Gestion totale du Thunder à Dallas : Kevin Durant plante 34 points, on arrête les bêtises

Le 22 avr. 2016 à 04:17 par Bastien Fontanieu

 Après avoir totalement viandé son Game 2, l’ailier d’OKC a mené les siens à la victoire ce jeudi. Un succès sans panique, sans excès, mais sans contrôle total non plus : juste ce qu’il fallait pour rappeler la hiérarchie aux Mavs (131 – 102).

Les chiffres résonnent encore, comme s’ils étaient restés gravés dans le crane de Kevin, lui qui retrouvait son vrai niveau de jeu cette saison. Comment un attaquant aussi doué pouvait-il terminer une rencontre… à 7/33 au tir ? Même s’il était bien défendu par Wesley Matthews, Justin Anderson et toute la cavalerie texane, Durant pouvait manger l’état en entier puis s’essuyer les cheeks avec la feuille de match. C’est justement ce qui s’est passé, plus ou moins, lors du premier quart-temps de ce Game 3. On s’attendait à un réveil du garçon, il eut bien lieu. On s’attendait à un match complet de Russell Westbrook, il eut bien lieu. On s’attendait pas vraiment à une version James Harden de Dion Waiters, elle eut bien lieu. Pareil pour Kanter qui faisait son boulot sous les arceaux comme à l’extérieur, la panoplie complète du Thunder ultra-offensif faisant son apparition dans un American Airlines Center rapidement transformé en salle de fitness pour ailier surchauffé. Durant n’avait donc mis que 7 tirs sur 33 tentés il y a quelques jours ? Il rentrera 7… de ses 9 premières tentatives, de quoi donner le ton à son son équipe et ensuite laisser la domination physique, athlétique et mentale prendre le dessus sur les Mavs. Le genre de rencontre où tu peux défendre autant que tu veux, OKC finira avec un total fatiguant : sans forcer, le Thunder en a mis 131 ce jeudi.

Pouvait-on attendre quelque chose d’autre, de la part de Dirk et ses potes ? Du fight, bien évidemment qu’il en fallait. Entre Westbrook et Devin Harris, entre Steven Adams et Raymond Felton, entre Roberson et Nowitzki, ce n’est pas pour rien que Mark Cuban avait mis la totale avant le match, parlant de Braveheart et de chevaux, de cris de guerre et de quitter rapidement le boulot. Physiquement, on savait qu’OKC allait passer la vitesse supérieure, tirs ratés ou pas. Qu’avec toutes les critiques qu’on peut lui porter, cette équipe de mutants allait forcément se reconcentrer afin de laisser le moins de doute possible sur l’issue de cette série. Non pas qu’on veuille directement mettre un terme à ce duel et souhaiter de bonnes vacances aux Mavs, loin de là même puisque le numéro 41 n’a pas dit son dernier mot, mais le scénario était écrit d’avance, comme si souvent avec cette franchise de l’Oklahoma. Un match bourré d’indiscipline, une défaite sur le fil, parfait pour secouer les troupes et remettre tout le monde dans le droit chemin. Parfois, c’est ce qu’il faut afin de réveiller un vestiaire dont les cadres ont pourtant tout ce qu’il faut en terme d’expérience, mais pas forcément le bon chef d’orchestre pour aborder chaque rencontre avec sérieux. Le Thunder s’est fait peur, le Thunder devait redresser le tir à l’extérieur, le Thunder n’a fait que ça hier soir. La suite, on la connaît déjà, dans les grandes lignes.

Il y aura bien un Game 4 à Dallas ce weekend, puis un cinquième de retour à OKC la semaine prochaine. Mais plus qu’une histoire de pourcentage au tir ou de panier accordé au buzzer, c’est une remise à l’heure des horloges qui a eu lieu hier soir. On adore Carlisle, on adore Dirk et on se prosterne quotidiennement devant Zaza, mais qu’on ne s’y trompe pas : cette série appartient au Thunder, suffit simplement qu’ils se mettent à vraiment jouer.

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