Chicago Who ? Crise d’identité chez les Bulls, on cherche un style et un leader à suivre

Le 24 déc. 2015 à 12:43 par David Carroz

Il y a une semaine, tout roulait dans l’Illinois. Ou plutôt les quatre victoires consécutives faisaient oublier que Joakim Noah était toujours frustré de son rôle de doublure ou encore que Derrick Rose shootait à l’aveugle. Cela et tous les autres soucis de Windy City n’étaient plus d’actualité, les succès étant comme à chaque fois un moteur de paix. Sauf que sept jours plus tard, trois défaites et une sortie médiatique remarquée ont remis le bazar des Taureaux sur le devant de la scène : aujourd’hui, personne ne sait où va cette équipe, ni comment.

Un effectif foireux

Alors qu’on attendait une révolution cette saison avec l’arrivée de Fred Hoiberg en remplacement de Tom Thibodeau, on retrouve toujours les mêmes maux que l’an denier : pas de régularité dans les prestations, relâchement, manque de cohérence dans le jeu et de cohésion dans le groupe. Et surtout aucune idée directrice ou projet qui semble définir l’identité de l’équipe. Si Jimmy Butler a haussé le ton et mis en cause son coach – ou plutôt son style de management – les problèmes sont plus profonds. En dehors du changement sur le banc de touche et éventuellement de la Draft de Bobby Portis qui remplace Nazr Mohammed dans la rotation, les hommes sont inchangés. Comme souvent, les mêmes causes ont les mêmes conséquences. La raison de l’incapacité des Bulls à évoluer au niveau attendu est très simple : le groupe possède du talent certes, mais  il n’est pas homogène et n’entre dans aucun cadre, et cela depuis l’an dernier.

Rien détonnant, car le groupe n’a pas été construit pour jouer dans le style prôné par Fred Hoiberg. Le cœur du roster est là depuis de nombreuses saisons. Non seulement il a été pétri par la main de Tom Thibodeau, mais en plus il a été bâti pour convenir à sa stratégie basée sur la défense, le collectif et les efforts, en misant sur le talent de Derrick Rose pour sublimer le tout. Et cela fonctionnait avant que le meneur ne laisse ses genoux sur le parquet puisque les Taureaux remportaient 75% de leurs rencontres sur les deux premières saisons de Thibs. Par la suite, le noyau dur a été maintenu, en espérant – en vain – le retour au top du fils prodige. Pas étonnant donc de voir les mecs incapables de lâcher les chevaux, même si la franchise est passée de la vingt-troisième à la dixième place en terme de rythme cette saison, de 92,8 à 96,9 possessions par 48 minutes.

Si un premier virage avait été amorcé l’an dernier, il a finalement rendu le tout bancal et encore plus cette saison. Entre Pau Gasol, Nikola Mirotic et Doug McDermott, Chicago pensait s’offrir d’autres solutions offensives pour enlever le poids du scoring des épaules de Rose. Une réussite en partie, surtout grâce à Pau puisqu’on attend toujours que le barbu soit capable de mettre au moins deux paniers sur cinq. Pour le sophomore il y a du mieux, pour autant rien qui ne justifie de s’enflammer. Mais revenons-en au pivot espagnol. Joueur d’exception, auteur d’un premier exercice énorme dans l’Illinois et toujours solide cette année. Certainement le joueur le plus talentueux de l’effectif. Mais pourtant l’une des raisons principales des difficultés des Bulls, aussi cruelle puisse être cette remarque. La crise d’identité des Taureaux a débuté avec son arrivée, car un joueur de ce calibre a forcément un impact dans le style de son équipe. Titulaire indiscutable, menace offensive à alimenter et protecteur de cercle moins mobile que les intérieurs habituels à Windy City. Et donc des schémas à revoir, offensivement et défensivement, car il est impossible et interdit de se passer d’un joueur de son pedigree. Mais derrière, pas d’amélioration collective notable, juste un changement de cap, pas forcément évident ni assumé par l’ensemble de l’équipe. Une forme de déséquilibre, les Bulls ne sachant plus s’ils doivent attaquer ou défendre. Gar Forman et John Paxson prennent donc une décision, ce sera l’attaque, et surtout un mec moins têtu que Tom Thibodeau qui sera en charge de faire de Chicago une team plus sexy offensivement.

