Le Marathon de Noël en NBA : 13h de direct le 25 décembre, qui osera tenir avec TrashTalk ?

Le 23 déc. 2015 à 11:59 par Bastien Fontanieu

NBA

Quand vous possédez la communauté sportive la plus droguée de l’Hexagone, vous cherchez forcément un challenge qui pourrait repousser les limites de chacun le temps d’un soir. Justement : ce vendredi, les plus grands athlètes ne seront pas uniquement chez l’Oncle Sam. En France, le Marathon TrashTalk donnera son coup de départ dès 18h.

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En toute honnêteté ? On ne connait pas le moindre événement capable de lui toucher la cheville, dans d’autres sports collectifs. Immédiatement, les 24 heures du Mans nous viennent en tête, et notre respect restera éternel envers ceux qui peuvent passer autant de temps devant des moteurs qui ronronnent, mais hormis les cylindrées du Pays de la Loire, non. On ne voit pas qui peut taquiner ce programme médicalement dangereux, celui qu’on mentionne à notre famille depuis des années et qui crée ce même effroi sur leur visage. Tu ne vas quand même pas regarder du basket pendant 13h quand même… si ? Justement, si. Quitte à repousser les limites de notre passion et tester la cardio de nos lecteurs, on a décidé de jouer le jeu à fond, une nouvelle fois : troisième édition du Marathon TrashTalk, le challenge ultime pour tout fan qui se respecte.

# 18h : Miami Heat – New Orleans Pelicans

On a quitté nos proches, envoyé les messages aux copains pour les prévenir de notre indisponibilité dans la journée à venir, tout est en place. Les restes du repas de la veille sont soit coincés entre le foie et l’appendice, soit emballés par Maman dans un mini-sac FNAC qu’on apporte gentiment chez son pote. Ici, rien de superficiel, tout dans l’efficacité. Du coup, pour ce duel entre Pelicans et Heat, on préchauffe avec un premier café. Chris Bosh contre Anthony Davis, Dwyane Wade contre Tyreke Evans, M&Ms contre Madrange. On ne répétera jamais assez les conseils de Mehdi Baala, qui soutient l’épreuve depuis trois ans : un Marathon TrashTalk, ça commence avec un tour de chauffe. Match lent en perspective, on arrive.

# 20h30 : Oklahoma City Thunder – Chicago Bulls

C’est là que les affaires se compliquent. Car la tentation est de vouloir sprinter pour prendre la tête, mais avec une colline à 20° d’inclinaison avant minuit, on ne sait pas sur quel pied danser. Kevin Durant contre Jimmy Butler, les Bulls face au Thunder, match bien plus serré en perspective et avec des copains qui voudront se donner à fond en antenne nationale. Stratégie la plus conseillée, commencer le match à petites foulées avant de taper un run dans le dernier quart. Généralement ce qui se passe en plus pour Chicago, qui craque dans le money-time et nous laisse réaliser le premier passage aux toilettes sans avoir peur de manquer une grosse action. Next.

# 23h : Golden State Warriors – Cleveland Cavaliers

La crème de la crème. La lourdeur infinie. La Viennetta direct après la raclette. Match absolument immanquable, et donc virage fondamental dans le marathon, car cette rencontre marque aussi la moitié de la course. L’excitation prend rapidement le dessus, surtout entre le blabla et les barfights qui s’annoncent, mais il faut rester calme car la route reste encore longue. On commettra probablement l’erreur habituelle, qui sera d’avoir trop mangé en regardant le Thunder désosser Chicago, les relents pointent leur blair mais on tient bon. Faut serrer les dents pour garder les morceaux, comme dirait l’autre. Mais avec une affiche pareille à une telle heure ? Ce sera probablement l’explosion sur le canapé.

# 2h : Houston Rockets – San Antonio Spurs

Pause café et pipi pour certains, pause clope et caca pour d’autres, on change surtout de t-shirt car le sprint de la dernière rencontre a dégueulassé les fringues et Stephen Curry s’est occupé de nos sous-vêtements. La tentation malheureuse sur ce match ? S’ambiancer en mode Texas, ce qui veut donc dire que le tupperware de Stéphane avec tartiflette et côtes de porc y passe dès le premier quart. On a du mal à y résister, mais il faut tenir bon et se concentrer sur la Volvic car tout le monde sait qu’avec un plat chaud dans le gosier à 3h du matin, c’est extinction des feux à 4h dernier délai. Discrètement, ce Rockets-Spurs est probablement le moment le plus dur à affronter, car Gregg Popovich est du genre à vouloir endormir tout le monde en France, et San Antonio a tendance à mettre des +20 à tout le monde en ce moment. Moment décisif pour ceux qui auront tenu jusque là.

# 4h30 : Los Angeles Lakers – Los Angeles Clippers

C’est là que l’hécatombe est la plus violente. Car après avoir eu droit à quatre rencontres assez serrées sur le papier, le dernier match part généralement en freestyle complet, la tablette se transformant en boîte à Blindtest pour gros fans de Chuck Norris. L’an dernier, on avait quand même eu droit à un sympathique Clippers – Warriors, mais même Curry était lessivé par ce dernier virage. C’est tout simplement l’épreuve la plus dure de l’année, les messages de bonne nuit et de Joyeux Noël s’enchaînant comme les contre-attaques devant la tête de ce génie qu’est Byron Scott. Entre la minute France télé qui se transforme en demi-heure et le café froid qu’on avale en remettant en cause son existence, la déchéance humaine atteint son paroxysme.

Mais au final ? Les survivants sont bien là, à 7h30, franchissant la ligne d’arrivée avec une satisfaction indescriptible. Un moment de communion exceptionnel, qu’on raconte à ses enfants comme The Decision, et qu’on prépare dès le lendemain pour l’année suivante. Vous pensez vraiment aimer la NBA ? Très bien. On vous croit. Mais ce sera uniquement le cas si vous participez à un Marathon TrashTalk. Les bouteilles sont prêtes, les proches prévenus : à vendredi pour la course de l’année.

Source image : drvondawright.com


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