L’hécatombe 2015 continue : John “Hot Rod” Williams rejoint une triste liste

Le 12 déc. 2015 à 13:57 par Alexandre Martin

Décidément 2015 est un cru tout à fait excellent sur les parquets de la Grande Ligue mais alors en dehors, c’est l’hécatombe. La NBA n’en finit plus de compter les gars qui la quittent. La liste commence à être vraiment longue, trop longue et trop fournie en grands messieurs. Une liste que John “Hot Rod” Williams a rejoint hier…

Moses Malone, Flip Saunders, Anthony Mason, Darryl Dawkins, Jerome Kersey, Jack Haley, Earl Loyd, Dean Smith et Dolph Schayes. Tous ces gars ont tiré leur révérence cette année, laissant la NBA non pas orpheline puisque les légendes sont légion, mais bel et bien émue et touchée par ce millésime particulièrement noir en terme de départs. Et comme si ça ne suffisait pas donc, John Williams est décédé hier des suites d’un cancer de la prostate. Il a poussé son dernier souffle chez lui en Louisiane, à Baton Rouge.

“Hot Rod” a passé 13 ans à écumer les planches aux quatre coins des Etats-Unis de 1986 à 1999. Coéquipier modèle et adoré de tous ceux qui l’ont croisé dans un vestiaire, il a évolué prinicpalement ailier-fort avec quelques piges au pivot en fin de carrière à Phoenix (3 saisons) et à Dallas (1 saison). Mais c’est à Cleveland et au poste 4 qu’il a effectué le plus gros de sa carrière avec 9 années dans l’Ohio et plus de 650 matchs joués. Du haut des 2m10 pour environ 105 kilos, il fut d’abord titulaire tout de suite après sa draft en 1986. Ce qui lui permit d’envoyer, en tant que rookie, une de ses meilleurs saisons statistiques avec pas loin de 15 points, 8 rebonds et 2 contres de moyenne. Pas mal pour un gars choisi au deuxième tour (45ème) non ?

Pourtant c’est dans un rôle de sixième homme qui lui allait comme un gant qu’il se fit vraiment une belle place. Sur l’exercice 1989-1990, il envoie presque 17 points, 8 rebonds, 2 passes décisives et 2 contres chaque soir depuis le banc. En 1991-1992, il pèsera de tout son poids dans la très belle campagne de Playoffs des Cavs (jusqu’en finales de conférence) en apportant – toujours depuis le banc – plus de 15 points et 8 rebonds. Le genre de gars que les coachs adorent parce qu’il rentre tout le temps sur le terrain avec une grosse énergie. Un intérieur qui court, qui défend, qui se bat au rebond et qui n’est pas du genre à se laisser marcher dessus d’une manière générale.

Jamais All-Star, jamais bagué mais toujours très respecté, il a apporté – à sa manière – une belle pierre à l’édifice de la NBA. Il est parti hier à l’âge de 53 ans. C’est tôt. Cleveland, Phoenix sont en deuil. La ligue et ses fans continuent le compte de cette triste liste de 2015, en espérant que John “Hot Rod” Williams soir le dernier de l’année…

Il pouvait être chaud “Hot Rod”

Source image : nba.com