Profil Draft 2015 : Devin Booker veut ramener la mode des couches-culottes en NBA

Le 03 juin 2015 à 17:20 par Giovanni Marriette

On vous arrête tout de suite avant d’attaquer, non Devin Booker n’est pas ce redoutable pivot entrevu ces deux dernières saisons à la JL Bourg Basket. En même temps on s’étonnait aussi de ne pas avoir vu de scout NBA cette année dans l’Ain… Tout s’explique donc puisque c’est bien du jeune, très jeune (18 piges) Devin Booker FROM KENTUCKY dont on va parler aujourd’hui. Un Bébé Cadum qui pourrait bien surprendre son monde dès cette année, malgré un âge à kiffer One Direction plutôt que les play-books de 200 pages. A l’heure ou Adam Silver et sa clique réfléchissent encore à retarder l’arrivée des gamins dans la Ligue, Devin pourrait bien prendre tout le monde de court…

Profil

> Âge : 18 ans. Né le même jour qu’Ali Traoré, Adrian Dantley et Jeanne Mas. Faîtes-en ce que vous voulez.

> Position : Arrière.

> Equipe : Kentucky. John Wall, DeMarcus Cousins, Rajon Rondo, Nerlens Noel, Julius Randle et Anthony Davis pour les plus récents. Une usine à re-sta.

> Taille : 1m98. Andre Iguodala.

> Poids : 94 kilos. Iguodala Andre.

> Statistiques 2015 : 10 points, 2 rebonds, 1,1 passe, 41,1% du parkingue, le tout en 21,3 minutes.

> Comparaison : Danny Green. Pour le shoot et pour la défense.

> Prévision TrashTalk : au mieux 15ème, au pire 20ème.

Qualités principales

# Le QI Basket, paraît que ça peut servir

Malgré son jeune âge, voilà un terme que l’on retrouve quasiment à chaque fois lorsque l’on parle de Booker : IQ Basket, terme reconnu comme l’exact antonyme de Dion Waiters pour ceux qui n’auraient pas pigé. Fils d’une légende universitaire avec également 32 matches NBA au compteur (Melvin Booker), le gamin est connu pour prendre peu de risques sur un terrain, ce qui l’amène à faire un minimum de conneries. Bonne vision du jeu, les bons choix au bon moment, Devin est le genre de mec sur qui un coach peut compter lorsqu’il faut tenir un écart. Ça maitrise le pick’n’roll comme un grand, ça ne croque pas trop et ça sait trouver le partenaire démarqué avec un joli sens de l’extra-passe. Non vraiment, du tout bon lorsqu’il s’agit de cogiter un minimum.

# Des mensurations intéressantes

Proche du double-mètre, Devin jouit également de longs segments pour pouvoir proposer un shoot difficilement défendable, souvent un cran au dessus du mec qui se le cogne en défense. Son jump-shoot a fait des ravages l’an passé grâce à un alliage hang time/adresse/longueur intéressant et pourrait d’emblée représenter l’une de ses grosses qualités chez les grands. Pour ne rien gâcher, le désormais ancien Wildcat possède un buffet plutôt bien fourni, ce qui lui permet de tenir en défense face à des arrières plus athlétiques grâce à une puissance couplée à de très bons appuis. Pas dit qu’il ne dansera jamais façon Chris Paul face à Stephen Curry mais le petiot possède déjà les qualités physiques nécessaires pour répondre au défi imposé par des psychopathes comme Russell Westbrook ou Raymond Felton (rayez vous-même la mention inutile).

# Kentucky !

4 prospects potentiels au premier tour cette année (Booker donc puis Cauley-Stein, Lyles et Towns), un coach mythique (John Calipari), à peu près une centaine de milliers de All-Stars fraîchement sortis de la Rupp Arena… On va pas tortiller pendant des heures, quand vous sortez de Kentucky, vos chances de devenir un caïd de la Ligue sont multipliées par 100. Un programme considéré par tous comme l’un des tous meilleurs du pays et cela depuis long time, un QI Basket (tiens tiens, on y revient) développé au max pour faire de ces gamins des cracks chez les adultes. Sans trop s’avancer, on sait qu’une grande majorité des Chats Sauvages réussit au minimum une belle carrière en NBA (sauf Sam Bowie…). Plutôt bon signe pour Devin ?

Défauts majeurs

# Porte encore des couches

Né en 1996… Ça rajeunit pas hein ? Plus jeune prospect de cette cuvée 2015, Devin Booker est jeune, trèèèès jeune. Et malgré toutes les qualités du garçon, notamment mentales comme décrit ci-dessus, on émet des réserves quant à sa capacité à rester focus quand des vieux briscards viendront lui chercher des noises… Idem pour la longueur d’une saison NBA où l’on attendra de voir si un gamin qui n’a pas encore de poil au derrière sera capable d’encaisser entre 80 et 100 matches dans une saison… On oublie pas non-plus qu’à 18 piges les choix sont parfois dictés plus par l’humeur du moment que par une véritable réflexion intellectuelle donc on attendra un peu de voir comment ce tout petit garçon s’adapte à la fosse aux lions…

# Trop juste pour être un leader dans ce monde de croqueurs ?

Au sein d’un collectif huilé et jouissant d’un temps de jeu “limité” au vu des talents présents dans le roster des Wildcats l’an passé, on ne sait pas encore si Devin a les moyens d’être un leader et ce n’est certainement pas dès cette année que nous aurons nos réponses. Parfait rouage dans le système Calipari, il faudra que le garçon soit aux ordres d’un coach utilisant au mieux ses capacités sans en attendre non-plus monts et merveilles, surtout au vu de son jeune âge. Toujours en recherche du meilleur choix, de la bonne passe, il devra apprendre aussi à jouer un peu pour sa gueule s’il veut se faire un nom pour que l’on arrête de le confondre avec son illustre homonyme de ProA. Il faudra donc être patient car du temps il y en a pour le jeune arrière. A chacun de le comprendre.

Conclusion

Voilà un jeune homme qui nous paraît donc être le soldat idéal pour n’importe quel coach référencé et intelligent (donc pas Randy Wittman). Et après cette punchline totalement gratuite et qui n’a rien à voir là-dedans, on va donc attendre avec impatience de voir le petiot à l’œuvre, histoire de savoir si notre petit doigt a vu juste. Ce petit doigt qui nous dit que l’on a peut-être là affaire à un futur tout bon…

Source image : Andy Lyons/Getty Images


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