Cavaliers – Warriors, Game 3 : le tandem LeBron-Dellavedova plie les Warriors en deux !

Le 10 juin 2015 à 06:52 par Leo

Arrachant un succès précieux en prolongation dimanche dernier à l’Oracle Arena, les Cavaliers de LeBron James ont remis ça cette nuit dans une Quicken Loans Arena en ébullition, comme l’avait imaginée le franchise player des lieux. Lancés à pleine balle dans leur croisade contre les observateurs médisants qui les voyaient déjà au fond du puits après leur échec in extremis lors du Game 1, les hommes de David Blatt ont à nouveau sorti les canines et la morsure infligée ce soir aux Warriors d’un Stephen Curry irrégulier fut redoutable…

Après avoir respectueusement salué l’ancienne gloire des Cleveland Browns en NFL, c’est-à-dire Jim Brown, LeBron James se nourrit des hurlements d’une foule branchée sur 2 000 volts, agitant même des tifos géants parmi les travées, pour aller inscrire tout en puissance les tout premiers points de cette rencontre capitale. Bien aidé au rebond par Tristan Thompson (6 points et 7 prises dans ce Q1) et au scoring par la nouvelle coqueluche de la Q-Arena, à savoir Matthew Dellavedova, le “King” subjugue Harrison Barnes au poste bas, Cleveland prenant les rênes très vite. En face, Stephen Curry souhaite rattraper ses maladresses du dernier affrontement et artille longue distance, histoire de se mettre d’ores et déjà en confiance. Toujours aussi bien tenu par son homologue australien, le chef cuistot des Warriors sait qu’il ne pourra triompher en solitaire, alors une aide probante de ses partenaires est attendue. Aussitôt dit aussitôt fait, Draymond Green se met au diapason pendant qu’Andre Iguodala amène son savoir-faire défensif une fois son blase appelé par Steve Kerr. J.R. Smith effectuant une belle entrée en matière, son ex-compère chez les New York Knicks – Iman Shumpert – file aux vestiaires suite à un vilain contact à l’opposé de la gonfle. Alors qu’un léger écart semble se dessiner en faveur des locaux, le banc des Dubs ne passe pas inaperçu et recolle les visiteurs à la marque en concrétisant les solutions trouvées à l’intérieur. La second unit des Cavs répond à celle des Californiens aussi sec mais la défense collective de Golden State dans son ensemble évite aux protégés de Kerr se prendre un trop grand soufflet à la fin de ce quart-temps d’ouverture très disputé : 24-20 Cleveland.

Donnant la réplique à Thompson de prime abord, le Nigérien Festus Ezeli se réveille après des débuts difficiles sur ces Finales, celui-ci créant la zizanie sous les arceaux. Énorme dimanche soir, Timofey Mozgov en fait les frais alors qu’à l’autre bout du terrain, “Gérard” monte progressivement en température. Par deux fois, l’arrière fantasque embrasse de manière consécutive la ficelle ennemie pour le plus plaisir des fans. En l’absence de son “Spash Brother”, Klay Thompson se charge d’enfiler les maigres perles dénichées par les siens en attaque. Un tantinet discret durant cette période, le franchise player des Cavs sort de sa tanière dans le but de placer une rafale à “Iggy” et à ses Guerriers, penauds à trois-points (3/16 soit à peine 19 % de réussite) et bousculés en dessous. Shumpert revient aux affaires, bien imité par un David Lee réactivé pour l’occasion. Ne pouvant s’appuyer comme ils le voudraient sur leurs tentatives en périphérie, les Warriors défient le jeu posé sur demi-terrain des Cavaliers par un surplus d’agressivité en pénétrations qui a le don de freiner l’envol au score de leurs opposants à l’uniforme jaune royal. En dépit du démarrage catastrophique de leur meneur-leader (3 points à 1/6 au shoot, 4 rebonds et 3 passes seulement sur cette première période), les Warriors jouissent d’une énergie bienfaitrice en la personne d’Iguodala qui n’hésite pas à multiplier les contre-attaques à l’approche de la mi-temps (10 points, 4 offrandes et 4 rebonds pour l’ancien Sixer à cet instant). Néanmoins, James Jones, encore lui, plante une dernière banderille empoisonnée, ses 6ème et 7ème points du match plus précisément, avant que les différents acteurs de cette partie hachée ne regagnent les vestiaires. Du coup , ça donne 44 à 37 à l’avantage de Cleveland à la pause…

