Andrew Bogut vs Steven Adams : l’Océanie est en délire, va y avoir du rugby dans la raquette

Le 16 mai 2016 à 09:10 par Bastien Fontanieu

Cette série entre Thunder et Warriors va proposer une multitude de combats au sein même de chaque rencontre, que ce soit sur comme en dehors des terrains. On se pose donc autour de chaque duel avec un accent mis ici sur les distributeurs de tartes géants.

Parce qu’une série de Playoffs vers la fin du mois de mai ne serait rien sans deux ou trois bourrins capables d’envoyer valser des joueurs, les deux franchises en opposition vont proposer des piliers réputés pour leur jeu physique, leur connaissance des coups bas et leur pilosité généreuse. On prend l’avion direction l’Océanie, avec Steven Adams d’un côté et Andrew Bogut de l’autre, du stéréotype 100% respecté d’un côté comme de l’autre.

# Le coin statistique – moyennes sur les 3 affrontements de saison régulière 

  • Points > 8,3 points pour Adams, 4,3 pour Bogut
  • Rebonds > 6,7 rebonds pour Adams, 4 pour Bogut
  • Passes > 1,7 passes pour Adams, 1 pour Bogut
  • Interceptions > 0,7 interceptions pour Adams, 0,3 pour Bogut
  • Contres > 0,7 contre pour Adams, 1,3 pour Bogut
  • Pourcentage au tir > 60% pour Adams, 63% pour Bogut
  • Pourcentage aux lancers > 47% pour Adams, 75% pour Bogut
  • Balles perdues > 2,3 balles perdues pour Adams, 1,3 pour Bogut

Le duel s’annule assez efficacement, sachant que même si Adams a contribué un peu plus numériquement en saison régulière, Bogut a été un chouia plus important dans l’organisation du jeu et la défense de son arceau. On savait d’avance qu’on n’allait pas obtenir de triples-doubles de la part des deux tours de contrôle, le pronostic a été respecté avec un bonus offert par Nick Collison et Festus Ezeli en soutien.

# Le contexte

Propulsé en tête d’affiche grâce à sa belle série face aux Spurs, Adams est adoubé par ses fans comme toute la Nouvelle-Zélande, elle qui ne pourra malheureusement pas compter sur lui lors des Jeux Olympiques. Tant pis, il y aura quand même une sacré couronne à aller chercher car le trône de l’Océanie appartient à Bogut depuis des années et personne ne vient le chatouiller. Sachant que le Néo-Z est spécialiste de la discipline et qu’il s’est régalé contre San Antonio, son apport sera attendu à ce niveau de la compétition. Face à lui justement, attention car Andrew a connu des pépins physiques récents et c’est Ezeli qui s’est plutôt occupé de gérer la peinture californienne, cependant les clés de la baraque restent dans les mains du vétéran qui se fera un plaisir d’envoyer des écrans LCD 50 pouces sur les extérieurs d’OKC. Un jeune qui progresse, un vieux qui grince mais refuse de rendre sa place, il est là le duel entre Australie et Nouvelle-Zélande.

# Les forces

C’est chouette, car les deux sont quasiment identiques dans leur rôle comme leur apport. Inutile de venir chercher de la statistique affolante, Adams et Bogut sont surtout là pour faire le sale boulot, boxer au rebond et effectuer toutes ces tâches qui ne sont pas sur la feuille de marque. Un coude par-ci, un lay-up gêné par là, ce sont les petites choses dans lesquelles les deux douceurs cartonnent mais il y a quand même des aspects du jeu qui les diffèrent. On parle notamment des qualités athlétiques de Steven qui doivent rendre son adversaire nostalgique, l’intérieur du Thunder peut monter au plafond sans respecter son corps, et ses écrans sont durs comme du bitume. On parle aussi du jeu de passe et l’efficacité défensive d’Andrew, qui n’en est certes plus à sa première aventure en Playoffs mais peut lâcher des caviars fantastiques pour ses snipers.

# Les faiblesses

Malheureusement pour Bogut, entre le corps qui fait des siennes et l’intensité physique d’OKC, on risque d’avoir quelques pépins au niveau du temps de jeu. Cela s’est vérifié en saison régulière, Ezeli est nettement plus adapté au bombardement musclé de Billy Donovan, du coup sur son court temps de jeu le vétéran va devoir contribuer efficacement et ne pas pénaliser les siens par ses limitations physiques. Côté Tall Blacks, tout dépendra de l’utilisation privilégiée par Steve Kerr car en cas de cinq de la mort avec Draymond en pivot, ça va être vite compliqué de garder Adams sur le terrain. Dominant face aux Spurs car en face il n’y avait rien à sa hauteur athlétique, le moustachu va devoir fournir de gros écrans et boxer au rebond sans faire d’erreurs sinon Ibaka voire même Kanter qui peut scorer davantage auront son temps de jeu.

# Conclusion : avantage Adams

Si les deux joueurs partaient avec le même état de forme on partirait sur Bogut grâce à son expérience et son importance dans le jeu des Dubs, mais si les poules avaient des dents peut-être qu’on mangerait autre chose chez KFC. Le petit plus revient donc au costaud du Thunder, mais attention à Ezeli qui pourrait venir mettre un beau bordel dans le chantier d’Adams.

# Le coin vidéo

Source image : WAP.com


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