Alors que le tiers de la saison est atteint, autant dire que c’est un échec. Il n’y a toujours aucune identité ni vrai style de jeu dans l’Illinois et alors qu’on devait voir une équipe qui score, les hommes de Fred Hoiberg ne sont que vingt-septièmes (101,2 points pour 100 possessions) dans l’efficacité offensive alors qu’ils brillent de l’autre côté du parquet en étant troisièmes (100,3 points pour 100 possessions). Le monde à l’envers et la preuve de la schizophrénie chronique de l’effectif. Sans oublier que les mecs ne sont pas au niveau attendu. En dehors de Jimmy Butler, encore calibre All-Star, Pau Gasol, solide même s’il a débuté timidement, et Kirk Hinrich, moyen mais on n’espérait pas mieux, quel joueur donne satisfaction à Hoiberg ? Quel gars a progressé ? Les shooteurs et les joueurs sur les ailes devaient s’éclater avec l’ancien d’Iowa State et en dehors de Doug McDermott qui sait profiter du peu d’écrans retards mis en place par les Taureaux, personne ne met du mouvement dans une attaque toujours aussi apathique. Bref, on est loin du minimum qu’on est en droit d’attendre des individualités mais aussi du groupe. Le cocktail parfait pour que les tensions montent.

 “Follow my lead !” mais celui de qui ?

Et c’est comme cela que les langues se délient, que les rumeurs fusent et que l’ambiance se détériore, surtout quand aucun leader n’est là pour recadrer tout cela. Alors oui, Jimmy Butler a pris le pouvoir dans l’équipe. Irréprochable sur le terrain, bosseur, il semble avoir coché toutes les cases pour être celui vers qui les gens se tournent quand les choses déraillent, confiants en sa capacité à trouver des solutions. Mais ce n’est pas le cas, car le style “Buckets” dérange dans le vestiaire. Ce qui est normal quand un mec découvre ce rôle de leader qu’il n’a pas naturellement. C’est à force de sueur de Jimmy est devenu une pièce maitresse des Bulls, pas parce qu’il était plus talentueux. Son statut a évolué, et même si ses attentions sont louables lorsqu’il l’ouvre dans la presse, que ce soit au sujet de son coach ou de la dureté de l’équipe, il fait pour l’instant plus de mal que de bien. Il sent que son équipe vit mal et cherche un moyen de mettre tout le monde face à ses responsabilités. Sauf qu’il n’a pas compris que tout le monde n’était pas fait dans le même moule que lui et que dans un effectif, il y a différents types de gars. Des mecs qui ont besoin d’être poussés, d’autres qui ont besoin d’affection, de rire… Il apprend et il commettra certainement d’autres erreurs, mais celles-ci peuvent coûter cher au groupe. Mais cette sortie médiatique n’aurait jamais pu se produire sous les ordres de Tom Thibodeau. Thibs tenait son vestiaire. Il avait beau être exigeant, peut-être même tyrannique, mais jamais un joueur ne s’est permis de l’ouvrir. La hiérarchie était claire sous ses ordres : le mec qui gueulait, c’était lui. Le leader technique, c’était D-Rose. L’âme de l’équipe, c’était Jooks, suppléé si besoin par Taj Gibson. Mais petit à petit, les choses se sont effritées. Entre les blessures du meneur qui ont réduit son influence, l’arrivée de Pau Gasol qui a redistribué les cartes et contribué – avec les pépins physiques – à restreindre l’empreinte émotionnelle de Joakim Noah, les repères n’étaient plus les mêmes. Et lorsque Thibs a été viré, le dernier taulier a disparu, laissant un champ de ruine dans lequel s’est engouffré Jimmy Butler, les anciens leaders étant portés disparus ou ayant perdu toute légitimité.

