Espagne-Pologne, la preview : alors ? C’est bon ? Ils ont fini l’échauffement les Espagnols ?

Le 12 sept. 2015 à 14:03 par Giovanni Marriette

Troisième rencontre de la journée, peut-être l’une des plus déséquilibrées “sur le papier”. Prévu à 18h30 en apéro du match des Français, cet Espagne-Pologne nous donnera une indication majeure, à savoir le véritable état de forme d’Espagnols à la peine depuis le début de l’Euro. Tout sauf un match d’entrainement néanmoins, car Marcin Gortat et ses coéquipiers se feront un malin plaisir à dégager l’Espagne de la course aux JO si cette dernière s’amuse à prendre la rencontre à la légère. C’est parti pour la preview !

Bilan du premier tour

Honneur à la vodka et à Ludovic Obraniak, on commence par la Pologne. Auteurs d’un très bon début d’Euro en venant à bout des Bosniens et des Russes, les Polonais se sont pointés face à la France en tant que réels outsiders. Sauf qu’on ne nous la fait pas chez nous et que Marcin Gortat et cie sont repartis avec une défaite. Un match franchement moche mais tout de même une victoire française. Piégés ensuite par les surprenants israëliens, il aura fallu une victoire finale face à la Finlande pour hériter de la troisième place et donc de la Roja en huitièmes. Pas forcément une mauvaise chose puisque dans le même temps les Inuits s’en iront défier la Serbie… 3 victoires, 2 défaites, un bilan finalement logique pour une nation qui navigue entre le meilleur niveau européen et les bas-fonds du continent. C’est maintenant que ça se corse par contre.

Pour les Espagnols, le couperet est passé tout près… On savait la Roja diminuée et en danger dans un Groupe B de folie, on a carrément failli assister au plus gros fail de l’histoire récente de la sélection… Si le premier match face à la Serbie fut ponctué par une défaite somme toute logique, l’Espagne avait néanmoins remis les pendules à l’heure face à la Turquie. Sauf que le lendemain, Danilo Gallinari et sa bande explosaient face aux Ibères et commençaient à semer le doute dans le cerveau embrumé des Espagnols. Une victoire facile plus tard face aux Islandais, c’est tout simplement un seizième de finale à l’extérieur auquel les hommes de Scariolo étaient confrontés, un match remporté dans les toutes dernières secondes grâce à un craquage de Schröder sur la ligne. Juste de quoi souffler un bon coup et hériter d’une chanceuse deuxième place. On dit comment “ouf” au sud des Pyrénées ?

Dernière confrontation

Les deux nations se sont rencontrées le 15 août dernier à Santander, pour une victoire 71-64 des Espagnols. Une répétition tranquille à deux semaines de l’Euro, qui avait vu Gasol et sa clique prendre tranquillement la mesure de leur adversaire. On connait l’importance ultime de ces matchs amicaux du mois d’août alors prudence chers voisins espagnols, l’ennemi polonais ne sera sûrement pas aussi docile ce soir, surtout dans une salle qui pourrait bien embrasser la cause du pays de Jean-Paul Two…

Les hommes à abattre

Désolé les gars on ne va pas faire dans l’originalité. Car du côté des Espagnols l’homme à surveiller se nommera bien sûr Pau Gasol. Véritable légende du basket FIBA, l’intérieur espagnol de 35 ans est encore capable de tourner à 21,6 points, 8 rebonds et 2.4 contres sur un Euro et son aura au pays dépasse l’entendement. Absolument inarrêtable au poste quand il l’a décidé, le grand Pau compense ses manques défensifs en attaque et prouve malgré son âge qu’il est encore et toujours l’un des attaquants les plus efficaces du Vieux Continent. Un palmarès exceptionnel en sélection, un leadership assumé et une importance fondamentale dans le groupe ibère : franchement vous pensez vraiment qu’on allait vous parler de Victor Claver ?

Dans les rangs polonais, malgré un bel Euro du sniper Adam Wacsynski, focus bien évidemment aussi sur ce cinglé de Marcin Gortat. Souvent raillé en NBA pour sa science défensive ou ses instants Shaqtin’ A Fool, le pivot polonais n’en est pas moins l’une des valeurs sûres de notre continent. Possédant une belle variété de moves en attaque (c’est pas Olajuwon hein, mais c’est pas Kendrick Perkins non-plus), il est capable sur un match d’emmerder bien des défenses et justement, celle de l’Espagne parait bien friable sur cet Euro, l’absence de Marc Gasol et Serge Ibaka se faisant bien sentir à ce niveau-là… Avec 11,8 points et 7,2 rebonds depuis le début de la compétition, le “Polish Hammer” a montré qu’il était bel et bien au rendez-vous. Et s’il pouvait être à l’heure ce soir à Lille, les Polonais lui en seraient bien reconnaissants…

Prono du rédacteur : +18 Espagne

Les Espagnols nous ont habitué ces dernières années à jouer avec le frein à main lors des phases de groupes, sans vraiment que l’on sache pourquoi d’ailleurs. Quelque chose nous dit que cette année … ils devraient nous refaire la même, à savoir monter en puissance dès le début des matchs couperets. Une place aux JO est en jeu aujourd’hui alors on voit mal la Roja craquer face à des Polonais quand même, sans se mentir,  bien plus faibles. On part donc sur une grosse victoire bien virile de l’Espagne, peut-être même avec un écart qui pourrait grimper très haut au cours du match avant de redescendre si Scariolo repose ses cadres. Allez hop, +18 Espagne.

Rendez-vous ce soir 18h30 à Lille, pour un match commenté une nouvelle fois par la frange provinciale de TrashTalk. Soyez à l’heure et pensez à ramener l’apéro.

source : TrashTalk