Isaiah Thomas fait le bilan à Boston : un avenir plein de lutins verts comme lui ?

Le 26 juin 2015 à 16:42 par Anthony

Arrivé dans le Massachusetts à la trade deadline de Février, Isaiah Thomas a régalé les fans des C’s durant la deuxième partie de la saison.

Et pour cause, sur les 21 matches auxquels il a participé, le lutin de 175 centimètres (oui oui, avec les chaussures) a tourné à 19 points – à 41.1 % aux shoots – 5.4 passes, 2.1 rebonds, le tout en 26 minutes. Thomas s’est donc très vite acclimaté à son nouvel environnement qui diffère de celui de l’Arizona, et est devenu le véritable leader de la second unit des Verts, en atteste sa 2ème place au classement du meilleur sixième homme de l’année. Brad Stevens, la Draft, son déménagement, son boulot cet été et ce qu’il pense des Cavs : le petit homme a récemment accepté une interview avec la NBA, que TrashTalk a retranscrit au complet.

Q – Quelle type d’entraîneur est Brad Stevens ? Votre relation est-elle bonne avec lui ?

Isaiah : Nous avons une excellente relation. Il a une grande confiance en moi, et j’ai confiance en lui également. Il nous laisse jouer comme on sait le faire, et je pense que lorsque vous avez un coach comme ça, qui est derrière vous à cent pour cent, ça rend les choses beaucoup plus facile une fois que vous êtes sur le terrain. […] C’est un super entraîneur qui a une grande confiance en ses joueurs, et je pense que lorsque vous avez confiance en vos joueurs ça rend les choses beaucoup plus facile, et ça permet de jouer sans trop avoir à réfléchir. Il connait son boulot, c’est un jeune coach qui monte et je suis très heureux en ce qui concerne mon avenir avec les Celtics, ainsi que de travailler encore plus avec lui.

Q – Concernant les Finales NBA. Si tous les joueurs des Cavaliers avaient été en forme, pensez-vous que le score aurait pu être différent ?

Isaiah : Je pense que si les Cavaliers avaient joué avec Kevin Love ou Kyrie Irving, ils auraient gagné le titre. Mais vous ne pouvez pas utiliser cela comme une excuse. Golden State a réalisé une année exceptionnelle, et ils méritaient de gagner.

Q – La saison dernière, vous avez atteint les Playoffs  NBA, quelles sont vos attentes pour la saison prochaine avec les Celtics ?

Isaiah : Nous avons un bon groupe de gars et nous voulons juste construire sur ce que nous avons fait la saison dernière. Donc nous espérons aller encore plus loin en Playoffs l’année prochaine.

Q – A-t-il été difficile pour vous de changer d’équipe au cours de la mi-saison ?

Isaiah : Ça a été très difficile au début parce que je n’avais encore jamais été tradé dans ma carrière. Être échangé en milieu d’année est difficile pour votre famille, puisqu’elle doit traverser tout le pays. Mais en tant que joueur, c’était facile. Les gars m’ont accueilli à bras ouverts et voulaient me voir jouer comme je sais le faire, donc c’était vraiment facile pour moi une fois sur le terrain.

Q – Vous êtes de Seattle. A quel point vos racines sont importantes pour vous ?

Isaiah : Elles sont très importantes. Et j’espère d’ailleurs que nous pourrons voir une équipe retourner à Seattle. C’est l’un des meilleurs endroits pour vivre et avoir une équipe de sport professionnel. Vous pouvez demander à n’importe qui dans l’univers de la NBA, nous espérons tous voir une équipe revenir à Seattle. Et je pense que dans les deux prochaines années, si tout va bien, ça pourrait se faire.

Q – Nate Robinson, Jamal Crawford, Jason Terry et vous-même êtes tous de Seattle. Quel est le lien entre vous et la ville ?

Isaiah : La liste est longue, nous avons beaucoup de joueurs de cette région qui ont une grande carrière NBA. Espérons qu’un jour nous y verrons une équipe de retour, pour que les fans de Seattle puissent à nouveau voir la NBA , parce qu’elle leur manque.

Q – Qu’est-ce qui a mal tourné à Phoenix la saison dernière, après que vous ayez signé en tant qu’agent libre avec de grandes attentes?