Il est clair maintenant que l’équipe est celle de Jimmy Butler. Il le souhaitait cet été et ne s’en cache pas. Mais sa personnalité a changé avec son statut, faisant entendre sa voix régulièrement pour que la franchise le suive. Sa sortie contre Fred Hoiberg en est une illustration évidente. Mais on ne s’improvise pas leader. On le devient par le respect qu’on impose naturellement. A trop vouloir forcer les choses, l’ancien de Marquette crée des tensions alors que petit à petit, par son éthique de travail, sa régularité et ses performances il embrassait ce rôle. Au lieu de ça, il ajoute au malaise qui existe dans le vestiaire – dont il est loin d’être l’unique responsable – et dont les joueurs ne se cachent même plus comme l’indique Joakim Noah.

Nous devenons tellement frustrés. C’est la grande faiblesse de notre équipe pour l’instant. Il faut qu’il y ait plus de camaraderie. Plus de sacrifice l’un pour l’autre.

Des propos qui confirment bien que l’identité des Bulls est portée disparue. Eux qui formaient un groupe soudé, peu importe l’adversité, ne sont plus qu’une équipe lambda. Avec du talent certes, mais sans liant. On est loin des guerriers du passé qui pouvaient mettre le feu au United Center par leur énergie et leur envie.

Ce que je veux dire c’est quelle est l’identité de cette équipe ? C’est dur à dire. Notre identité a toujours été : tu viens à Chicago, tu es là pour la guerre. Ce n’est plus comme ça maintenant. Je m’en tape de ce que racontent les chiffres. Regardez les matchs. Il y a 25000 personnes dans le bâtiment et c’est mort comme ambiance. Ca n’a jamais été comme ça. C’est dur de voir le bâtiment de cette façon. Et c’est de notre faute. Vous mettez le feu, et ils vous aiment. Mais si vous vous la coulez douce et que vous jouez sans énergie… je ne suis pas sûr que l’on puisse gagner comme cela. – Joakim Noah.

Des coupables, qu’on les pende !

Cette époque guerrière est révolue dans l’Illinois et il faut s’y faire. Passer à autre chose, un autre style. C’est en tout cas l’option prise par Gar Forman et John Paxson. La rigueur old school de Tom Thibodeau qui sublimait – pas en terme d’esthétisme mais de résultat – le groupe ne convenait pas et n’a pas apporté le titre tant espéré depuis la fin de l’ère Jordan. Ils ont donc repris la main sur le groupe et virant Thibs et en installant un gars plus cool, plus malléable, à l’écoute de leurs demandes. Mais aussi dans la tendance actuelle du coaching. Croyaient-ils vraiment au miracle qui aurait pu faire de Fred Hoiberg un nouveau Steve Kerr ? On ne le saura jamais. Mais dans les raisons de la crise d’identité des Bulls, ceux qui ont mis en place l’effectif et le coach ont forcément une part de responsabilité. Le constat est simple, la greffe Hoiberg n’a pas – encore ? – pris, tout simplement parce qu’il n’a pas non plus les joueurs ad’hoc pour son style. Ben oui, quand le point fort de ton équipe est censée être ton secteur intérieur avec quatre mecs (5 si on ajoute un Bobby Portis excellent sur ses quelques apparitions), difficile de mettre en place un small ball. Un front office qui prolonge cet été Mike Dunleavy – joueur très important l’an dernier – sans lui faire passer une visite médicale digne de ce nom puisque Thugleavy a le dos en miettes et qu’on ne sait toujours pas quand il jouera de nouveau. Good job les gars. Comme quoi, Thibs n’était pas le seul problème – malgré ses défauts – contrairement à ce que certains affirmaient haut et fort.

