Roi du culot, Stephen Curry sait très bien ce qu’il veut : devenir plus grand que Michael Jordan

Le 09 déc. 2015 à 19:32 par Thomas Rabotin

Stephen Curry est sur une autre planète depuis la saison dernière, mais encore plus cette année et sa détermination semble toujours plus grande après le titre remporté au printemps, preuve qu’il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Et il a pour ça un objectif qui impose un énorme degré d’implication : devenir le meilleur de tous les temps. Au moins Jojo est prévenu, le cuistot au visage de bambin (pas le barbu du Texas, donc) compte le supplanter à la tête du classement des plus grands joueurs. 

Curry est incroyable. Quand il ne prend pas le temps de soutenir sa femme sur Twitter, il le passe à enfiler les paniers, enchaîner les highlights et dégoûter chaque jour un peu plus ses adversaires. Il y a pire comme programme, c’est certain. Le meneur gringalet snobé par six équipes lors de la draft 2009 tourne à 32,4 points, 4,9 rebonds, 5,8 assists et 2,2 interceptions par match depuis l’ouverture de cette saison, en faisant danser la macarena et le tango à ceux chargés de le museler : calvaire artistique. Il révolutionne quasiment à lui tout seul le jeu, forçant les autres équipes à défendre différemment, et il permet surtout par sa capacité à shooter mais aussi à driver de rendre le small ball diablement (dédicace CJP) efficace. Une telle influence sur le jeu n’est pas sans rappeler celle de Michael Jordan qui avait lui aussi en son temps conduit les adversaires à revoir leurs plans défensifs pour le vaincre (on pense notamment aux Bad Boys de Detroit et leurs fameuses “Jordan rules”). En même temps, c’est à ça que l’on reconnait les grands joueurs : on n’a jamais vu de changement spécial dans le jeu quand Ronnie Price était sur le parquet à part que ça jouait mal, très mal.

Le show Steph Curry sur ce début de saison

La domination de “Baby face” et de son équipe des Warriors, qui viennent de glaner cette nuit contre les Pacers (131-123) une 23ème victoire de rang pour toujours aucune défaite nous évoque forcément l’équipe 1995/1996 des Bulls menée par Jordan et qui avait fini sur le meilleur bilan de l’Histoire (72-10). Seulement d’un point de vue statistique, il faudrait que Steph continue sur sa lancée actuelle pour un bon bout de temps encore afin d’atteindre les chiffres de MJ puisque ce dernier avait dépassé à quatre reprises la barre des 30 points de moyenne par match au cours de ses six premières saisons en NBA, alors que Curry n’a pas réussi cet exploit une seule fois(cette année semble être cependant la bonne). D’un point de vue palmarès en revanche, le meneur de Golden State est devenu plus tôt champion NBA que Michael mais moins rapidement Most Valuable Player de saison régulière que celui-ci. Il est d’ailleurs conscient du chemin qui lui reste à parcourir, presque aussi long que le marcher de Carmelo l’autre fois, pour un jour être le meilleur dresseur joueur de l’Histoire :

C’est une haute montagne à gravir, mais je suis plutôt motivé pour réussir ce challenge. Peu importe ce que signifie ou comment vous accédez à la montagne, pourquoi ne pas essayer de la grimper ? Et le faire à votre manière. […] Pourquoi jouerais-je sinon ? Vous voulez être le meilleur que vous pouvez. Et si le meilleur que vous pouvez être est meilleur que lui (Jordan – ndlr), alors pourquoi pas ? C’est une bonne motivation. – Stephen Curry.

Ainsi, rien de nouveau sous les tropiques de la baie d’Oakland, le Chef n’a préparé que l’entrée et compte désormais rentrer dans le vif du sujet et le plat de résistance pour à terme réaliser le dîner presque parfait et être reconnu comme le meilleur de tous les temps. Et comme dirait Kaaris, adepte de la barbe comme un certain plot en défense du Texas, “j’suis dans la cuisine, tu bouffes c’que j’te prépare”. Nous on déguste. 

Source : bleacherreport.com

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