Sasha Vujacic pardonné par Melo et adoubé par les Knicks : New-York aurait-il trouvé son mojo ?

Si depuis quelques années déjà les fans de New-York sont plutôt patients car sevrés de victoires, cette nouvelle saison pourrait plus ou moins leur redonner un peu le sourire. Non pas car les Knicks semblent capables d’aller retrouver les Playoffs, tout ça paraît encore un peu précoce, mais plutôt car le roster de Derek Fisher semble cette saison ressembler à quelque chose de cohérent, à défaut d’être exceptionnel. L’arrivée de Sasha Vujacic va dans ce sens et si Carmelo Anthony a d’ailleurs longtemps détesté le Slovène, le franchise player des Knicks est aujourd’hui tout heureux de l’avoir à ses côtés…

Il y’a presque dix ans, les rapports entre Carmelo Anthony et son nouveau teammate se résumaient à une haine féroce et à une tentative de strangulation de celui qui était encore à l’époque maigre du popotin.

Melo se souvient très bien de cette époque, quand la thug attitude était à son apogée dans le Colorado :

Je détestais Sasha. Je le détestais vraiment. On s’est rentré dedans quelques fois… C’était l’un de ces joueurs “dirty”, sournois, ce genre de gars qui vous tire le maillot et qui fait faute après le coup de sifflet. Il parlait dans sa langue mais aujourd’hui je comprends très bien ce qu’il voulait dire. Tout ça m’a fait le haïr toujours plus. L’avoir dans mon équipe est un gros plus car je sais quel genre de joueur il est. C’est un vétéran, il connaît le jeu, il connaît les systèmes.

Absent des débats en NBA depuis maintenant quatre ans si l’on excepte une pige aux Clippers tout sauf mémorable en 2013, “Vuja” demeure une acquisition intéressante pour les Knicks, peut-être davantage pour la cohésion de groupe et le relai qu’il pourra être pour Derek Fisher, qui fût son coéquipier aux Lakers et avec qui il gagna jadis deux bagues. Pressenti pour être l’une des premières rotations à l’arrière (il est actuellement titulaire en l’absence d’Afflalo), il amènera son expérience et donc ses coups de vice à une franchise qui en a bien besoin après deux saisons catastrophiques. Phil Jackson et Fish’ comptent d’ailleurs sur lui pour participer à plein temps au développement de Kristaps Porzingis, sur qui la franchise de NY fonde beaucoup d’espoir. Vujacic en est d’ailleurs conscient et le trentenaire s’acquittera avec plaisir de cette tâche :

Pour être honnête, je me sens vraiment bien. J’ai entendu que quand vous arrivez à la trentaine, c’est l’âge parfait pour un meneur. Donc tout va bien ! J’étais très jeune quand je suis arrivé dans la ligue et j’ai eu le plaisir d’apprendre auprès des meilleurs. Et quand vous apprenez des meilleurs, vous mettez certaines choses de côté pour que ça puisse servir un jour. Et franchement aujourd’hui je me sens jeune et surtout très excité quand je vois ce que nous avons à New York.

Apporter un peu de scoring et surtout de l’ordre dans le second unit, participer à la progression des jeunes pousses de la franchise et servir d’écho à son coach sur le terrain. Voilà la triple mission de Sasha Vujacic cette saison à NY, une ville qui se remet à rêver que son équipe puisse aller chercher les 35 victoires, parce qu’il faut pas se précipiter non plus hein… En tout cas une chose est sûre, la signature du “jeune-vieux” est un ajout positif indéniable de QI basket à un roster qui en manquait cruellement.

Reste à voir si ces belles paroles seront suivies par des actes. Reste à voir aussi comment se passeront les retrouvailles le 8 novembre entre Sasha et Kobe Bryant, pour prendre un exemple pas vraiment hasardeux…

source texte : newsday.com

source iamge : nba.com