La punchline Byron Scott du jour : “D’Angelo, t’es trop jeune pour discuter avec moi”

Le 08 févr. 2016 à 14:36 par David Carroz

Si la saison décevante des Lakers connait quelques doux moments avec les dernières prestations assez abouties de Kobe Bryant, cela ne suffira pas à sauver un exercice désastreux, rythmé par le coaching de génie de Byron Scott et autres déclarations de celui qui s’assoit sur le banc de l’équipe à défaut de la diriger réellement. Dans sa magnifique performance, il a trouvé en D’Angelo Russell un souffre-douleur à qui adresser ses meilleures punchlines dont la dernière en date sur la jeunesse de son poulain est de toute beauté.

On le sait, le coach des “Pourpres et Ors” ne ménage pas sa peine pour jouer au mec bien relou avec ses jeunes pousses à chaque occasion, multipliant les sorties médiatiques pour remettre à leurs places Julius Randle ou Russell. Il est vrai que les deux joueurs qui sont considérés comme la base de l’avenir des Lakers ont quelques fois déçu, mais il n’y a rien d’étonnant pour des mecs qui découvrent juste la NBA et doivent composer avec la tournée d’adieu de Kobe Bryant pour tenter d’exister dans un collectif qui n’en est pas un. Et si l’équipe ne tourne pas rond par manque de talent, on ne peut pas dire que Byron Scott tire le meilleur de son effectif. Ce qui ne l’empêche pas de critiquer D’Angelo Russell donc, sans pour autant passer par la case remise en question.

Je pensais qu’il en serait un peu plus loin (dans son développement). Mais bon… il a 19 ans. Je prends toujours ça en compte. A chaque fois que j’essaie de le punir ou que je m’énerve contre lui, je me dis toujours : “Il a 19 ans. C’est encore un gamin, il apprend et il essaie toujours de comprendre ce qu’est cette ligue.” – Byron Scott.

Un gamin qui doit attendre d’avoir fini sa puberté pour pouvoir discuter avec les grandes personnes dont son éminent coach fait partie. En effet, alors que Byron Scott envisage de remettre son rookie dans le cinq de départ après le All-Star Game, il n’a pas évoqué avec lui son rôle pour une simple et bonne raison qui à elle seule justifie toutes nos moqueries à l’encontre de l’ancien joueur des Lakers :

Il n’est pas assez âgé pour que j’aie un entretien avec lui au cours duquel il puisse me dire ce qu’il pense. – Byron Scott.

Alors on veut bien que D’Angelo Russell ne soit pas le mec le plus mature de la Ligue, mais niveau comportement de gamin, Scott marque un point avec cette réaction. Une belle leçon de vie et de communication, offerte par celui qu’on n’espère pas revoir sur le banc Angelino la saison prochaine, sachant qu’une éviction dès cette année semble hors de question d’après les décideurs. Pourvu que cela soit suffisant pour conserver une place dans le Top 3 lors de la Draft et éviter de voir le pick des Lakers atterrir à Philadelphie sinon on toucherait vraiment le fond avec une absence de progrès des jeunes – ou du moins des améliorations moins importantes que prévues – et un asset en moins à ajouter à l’équipe. En attendant, Scott pourra continuer d’éduquer ses jeunes à la dure, ou en les taquinant dans les médias.

Il essaie encore de comprendre. Je le vois progresser mais j’aurais aimé que ça aille plus vite. Défensivement, j’espérais qu’il s’améliore plus vite, tant sur le ballon que loin de ballon. Mais je regarde depuis le training camp et il s’est beaucoup amélioré dans ces domaines. Il sait et je sais qu’il a encore beaucoup de chemin à faire. […] C’est un gamin. La dernière fois, je lui ai dit qu’il avait 19 ans mais que, parfois, il me donnait l’impression d’en avoir 14. Et parfois, je lui dis qu’il a 19 ans mais qu’il a l’air d’en avoir 22 ou 23. On a une relation ludique parce que c’est un gamin plein d’énergie. Il s’amuse à l’entraînement jusqu’à ce qu’on dise que c’est le moment de devenir sérieux. C’est pareil au shootaround. Malgré tout, on ne peut que sourire et l’apprécier. – Byron Scott.

On attend donc maintenant le nouvel épisode de la relation entre Byron Scott et D’Angelo Russel, histoire de se marrer un fois de plus. Profitons-en bien parce que dans quelques mois, on ne pourra plus apprécier la classe et la gestion de l’effectif du coach. Ou alors ça voudra dire que les Lakers sont vraiment dans la merde.

Source : Los Angeles Times

Source image : John McCoy/Los Angeles News Group