Le tanking a enfin payé pour les Sixers : après Iverson en 96, Philly choisira preum’s en 2016

Le 18 mai 2016 à 04:56 par Bastien Fontanieu

Sixers

Vingt ans ! Vingt ans que la franchise de Philly n’avait pas eu le premier choix de Draft, un dernier souvenir assez fort puisque c’est un petit joueur de basket assez peu connu qui avait été recruté chez les Sixers… même chance cette fois-ci ?

Allen Iverson en premier choix de la cuvée 96, on s’en souvient comme si c’était hier. Du Nash, du Jésus, du Kobe et du Marbury aussi, mais surtout A.I en tête d’affiche et une carrière remarquable derrière. Depuis, évidemment, il y avait eu toutes ces années de vacarme en Pennsylvanie, le magicien réalisant un bordel fou dans sa Conférence Est, puis la transition avec Doug Collins et enfin le désastre manoeuvré par Sam Hinkie, quatre longues saisons d’humiliation et de domination dans le département de la lose. Sur les trois dernières saisons, les Sixers n’avaient jamais dépassé la barre des 20 victoires et le tanking était élevé au rang d’art moderne par l’architecte local, faisant en sorte que toutes les chances soient de son côté au moment de la Lottery. Pas de chance, pas de chance, pas de chance, chaque année les balles de ping-pong tournaient leur dos à Brett Brown et ses espoirs de sauvetage en mer, lui qui ramait comme jamais avec des nouvelles têtes d’une vingtaine d’années débarquant tous les mois dans son vestiaire. Un Joel Embiid finalement énigmatique sélectionné en 3ème place de la Draft 2014, un Jahlil Okafor doué mais blindé par des soucis extra-sportifs et choisi en 3ème place de la Draft 2015, les doigts étaient plus croisés que jamais avec ce bilan fabuleusement géré pendant la régulière : 10 victoires pour 72 revers.

Et finalement ? Peut-être qu’il fallait atteindre ce fond de la piscine pour que la Ligue la chance soit de leur côté. Hier soir, les Sixers ont bien obtenu leur premier choix de Draft pour l’événement tant attendu du 23 juin prochain, l’accomplissement à la fois consternant et logique de mois passés à profiter du système bancal imposé par la NBA. Car oui, même si la fête est belle et les pronostics déjà engagés concernant celui qui déménagera dans la cité de l’amour fraternel cet été, on ne peut oublier le tabassage moral et sportif assez fatigant qui fût dirigé par Sam Hinkie depuis quatre ans. Et comme un symbole, quelques mois après son éviction et l’arrivée de la mafia Colangelo dans la région, c’est bien Philly qui repartait avec le gros lot. Karma. Dans tous les cas, et on le voyait bien dans la célébration de Brett Brown comme dans les tweets des différents joueurs des Sixers, c’est une bien belle nouvelle qui tombait pour une fois dans leur camp. Plutôt Ben Simmons ou Brandon Ingram ? Un luxe, un choix divin, qui n’avait pas été accordé depuis vingt ans à la ville du cheesesteak et installait les fans dans un siège inconnu jusqu’ici. Le virage sera donc ambitieux, beau, positif et bourré de points d’interrogations pour les mois à venir. Mais de bons points d’interrogation, plutôt que ceux précédés de points de suspension comme depuis la fin de l’année 2012. Joel Embiid fera-t-il ses débuts ? Où installer Dario Saric ? Plutôt prendre un extérieur ou un intérieur ? Et quid d’Okafor ?

Soudainement, les Sixers ont le choix, et ça faisait longtemps que cela n’avait pas été le cas. En espérant que la carrière de leur futur numéro 1 de Draft suive les traces de son prédécesseur en 96, bravo aux fans qui ont tenu jusqu’ici et… merci, merci Sam Hinkie.

Source image : BallersnationTV


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