la période des transferts réserve toujours son lot de surprises et qu’un free agent du calibre de Durant peut redessiner les rapports de force entre franchises. On y verra déjà plus clair quand Durant, Conley, ̶F̶r̶e̶d̶e̶t̶t̶e̶ ̶, Howard, Gérard ou encore Horford auront choisi leur destination. D’ailleurs, la plupart des bookmakers ont baissé les montants des paris sur la saison 2017 le temps que les franchises opèrent leurs changements et que la situation s’éclaircisse. Histoire que Bobby-le-parieur ne fasse pas en malaise si d’autres GM se mettent à saboter leur franchise comme Gar Forman.

Pour les pronostics, on se redonne rendez-vous en Octobre, mais une chose est sûre : Golden State sera dans les favoris pour le titre l’an prochain, et personne n’aura envie de les jouer. D’ici là, les bookmakers auront d’autres paris à lancer, comme le nombre de 3 points qu’un Steph Curry énervé pourrait claquer. 

Source : ESPN 

Source image : Rocky Widner/NBAE via Getty Images