Selon Derek Fisher, les Knicks ne seraient pas en reconstruction. Et le c** de Melo, c’est du poulet ?

Le 17 oct. 2015 à 13:08 par Alexandre Martin

Pendant tout l’été, Phil Jackson s’est attelé à faire venir les meilleurs joueurs possible à New York, et même si la crème des agents-libres n’a clairement pas trop calculé l’homme aux 13 bagues et sa franchise, les Knicks ont tout de même réussi à signer quelques très bons éléments.

Pour autant, n’ayant qu’une seule véritable star dans leur effectif en la personne de Carmelo Anthony, les hommes du Madison Square Garden ne peuvent clairement pas être considérés comme des prétendants au titre mais ils croient fermement avoir ce qu’il faut pour redevenir une équipe qui gagne, pas seulement une équipe qui reconstruit après la pire saison de son histoire… Derek Fisher s’est même carrément lâché en comparant ses Knicks avec les Hawks de l’année dernière (oui, oui ceux qui ont remporté 60 matchs de saison régulière…) :

Si reconstruire est basé sur le fait que nous n’avons pas de joueurs d’un certain calibre dans notre roster autre que Carmelo, les gens partent du principe que nous sommes en reconstruction. Mais est-ce qu’Atlanta reconstruisait l’an dernier quand leur équipe n’avait pas ce type de joueur dans leur roster ? […] Donc, cela dépend surtout de qui est dans votre équipe et nous pensons que notre groupe, avec ce que nous mettons en place, sera plus compétitif que ce que les gens pensent.

Sur le fait que le groupe pourrait bien être plus fort que ce que les gens pensent – car les observateurs sont certainement trop influencés par la saison catastrophiques dont sortent les Knicks – on ne peut qu’être d’accord. Sur le fait qu’avoir un joueur de la trempe de Melo entouré de bons role-players peut suffire à repasser du côté des “winners”, on peut déjà être un peu plus dubitatif. Et alors, quand on entend Derek Fisher comparer ses Knicks aux Hawks de l’an dernier, il est impossible de retenir un large sourire. Car Derek Fisher semble oublier que l’année dernière, les Faucons de Géorgie sont entrés dans la saison en ayant que très peu touché à leur effectif. De plus, ils venaient de récupérer un Al Horford revanchard après des blessures au sein d’un groupe jeune qui grandit ensemble, avec un coach qui a pu développer un vrai projet. Aujourd’hui, les Knicks ne sont qu’au début du processus qu’ont suivi ces Hawks. Et croire qu’ils vont pouvoir griller les étapes parce qu’ils ont fait signer Robin Lopez, Arron Afflalo ou Kyle O’Quinn relève soit d’un optimisme démesuré soit d’un manque criant de vision basketballistique.

Tous les joueurs arrivés à New York cet été sont de bons vétérans -mais pas des tueurs individuellement- ou des rookies intéressants pour l’avenir, même si Fisher fait remarquer que :

Nous voulons gagner, donc nous n’avons pas signé 6 rookies. Nous avons signé des vétérans de qualité parce que nous essayons de gagner tout de suite.

Mais que veut dire coach D-Fish par gagner ? Faire mieux que l’an dernier ? Bon ça franchement, personne n’en doute. Faire plus de 30 victoires, voire doubler la mise par rapport aux pitoyables 17 W de l’exercice précédent ? Là aussi franchement, pourquoi pas ! Après, pour ce qui est d’aller en Playoffs notamment, on peut tout de même demander à voir comment se comportera cette équipe dont la moitié des joueurs sont nouveaux et qui doit encore trouver une identité, des repères.

Toujours est-il qu’il est bien que Fisher montre une belle confiance en ses troupes. C’est un bon début et c’est aussi un signe qu’il veut vite oublier sa première saison sur un banc en tant qu’entraîneur. Cette année, nous allons commencer à voir le vrai Fisher, en espérant aussi revoir un peu de basket au Garden…

Source : nba.nbcsports.com

Source image : Sports Illustrated


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