Isaiah : Honnêtement, je ne sais pas. Nous étions un super groupe de gars, nous avons tous adoré jouer ensemble, et faire partie de la même équipe. Je suppose que les choses ne se passent pas toujours comme on l’aurait pensé. Nous avions beaucoup de gars qui jouaient au même poste, et ils ont pris une décision que je ne pouvais pas contrôler, en transférant des joueurs. En tout cas, je souhaite le meilleur aux Phoenix Suns.

Q– Vous êtes l’un des 6 joueurs qui approchent une moyenne de plus de 20 points et 6 passes décisives par match, mais vous mesurez moins de 180 centimètres : est-ce que cela signifie que tout au long de votre carrière, vous avez eu à travailler encore plus dur pour prouver aux gens qu’ils avaient peut-être tort ?

Isaiah : Vous devez travailler plus dur que quiconque. Vous devez être le plus gros bosseur. Vous devez croire en vous-même, savoir ce que vous pouvez et ne pouvez pas faire, et profiter pleinement de toutes les opportunités qui se présentent à vous. Au final, vous ne pouvez pas vous soucier de choses que les gens disent. Vous devez juste l’utiliser comme une motivation pour leur prouver qu’ils ont tort.

Q – La Draft NBA vient d’avoir lieu. Quel serait votre conseil pour un joueur qui a été sélectionné au deuxième tour comme vous ? Que diriez-vous aux joueurs qui n’ont pas été draftés ?

Isaiah : De tirer avantage de chaque occasion qui se présente. Personne ne compte sur vous pour le faire, mais vous devez profiter de tous les avantages possibles et c’est ce que j’ai fait. Je ne m’inquiétais pas du dernier choix ou justement d’être choisi en dernier. Je suis juste allé là-bas et j’ai profité de l’opportunité que j’ai eu, je n’ai jamais regardé en arrière.

Q – Y-a-t-il des joueurs que vous avez regardés que vous jugez particulièrement bien?

Isaiah : Je ne regarde pas vraiment les autres, donc je ne connais pas énormément de joueurs dans cette Draft. Mais je sais qu’il y a un groupe de joueurs talentueux et j’espère que nous avons choisit quelqu’un qui sera capable de changer la dynamique de notre jeu.

Q – Évidemment, vous avez beaucoup de temps libre en ce moment. Que comptez-vous faire ? Comment allez-vous travailler sur votre jeu pendant l’été ? Y-a-t-il quelque chose en particulier que vous avez besoin de travailler ?

Isaiah : Je vais essayer de travailler sur tout ce qui a à voir avec mon jeu. Je vais en grande partie essayer de travailler sur les fondamentaux et mon jump shot, mais aussi la finition près du cercle avec ma main droite, qui est ma main faible. Donc je vais beaucoup travailler et faire en sorte de progresser sur ces deux choses-là.

Q – Vous jouez pour une aussi belle franchise que celle des Celtics. Est-ce une motivation supplémentaire ou plutôt une pression quand vous avez Danny Ange et de nombreuses autres légendes qui sont encore liées à la franchise. Qu’est-ce que ça fait, comparé à d’autres équipes?

Isaiah : Je ne pense pas que ce soit de la pression, mais c’est clairement une motivation. Il y a une telle histoire ici que vous ressentez le besoin d’en faire partie. Et je pense que si vous vous donnez à fond tous les soirs, les dirigeants et les joueurs vous respecteront pour ça.

Q – En octobre, vous allez voyager en Italie avec les Celtics. Comment pensez-vous que cette expérience va aider l’équipe à se préparer pour la nouvelle saison?

Isaiah : Je pense que le simple fait de jouer hors des États-Unis sera une grande expérience. Être ensemble, loin de chez nous, dans un endroit que nous ne connaissons pas, ça va être très bon pour nous toute l’année. Donc, je suis très heureux d’avoir cette opportunité, et d’être avec les Celtics.

En pleine confiance et totalement épanoui dans le système prôné par Brad Stevens, l’avenir d’Isaiah Thomas semble bien lié à celui des Celtics. Les objectifs sont posés, à eux maintenant de travailler et de faire le maximum pour les atteindre. Avec un titre de meilleur sixième homme au bout ?

Source : NBA.com

Source image : Triangle offense