Tout comme lors du coup d’envoi, Dellavedova en remet une couche dès la reprise avec 5 points de sa création qui forcent GS à demander un temps-mort rapide car agacée par la spirale négative dans laquelle Steph Curry est engluée jusqu’au cou. La paire Bogut/Klay redouble d’efforts mais les bombes répétées du parking de LeBron puis du feu follet océanien pleuvent sur la tête de Guerriers impuissants ; un fossé commence à s’agrandir inéluctablement entre les deux franchises. + 13 pour les Cavs, le travail de sape de LBJ and co porte ses fruits et le doute s’installe très sérieusement dans l’esprit des visiteurs acculés dans leurs bases. Mieux encore pour Blatt et ses disciples, la salle est à deux doigts d’exploser sur un 7-0 de folie initié par l’intenable “Delly” (15 points à 6/14 au tir à cet instant) qui propulse les Cavs au sommet. Au cœur du marasme, le MVP 2015 choisit ce moment précis pour se remettre quelque peu en selle. Un sursaut tardif dans un troisième round marqué par la défense de fer des locaux qui exécutent leur plan de jeu à la lettre : 72-55, service Cavs !

Cependant, enterrer les pensionnaires de la Baie d’Oakland aussi prématurément est loin d’être la meilleure des idées à ce moment-là. Remobilisés à l’aube de ces douze ultimes minutes à jouer, les Warriors répondent illico par un 8-0 solide, un run mis en place par le très utile Iguodala et Thompson notamment. Un peu trop crâneurs quelques séquences auparavant, les Cavs baissent de rythme et collectionnent les mauvais choix, chose qui confère à Golden State l’opportunité de revenir sur leurs talons en un rien de temps. Lee renvoyé au charbon, l’ailier-fort sert de relais prééminent au come-back sur le devant de la scène de son clan (11 points, 4 rebonds et 2 passes en 13 minutes). Menés de 20 unités au terme de la période précédente, les Californiens ne sont alors plus qu’à 2 ou 3 possessions de reprendre les commandes ! Seul LeBron parvient à contenir la salve adverse qui impacte considérablement le momentum ainsi que la fureur d’une Quicken Loans Arena réduite momentanément au silence. Curry fait ainsi reparler sa classe naturelle et le match est à nouveau sur le point de basculer. Les Cavs se lient d’amitié avec la ligne des lancers-francs (17/ 24 contre seulement 7/12 pour GS) et résistent tant bien que mal grâce aux fulgurances de leurs piliers, à savoir Dellavedova et LeBron. Face à cette audace, Curry le premier et les Warriors retombent dans leurs travers, perdent confiance en leurs habitudes et reprennent un taquet dans le vif du money time en arrosant à tout-va. La moindre passe facile s’avère complexe à réaliser, les mains deviennent lourdes mais Dellavedova, warrior devant l’Eternel, pointe le bout de son museau en se jetant corps et âme sur tous les ballons dépourvus de propriétaire. Pendant que “Delly” se retrouve à plat ventre sur le sol (20 points, 5 rebonds et 4 passes au final), les hommes de Kerr épuisent les cartouches restantes dans leur chargeur avec un Curry sur tous les fronts, l’index greffé sur la gâchette. Affreux dès le top départ des hostilités, le sniper né à Akron fait feu de tout bois en mode “desperado” (27 points à 10/20 au tir) et GS revient à trois petits points de Cleveland à 18 secondes du terme. Or, le “King” ne tremble pas sur la ligne (40 pions, 12 prises et 8 offrandes) et les Cavs s’imposent tout en s’infligeant 15 minutes de frayeur. Score final, 96 à 91 Cleveland.

Contre toute attente, les hommes de David Blatt enchaînent avec une deuxième victoire de rang, une nouvelle fois serrée et acquise dans les ultimes instants d’une partie sous haute tension. Les Warriors ont eu beau rattraper leurs maladresses du début, leur abnégation de la seconde mi-temps n’aura pas suffi et, de fait,  les voilà la traîne dans ces Finales NBA. Fidèle à lui-même, LeBron James a encore été monstrueux, sans oublier de se montrer clutch dans la conclusion de ce Game 3 qui nous a encore extirpés de notre siège au milieu de la night. Prochain rendez-vous, déjà vital à ravir pour les Warriors : jeudi soir, même champ de bataille, même heure du crime.

Le calendrier de la série

Game 1 : Cavaliers @ Warriors100-108 (OT).

Game 2 : Cavaliers @ Warriors, 95-93 (OT).

Game 3 : Warriors @ Cavaliers, 91-96.

Game 4 : Warriors @ Cavaliers, jeudi 11 juin à 9:00 pm (vendredi 12 juin  à 3h en France).

Game 5 : Cavaliers @ Warriors, dimanche 14 juin à 8:00 pm (lundi 15 juin à 2h en France).

*Game 6 : Warriors @ Cavaliers, mardi 16 juin à 9:00 pm (mercredi 17 juin à 3h en France).

*Game 7 : Cavaliers @ Warriors, vendredi 19 juin à 9:00 pm (samedi 20 juin à 3h depuis l’Ain Star).

*si nécessaire

Source image : ESPN


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