Mais il tient aussi une place dans les difficultés de son successeur qui hérite d’un groupe usé. Physiquement bien sûr, on ne rappellera pas l’historique des blessures durant son règne ou encore sa gestion du temps de jeu de ses ouailles. Mais mentalement aussi. Pendant cinq ans, il les a poussés, motivés, engueulés, lessivés. Les mecs l’ont suivi, pour le collectif, persuadés que la réussite serait au bout. Le destin et les blessures en ont décidé autrement et aujourd’hui se sont des joueurs fatigués psychologiquement, certainement moins disposés à faire des efforts que Fred Hoiberg doit coacher.

On arrive donc à la responsabilité des joueurs. Parce qu’au final, ce sont eux qui sont sur le parquet. Eux qui peuvent se regarder droit dans les yeux et se dire les choses comme des hommes pour faire avancer le groupe, sans pour autant s’étaler dans la presse (coucou Jimmy). Eux aussi qui ont mis fin – selon les rumeurs de l’été – à l’expérience Thibodeau en ne souhaitant pas poursuivre avec lui. Eux qui maintenant voient un coach beaucoup plus flexible et à l’écoute leur confier les clefs de sa réussite, mais aussi de la leur. Mais au lieu de se souder, chacun est dans son coin, à proposer un niveau médiocre pour la plupart. Entre un Derrick Rose nouvel entrepreneur dans le bâtiment, Tony Snell inconstant et inconsistant au possible, Nikola Mirotic qui frise l’arnaque du siècle, Noah dont le niveau de confiance est proche du néant ou encore Taj Gibson pas aussi à l’aise que dans le passé, dur de s’enthousiasmer. Et là on ne parle que de ce qu’on peut voir sur les parquets, car en coulisse on a également des questions sur les relations entre Rose et Butler, Pau Gasol qui compte opt-out et d’autres joueurs à l’avenir incertain. Les torts sont donc largement partagés à tous les étages de l’organisation.

Un problème  => des solutions ?

Dans ce contexte là, avec une équipe qui ne tourne pas aussi bien que les serviettes au dessus de la tête de Ronny Turiaf, l’éventualité d’un trade est toujours d’actualité. Et les candidats sont trouvés depuis longtemps dans l’Illinois, puisque ce sont Joakim Noah et Taj Gibson qui peuvent déjà préparer leurs valises. Enfin, pas si sûr. Car d’une part, seul un des deux joueurs bougera normalement. D’autre part parce qu’il faut trouver une franchise prête à les accueillir et à envoyer une contrepartie qui peut intéresser les Bulls, c’est à dire un mec sur l’aile capable de s’adapter au style de Fred Hoiberg. On réfléchit rapidement et on se demande qui aura envie de récupérer un pivot en fin de contrat – donc pas sûr de rester l’an prochain – qui collectionne les blessures et qui est devenu incapable de mettre un panier. Là, on parle juste de vouloir Jooks dans son effectif, même pas d’échanger quelqu’un pour l’avoir. Taj Gibson est peut-être un peu plus excitant, mais il a connu pas mal de pépins à la cheville, et sa production est inférieure à celles des dernières saisons. Donc pas de quoi animer le marché.

Les offres viendront éventuellement avec le temps, à mesure que la saison avancera. La patience doit donc être de rigueur chez les Bulls. Pas uniquement pour les transferts, mais également concernant Fred Hoiberg. N’oublions pas qu’il débute juste sa carrière NBA et qu’il doit prendre ses marques après un coach qui a marqué un groupe et la franchise. Difficile d’imposer son style, sur et en dehors des parquets, en peu de temps, dans une équipe expérimentée et qui semblait en fin de cycle avant son arrivée. En effet, l’explosion était imaginée suite au licenciement de Thibs. La fin des Jooks, Gibson, Hinrich… vaillants guerriers mais pas particulièrement adaptés au jeu rapide qui devait devenir monnaie courante dans l’Illinois. Sans compter leur proximité avec Thibodeau. Finalement, cette refonte de l’effectif n’a pas eu lieu, faute de volonté ou faute d’opportunité. On mise quand même un peu sur la première option. Certes, les joueurs n’avaient pas – cela n’a pas changé aujourd’hui – une énorme valeur marchande, mais ils ne sont pas des peintres pour autant. Pour faire sauter un effectif comme celui-ci, il faut avoir les couilles de réaliser des échanges pas forcément populaires ou faciles. Pas le genre de la maison. On préfère attendre et on ne serait pas surpris de voir cette saison servir d’année de transition avant les grandes manœuvres l’été prochain quand certains contrats finiront et qu’on aura un premier bilan à tirer au sujet de Fred Hoiberg. Sinon, on n’imagine même pas le bordel si tout doit voler en éclat avant la deadline de février.

