Le Club des Losers – Épisode 4 : jusqu’à quand tiendront les bonnes résolutions des Suns ?

Le 07 janv. 2016 à 16:40 par Benoît Carlier

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Loin, très loin des Playoffs, une poignée d’irréductibles losers résiste encore et toujours à la pression du résultat. Dans un championnat parallèle au nôtre, certaines franchises au talent plus que discutable s’adonnent à une pratique étrange, allant jusqu’à remettre en cause le principe même du sport selon Pierre de Coubertin : le tanking. Défaite après défaite, humiliation après blowout, TrashTalk suivra pour vous le meilleur du pire en NBA, ces équipes prêtes à tout pour truster la dernière place du classement, synonyme de meilleure chance à la grande loterie du mois de mai. À vos marques, prêts, reculez !

Avertissement : les statistiques que vous allez rencontrer sont particulièrement choquantes et conviennent uniquement à un public averti.

Statistiques arrêtées au 6 janvier 2016

(#1)

Phoenix Suns

Bilan de la quinzaine1 victoire pour 7 défaites (13-25) : le changement de cap est aussi soudain qu’inattendu et a plongé les fans des Suns dans une dépression profonde dont seule la sélection de Ben Simmons en juin prochain pourra les sortir. Amateurs d’astronomie, vous avez encore quelques mois pour vous rendre en Arizona et ainsi admirer l’éclipse solaire la plus longue jamais enregistrée. Pensez bien à emporter avec vous des lunettes de protections et un bouclier anti-Markieff, cette petite bête qui pourrit tous vos organes sans même que vous ne vous en aperceviez. Les laboratoires Prozac se joignent à nous pour souhaiter une bonne année au public de Phoenix. Avertissement : les Suns auraient selon les sources réussi à gagner un match cette nuit.
Il faut changer…– Devin Booker : parce que le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres, la réplique homologuée de Klay Thompson s’en donne à cœur joie dans le cinq majeur des Suns. Avec un temps de jeu qui frôle la demi-heure depuis Noël, le rookie emmagasine de l’expérience face à des adversaires du calibre All-Star. Tant que Phoenix perd ça va, mais on garde un œil sur son pourcentage du parking (48,9%) qui nous fait redouter le moment où Jeff Hornacek lui confiera plus de tickets shoots. Le prochain pick des Suns pourrait en dépendre.
Il faut continuer !

– Markieff Morris : le poison de cette équipe est si toxique que Ryan McDonough ne parvient pas à s’en débarrasser. Si vous connaissez un remède de grand-mère susceptible de l’aider, merci de le contacter à l’adresse mail ryanmcdonuts@suns.arizona. Où sont passées vos bonnes résolutions de 2016 sacrebleu ?!

La stat qui fait pleurer-20. L’écart moyen qui sépare les Suns de leurs adversaires depuis quatre matchs avec en cerise sur le gâteau ce sublime 77-97 contre les Lakers. On s’incline devant autant de professionnalisme.
La vidéo de la quinzaine

La fin officieuse de la saison 2015-2016 des Suns.

Gold 

(#2)

Denver Nuggets

Bilan de la quinzaine2 victoire pour 6 défaites (13-23) : les seuls à pouvoir concurrencer leurs voisins du dessus depuis Noël. Mais la victoire du 23 décembre à… Phoenix justement explique leur deuxième place dans notre classement. Pour sécher les larmes de Joffrey Lauvergne, on soulignera aussi le calendrier autrement plus compliqué des Nuggets qui se sont fait cuisiner à toutes les sauces par les Cavaliers, le Thunder, les Spurs et les Warriors. Si on était mauvaise langue ou fan des Celtics, on compterait même la prolongation à Oakland comme une victoire. TrashTalk announcement : les Nuggets auraient aussi gagné cette nuit. Décidément…
Il faut changer…– Will Barton : le favori pour succéder à Lou Williams au palmarès du meilleur sixième homme de la saison a pris un peu trop confiance en lui du goût des fans. Il est même devenu un « premium » en #TTFL, preuve qu’il va vite falloir redescendre sur Terre s’il veut continuer de fumer des gros spliffs en toute liberté à Denver.
Il faut continuer !– Kostas Papanikolaou : le Grec ne s’est pas encore fait au changement de climat entre Houston et le Colorado et cette froideur se retrouve dans ses statistiques. 2K a même fait une mise à jour pour qu’il commence ses matchs avec un ballon givré à côté de son nom.
La stat qui fait rêver5-11. Comme le bilan des Nuggets à domicile cette année (28è de la Ligue). On est loin du 38-3 de la saison 2012-2013 où chaque déplacement dans la forteresse du Pepsi Center était un défi presque impossible.
La vidéo de la quinzaine

Il arrive aussi au Manimal de pleurer. Sauf que lui se relève et te plante 13 points et 9 rebonds le soir suivant.

