Preview Bulls – Wizards : Derrick Rose champion des blessures face à John Wall roi des turnovers

Le 11 janv. 2016 à 19:49 par David Carroz

L’année dernière, on a cru à la naissance d’une rivalité entre Bulls et Wizards suite à un match de pré-saison musclé et tendu. Le soufflé est retombé depuis et l’échec des uns et des autres lors des Playoffs fait que les projecteurs sont moins braqués sur cette confrontation. Elle n’en demeure pas moins le théâtre d’un affrontement particulier entre Derrick Rose et John Wall. Preview de cette rencontre à travers le prisme du duel des meneurs.

Bien entendu, d’autres match-ups méritent un intérêt particulier, comme les pivots européens Marcin Gortat et Pau Gasol, même si le Polonais pourrait être incertain suite à un pépin au genou. On aurait également aimé voir Jimmy Butler et Bradley Beal s’affronter, mais le premier est rarement en réussite face à Washington (7,7 points en carrière, pire moyenne face à une franchise, 3,5 rebonds et 2,1 passes) tandis que le second s’est abonné à l’infirmerie puisque pour la troisième fois de sa carrière en quatre saison, il va manquer au moins vingt rencontres. Il sera en compagnie d’Alan Anderson et Khris Humphries normalement ce soir, pour donner un coup de main à Randy Wittman et tenir son tableau lors des temps morts. Rayon blessure toujours, les Bulls devraient voir le retour de Joakim Noah cette nuit alors que Mike Dunleavy n’a pas eu l’autorisation de sortie de sa maison de retraite. Il sera intéressant de voir quel rôle aura le Français après les bonnes prestations de l’équipe mais surtout de Bobby Portis durant son absence, le rookie faisant le taf au cours des neuf derniers matchs chicagoans, couronnés de sept succès.

Un autre habitué des salles d’opération et du repos forcé sera bien sur le parquet pour les Taureaux. Derrick Rose enchaînera sa quatrième rencontre après une pause pour raison de douleurs à la jambe au moment du passage à la nouvelle année. Toujours irrégulier, à la recherche de son adresse, il est difficile de savoir à quoi s’attendre de sa part. Avec 14,6 points à 39,4% dont 22,9% de loin, 3,4 rebonds et 5,1 passes cette saison, il poste les plus mauvaises statistiques de sa carrière. Mais depuis un mois environ, il y a du mieux, sauf lorsqu’il s’agit de shooter à 3 points, puisqu’il tourne à 18,9 points à 43,8%, 3,3 rebonds et 4,2 passes. Bien entendu, on est loin du MVP 2011, mais il serait temps de décrocher de ce rêve : jamais D-Rose ne retrouvera un tel niveau. Pour autant, il est encore capable d’éclairs sur certains matchs, et nul doute que cette confrontation face à John Wall peut titiller son ego de compétiteur pour briller. En effet, les deux joueurs partagent quelques points communs comme leur poste – merci Captain Obvious -, le fait d’avoir été appelés en premier par David Stern le soir de la Draft, le même coach à l’Université – John Calipari – ainsi qu’un sponsor chaussure qui aime bien miser sur les meneurs.

Pour l’instant, l’aîné a régulièrement pris le dessus sur le joueur des Wizards. Collectivement d’abord en remportant cinq des sept duels les ayant opposés. Individuellement aussi puisque lors de ces rencontres, D-Rose tourne à 25,6 points à 46,3%, 3 rebonds et 6,1 passes alors que John Wall envoie du 16,7 pions à 44,3%, 4,1 rebonds et 8,4 passes. Mais aujourd’hui, la donne a changé puisque le franchise player de Washington a brisé le signe indien la saison dernière en battant enfin les Bulls lorsque Derrick Rose était sur le parquet. Deux fois même. Ensuite, contrairement au meneur de Windy City, il affiche une belle forme, comme en témoigne son trophée de joueur du mois de décembre. Avec 19,7 points à 43,2% dont 34,9% du parking, 4,1 rebonds et 9,6 passes, il peut clairement prétendre au titre de meilleur meneur à l’Est depuis le début de la saison, même si son entame d’exercice a été compliquée. Une dynamique qu’il cherchera à entretenir, tout en tentant de diminuer son nombre de balles perdues, lui qui règne sur la Ligue cette saison dans une catégorie statistique peu enviable. Légèrement touché au genou, sa participation n’est pour autant pas remise en cause et il aura à coeur de prouver qu’il peut lui aussi atteindre le niveau de jeu d’un MVP, puisqu’il a clairement annoncé vouloir faire partie de la discussion. À moins d’un miracle et d’une seconde moitié de saison exceptionnelle de sa part et de celle des Wizards, il peut déjà oublier pour cette année. Il saura éventuellement se contenter de surclasser un ancien lauréat, quand bien même celui-ci n’est plus que l’ombre du joueur qui avait mené les Bulls au meilleur bilan NBA en 2011. Foutues blessures.

Mais on veut y croire, au moins pour ce soir, que nous verrons le meilleur de Derrick Rose et un John Wall au top, pour nous régaler. Les deux dragsters en ont sous le capot, à eux de faire chauffer le moteur. Attention simplement à ne pas finir à la casse. Rendez-vous à 2h cette nuit.

Source image : washingtonwizardsblog.monumentalnetwork.co