D’ici là, un seul remède : le travail. Encore et toujours. Celui que Jimmy Butler a maladroitement appelé de ses vœux en affichant son coach dans les médias. Saupoudré de communication et d’échanges, entre Fred Hoiberg et ses hommes. Le taf pour progresser, aussi bien individuellement que collectivement. Les discussions pour retrouver un semblant d’unité et de cohésion. Comme les deux protagonistes de l’activité brulante dans de Windy City l’ont fait pour mettre au clair leurs éventuels différents, le coach reconnaissant qu’il apprenait et devait faire mieux, le second concédant aussi la nouveauté de son rôle et surtout le fait qu’il aurait pus se garder de balancer ses sentiments en public. Sans pour autant revenir sur le fond de sa pensée, mettant juste la controverse sur le dos des journalistes. Normal.

Lors de cet entrevu, il a dit qu’il devait mettre tout le monde devant ses responsabilités. Je dois l’aider à faire cela. Je pense que j’ai choisi la facilité en exprimant ainsi ma frustration. Mais je n’ai pas critiqué ouvertement mon coach. Je pense qu’il est un sacré coach. Il a fait du super boulot lors de ces 25 premiers matchs. – Jimmy Butler.

Au final, la hache de guerre n’est pas déterrée et les deux hommes ont repris le chemin du Berto Center pour bosser en attendant le choc face au Thunder pour Noël, dans un climat qu’on espère apaisé. Le tout en mettant également chacun face à ses responsabilités avec une réunion d’équipe.

Ecoutez, je sais à quel point Jimmy Butler est passionné. C’est ce qui fait de lui un tel joueur, sa passion, son éthique de travail. Mais c’est u nouveau rôle pour lui d’être un leader. Je pense qu’il a les outils pour en être un très bon. – Fred Hoiberg.

Je pense que ça leur a ouvert également les yeux, parce que les gens savent quand ils font des choses qu’ils ne sont pas supposés faire. J’espère que ça a changé désormais. Nous en avons parlé lors de cette réunion. Je pense que ça va faire changer les choses pour le meilleur. Le coach n’a pas a changé en tant que personne. Nous en avons parlé, tout le monde sait désormais ce qu’il doit faire à l’entraînement et pendant les matchs. Avant cette discussion peut-être que les gars faisaient ça sans conviction. – Jimmy Butler.

De toute façon le problème n’est pas Jimmy Butler ou Fred Hoiberg. Le premier est certainement le seul mec indispensable de l’effectif et le second fait son mieux avec un effectif bancal. S’il trouve la bonne formule dans la rotation intérieure, que Derrick Rose se souvient de la façon dont on rentre un lay-up ou encore si Jooks reprend confiance, Chicago a des armes pour pourrir la vie de beaucoup de monde. Pas de quoi aller chercher le titre, il faut enfin se mettre ça en tête pour tous ceux qui refusent de voir l’évidence. Mais au moins pour construire l’avenir. Si cela ne fonctionne pas cette saison, Jimmy Butler et Fred Hoiberg auront quelques années pour mettre en place une autre solution. Et donner une véritable identité à la franchise, celle qu’ils auront décidée.

Source image : pippenainteasy.com