Silver

(#3)

Minnesota Timberwolves

Bilan de la quinzaine1 victoire pour 7 défaites (12-24) : rien ne va plus pour les Louveteaux qui ont réussi l’exploit d’en prendre dix à Philadelphie. La jeunesse n’explique pas tout et l’espoir de posséder un nouveau premier choix de Draft doit avoir quelque chose à faire avec les récents résultats de Minny. Parce que niveau talent, Sam Mitchell a vraiment tout entre ses mains.
Il faut changer…– Ricky Rubio : si changer de passeport risque de s’avérer compliqueé l’Espagnol peut baisser le régime à la passe sans trop de problème en revanche. Codétenteur du record de la franchise avec 17 caviars face à l’ancienne équipe de John Stockton, Ricard ferait mieux de se remettre à la paëlla. C’est bien meilleur marché et ça fait bien plus authentique.
Il faut continuer !– Karl-Anthony Towns : sa petite méforme de 2016 n’a pas aidé les Wolves à remonter la pente et il semble s’être calé sur le rythme de Jahlil Okafor pour rendre la course au ROY plus trépidante. Simple passage à vide ou rookie wall ? On va vite le savoir mais vu le talent brut et l’application du bonhomme, on miserait plutôt sur la première option. Son PER de 21,68 témoigne aussi en sa faveur.
La stat qui fait pleurer1-3. Comme le bilan des Loups des bois face aux Sixers depuis deux saisons. A-t-on besoin d’en dire plus ?
La vidéo de la quinzaineQuand Karl-Anthony Towns se la joue Shia LaBeouf ça donne ça. Notre respect éternel à celui qui regardera le chat dans les yeux pendant les 30 heures de streaming.

Bronze

Médaille en chocolat

Charlotte Hornets

Bilan de la quinzaine2 victoires pour 6 défaites (17-18) : toujours pas le moindre succès en 2016 pour les Hornets qui vont devoir cravacher pour rester à portée de dard du wagon des playoffables à l’Est. Là aussi, le calendrier n’a pas été tendre avec les protégés de Michael Jordan pour la période des fêtes.
Il faut changer…– Cody Zeller : sommé de surveiller la raquette de Charlotte en l’absence de « Big Al », le frère de Tyler fait dans le cinq majeur comme chez lui et n’hésite pas à mettre les pieds sur la table. Un peu osé de la part de Cody (à ne pas confondre avec Cuddy, la directrice de l’hôpital de Princeton-Plainsboro). Heureusement, ça n’a pas beaucoup d’incidence sur la carrosserie du tank des Hornets pour l’instant.
Il faut continuer !– P.J. Hairston : sa titularisation reste un mystère pour les 7 milliards d’hommes qui peuplent la planète à l’exception peut-être du coach des Frelons en personne. Le sophomore continue de végéter dans le starting five avec des statistiques qui ferait presque rire Ryan Kelly…
La stat qui fait pleurer

3. Comme le nombre d’excuses qu’a déjà trouvé Al Jefferson pour délaisser ses coéquipiers cette saison. L’enlèvement par une soucoupe volante sur le chemin de la Time Warner Cable Arena ne sera pas accepté comme une raison valable !

La vidéo de la quinzaine
Al Jefferson

La tête de « Big Al » lorsqu’on lui donne les stats de Cody Zeller en son absence.
Source : nbcsports.com – Getty Images

Ça ne vous aura pas échappé, nos deux soldats préférés n’apparaissent pas dans notre tank de la quinzaine. Bonnes résolutions ou pas, on espère les revoir au plus vite monter à bord. Parce que c’est un peu pour eux qu’on a créé cette rubrique à l’origine.

Couverture : Artkor 7 pour TrashTalk