Kings of the Road : Sacramento cartonne en déplacement, la marque des équipes de Playoffs

Le 21 janv. 2016 à 15:39 par Bastien Fontanieu

Kings

Le rapide coup d’oeil ne vous a peut-être pas échappé ce matin. En démolissant les Lakers ce mercredi, les hommes de George Karl ont profité de la défaite du Jazz pour réaliser l’impensable : réintégrer le Top 8 de l’Ouest. Un accomplissement qu’ils doivent en grande partie à un changement récent.

S’agit-il d’un indicateur absolument infaillible pour les équipes souhaitant jouer au-delà du 16 avril chaque année ? Comme pour chaque statistique de base, quelques exceptions font toujours leur apparition afin de bousculer une règle, cependant dans le cadre de notre client du jour les avis sont plutôt unanimes. Oui, absolument, lorsqu’on a des aspirations tournées vers les Playoffs, il est fondamental de pouvoir gagner des matchs en déplacement, en comptant sur un groupe soudé et des performances solides. Certains pointeront bien évidemment la Conférence Est du doigt, elle qui a envoyée aux joutes printanières des équipes proposant des bilans hideux on the road ces dernières saisons, sauf que Sacramento a cette formidable chance d’évoluer à l’Ouest, jungle terrible qui s’est d’ailleurs un peu apaisée cette saison. Est-ce là une des raisons principales expliquant la présence de cette compagnie comique dans le Top 8 ? Peut-être, mais ceux qui ont suivi les Kings ces derniers temps ont surtout remarqué autre chose, un changement d’attitude et de concentration qui s’est immédiatement transformé en victoires. C’est simple, depuis le 20 décembre, DeMarcus Cousins et ses potes sont devenus des professionnels du cassage de bourses en déplacement, un débarquement généralement soldé par une défaite pour l’équipe-hôte du soir.

couverture

Neuf rencontres hors des terres californiennes depuis cette date, bilan impeccable pour une équipe aussi bancale, avec 6 victoires pour 3 défaites. Que demander de mieux ? Un revers évident chez les Warriors car seuls les dieux peuvent en repartir vivant, une gamelle à Washington avec un Rajon Rondo touché physiquement, et une défaite au buzzer face à un Deron Williams soudainement touché par la grâce en prolongation. Trois mauvais résultats mais loin des gadins de début de saison, Rudy Gay et compagnie perdant leur quatre premières rencontres en déplacement. Alors que du côté des victoires, on a quand même Toronto, Indiana, Oklahoma City, Utah, les Clippers et Lakers hier soir, soit 4 vraies arènes bouillantes et une un peu moins tendax dans lesquelles ces Kings ont réussi à s’échapper avec une double-v. C’est justement là, dans cette catégorie statistique précise, que la différence se fait cette saison par rapport aux précédentes dans la franchise de Vlade Divac. Seulement 8 succès à l’époque de Keith Smart, puis 10 on the road et enfin 11 l’année dernière, actuellement Sacramento en est déjà à 8 succès… en 20 rencontres ! Il en reste donc 21 pour battre le record de la dernière campagne et ainsi continuer cette petite évolution en interne, elle qui s’est justement ponctuée par ce retour dans le Top 8 à l’Ouest.

Bien évidemment, on sait que les choses auraient pu se jouer à trois fois rien, notamment du côté du Jazz qui vient de perdre deux rencontres en prolongation et reste orphelin de Derrick Favors. Mais dans les hauts et bas qu’apporte une saison en NBA, les groupes les plus solidaires doivent se serrer les coudes dans les moments les plus chauds, notamment en déplacement où le public devient rapidement taquin. Surtout avec les Kings, troupe généralement ridiculisée -par nous en grande partie- à cause de ses cas sociaux aux hormones défoncés, mais qui semble trouver un point de ralliement autour de son duo majeur : DeMarcus Cousins et Rajon Rondo. Le premier n’a peut-être pas la même expérience que le second, mais ses soucis physiques sont désormais derrière lui et la Ligue le ressent au niveau des genoux (31,7 points et 13,7 rebonds de moyenne en janvier…). Le pari gagnant en ce moment, c’est le fait d’avoir entouré le monstre avec des gars possédant un minimum d’expérience, comme Rondo (94 matchs de Playoffs), Butler (65), Belinelli (48) et Koufos (37), quatre additions qui font la différence quand tu découvres encore le monde des grands et qu’il faut aborder sérieusement une rencontre en déplacement. C’est autour de ce groupe expérimenté que George Karl souhaite aborder la seconde partie de saison, sans forcément donner du temps de jeu à tout le monde -coucou Caron- mais des têtes qui sont déjà passées par là et savent comment se comporter dans des situations compliquées. Compliquées ? Du genre terminer le boulot en avril, quand Utah poussera pour ce huitième spot…

Aujourd’hui, les Kings font bien partie du Top 8, en grande partie grâce à cette efficacité on the road qui leur permet de bomber du torse face aux plus grands. Ce qui serait bien, désormais, c’est de valider tout ça à la maison ? Car avec un bilan étrangement négatif, ce serait quand même gonflé de ne pas aller en Playoffs à cause de son record à domicile. Ce serait peut-être du pur Sacramento également…

Source image : Montage Harley-Davidson – TrashTalk


Tags : Kings