“J’aime pas louper des matchs, mais on verra ce qui va se passer” : LeBron, déjà sur Expedia ?

Le 04 oct. 2015 à 11:23 par Bastien Fontanieu

C’est un sujet nettement moins mentionné que celui entourant Tristan Thompson en ce moment, pourtant son niveau d’importance est largement supérieur : après une saison éprouvante et avec plusieurs blessés déjà listés, comment LeBron va-t-il aborder sa nouvelle campagne ?

L’an passé, on en avait fait tout un plat. Et pour cause, que ce soit en début comme en toute fin de saison, James avait dû puiser des ses plus profondes réserves afin d’apporter un peu de bonheur à ses Cavs, des montagnes russes trop violentes pour le cyborg qui commence petit à petit à montrer qu’il est humain. Oui, lui aussi, le phénomène physique le plus développé de notre génération, a enfin rejoint le monde des mortels. Il faut dire que depuis son arrivée en NBA, le rythme imposé à par LeBron était exceptionnel : 4 rencontres de moyenne manquées par saison, avec le traitement physique qui lui est réservé et les responsabilités sur ses épaules, cela tenait presque du miracle que le bonhomme tienne encore. Puis l’an passé donc, et David Blatt qui enfonce les deux pieds sur l’accélérateur, 9 des 18 premiers matchs avec un LeBron au-delà des 40 minutes de jeu, la trentaine qui approche, les Cavs qui se cherchent et la machine qui surchauffe, enfin. Stop ! Terminus, no more, je vais me reposer à Miami et vous retrouve dans deux semaines. Du 30 décembre au 11 janvier 2015, LBJ ne jouera pas la moindre minute et effectuera un retour tonitruant par la suite, roulant sur la compétition ainsi que la Conférence Est avant de rendre les armes en Finale. Encore une fois, surchauffé, tapant la barre des 46 minutes de moyenne sur la série. Du coup, interviewé par ESPN ce weekend, LeBron a été très clair sur la saison à venir.

Je ne crois pas que je vais devoir faire comme l’année dernière. Je n’aime pas m’asseoir sur le côté, mais l’an passé je suis passé par une période où j’avais besoin de repos, que ce soit physiquement comme mentalement. Je crois que j’ai dû louper 8 ou 9 rencontres durant ces deux semaines, c’est la majorité des matchs que j’ai loupés. Donc j’aime être sur le terrain, je n’aime pas louper des matchs, mais on verra ce qui va se passer. J’ai toujours fait en sorte de bien gérer mon corps, mais des fois je peux être obstiné donc je dois mieux analyser mon temps de jeu, les kilomètres accumulés et tout cela sur une carrière complète. Tout ce que je souhaite, c’est être là quand ça compte donc je dois être discipliné là-dessus.”

Quand ça compte, pour nos amis qui découvriraient la carrière et la situation du cyborg, c’est plus ou moins le mois de juin chaque année. Car sauf énorme surprise, disparition de sa franchise ou cataclysme inattendu, les Cavs ont de fortes chances de gérer leur propre succession sur le trône de la Conférence Est vers fin-mai, et il n’y a plus que cela qui compte dans l’esprit de LeBron. Trop de Finales perdues, de blessures chez ses coéquipiers ou d’attente dans son camp, l’Ohio compte sur son enfant-roi et souhaite enfin remporter un titre pour mettre un point d’exclamation sur une carrière exceptionnelle. Cependant, le scénario sera compliqué à corriger quand on voit la situation actuelle dans laquelle James se retrouve, lui qui doit non seulement faire avec le blabla financier de Tristan Thompson, mais surtout les absences prolongées de Kyrie Irving et Iman Shumpert. Deux membres extrêmement importants dans la bonne marche de son équipe, ce qui pourrait forcer LeBron à devoir -une nouvelle fois- jouer au super-héro en claquant un temps de jeu affolant pour tout de suite s’emparer de la première place à l’Est. David Blatt devra prendre une vraie décision, quitte à proposer des débuts compliqués pour les fans du coin, mais griller les batteries de LBJ n’est plus possible et on a bien vu l’an passé que les limites commençaient à apparaître concernant ce dernier. Entre obstination et désir de réussite, conquête d’un titre et intelligence concernant son physique, James va devoir lui aussi choisir la voie la plus sage.

Il faudra probablement attendre un petit bout de temps avant de donner au King un peu de repos. Le temps que ses cadres reviennent, que la machine se mette en marche et que la concurrence soit distancée. Mais pour le moment, ce sera probablement comme d’hab : tout le monde sur mon dos, que je le veuille ou non…

Source : ESPN

Source image : Getty Images via BBC


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