Adam Silver cherche encore un modèle égalitaire pour les pubs sur les maillots : prends ton temps, hein !

Le 07 janv. 2016 à 09:14 par Benoît Carlier

Adam Silver

Lors du prochain All-Star Game déjà, les joueurs évolueront avec un petit patch KIA sur la poitrine. Une pratique qui devrait malheureusement se généraliser sur les autres maillots de la Grande Ligue d’ici quelques années, le temps qu’Adam Silver trouve la formule miracle. On ne sait pas vous, mais on n’est pas très pressé par ici…

Invité dans le podcast de Zach Lowe ce lundi, le commissionnaire de la NBA est revenu sur l’apparition de ces petits patchs de quelques centimètres carrés qui vont bientôt faire leur apparition sur tous les jerseys de la Ligue pour notre plus grand plaisir… Très méticuleux, le successeur de David Stern est toujours à la recherche du meilleur système pour que cette étape importante et polémique auprès des fans ne dénature pas complètement l’Association.

L’une des raisons pour laquelle nous n’avons pas encore beaucoup avancé sur ce dossier concerne les éventuelles complications liées à notre système de partage des revenus qui risquerait de trop avantager certaines franchises. Vous pourriez vous demander ‘En quoi est-ce que c’est grave ?’. Le principal problème est que nous essayons de conserver une certaine parité dans la ligue et nous ne voulons pas d’un système qui permette à certaines équipes d’avoir une plus grosse masse salariale que d’autres. C’est notre plus grande préoccupation aujourd’hui, pour éviter qu’un groupe de franchises soit laissé de côté pendant que les gros marchés feront des profits plus importants en vendant ce que nous appelons un patch ou un logo sur leur maillot – à différencier des énormes sponsors qu’on peut trouver dans le football européen et qui recouvrent une grande partie du textile à l’avant. Les équipes qui généreraient moins de revenus ne recevraient pas suffisamment d’argent de notre système de partage et ne pourraient pas dépenser autant d’argent que les autres pour de nouveaux joueurs ou pour améliorer leurs infrastructures et toutes les autres améliorations nécessaires pour espérer gagner un titre. Ça sera donc ma première préoccupation pour que cela n’empêche aucune équipe de rester compétitive. »

Ce qu’essaye de nous dire Adam Silver, c’est que Dior et Audi ne seront peut-être pas prêts à investir la même somme d’argent pour habiller les franchises de LeBron et Stephen Curry que celles de Gary Harris et Al-Farouq Aminu par exemple. Ainsi, comment équilibrer la balance entre Taco Bell, Géant Vert et Apple pour que la NBA ne ressemble pas au championnat de Ligue 1 d’ici quelques années avec un leader et des poursuivants à la ramasse traîne ? Une question qui, on l’espère, restera le plus longtemps possible sans réponse. Mais malheureusement, quand il est question de business, la NBA finit toujours par résoudre l’équation.

Continuez donc à faire le stock de maillots tant qu’il en est encore temps. Les mois nous sont comptés et une fois que le pas sera franchi il sera difficile de revenir en arrière.

Source : NBC Sports

Source image : Montage Anto Hollywotion pour TrashTalk


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