Byron Scott surfe sur la vague des super-héros : philosophe, coach et médium à ses heures

Le 21 mai 2015 à 14:26 par Ludovic

Et si les Lakers avaient tout comploté ? Non, non pas la loterie. Car même si le clin d’oeil à Vlade Divac paraît suspicieux, la tête pensante est Mitch Kupchak. En alliant les deux principales qualités de Byron Scott – son niveau de coaching (faible) et son don de médium (puissant) – les Lakers ont réussi à chopper le deuxième choix de la Draft.

Ce n’était pourtant pas gagné. Afin de récupérer un Steve Nash sur la pente descendante, les Lakers avaient, il y a quelques années, accepté de se séparer d’un tour de Draft, protégé top 5. A l’époque, les Suns ne s’en étaient pas vraiment méfiés, puisque le cinq de départ des Angelinos, composé de Nash, Kobe, Ron Artest, Pau Gasol et Dwight Howard, semblait plutôt pas mal. La seule perspective d’avoir une raquette composée de l’Espagnol, du “Big Softy” et d’un arrière tel que Kobe semblait suffire à éviter de se retrouver dans la charrette. Comprenez : le top cinq de la ligue, en partant du bas. On sait ce qui a suivi.

Finalement, le pick protégé est parti à Philadelphie cette saison. Mais dans l’ombre, Mitch Kupchak préparait son plan : recruter un coach assez mauvais pour tanker sans en avoir l’air, mais avec un don pas banal pour lire le futur et influencer les tirages au sort. L’heureux élu, Byron Scott, semble d’ailleurs toujours y croire dur comme fer, et nous a parlé de la saison prochaine après avoir fait étalage de son don.

“Pour être honnête avec vous, même en venant ici, j’ai dit qu’on aurait le premier ou le second pick. Je le sentais vraiment bien. Et quand j’ai compris qu’on n’étais pas appelé pour le troisième choix, tout s’est mis en marche.”

Byron Scott a donc réussi à manipuler le tirage avec ces dons. Le but : éviter d’envoyer son précieux choix à Philadelphie, en le laissant tomber à la sixième ou septième place.  Les Lakers ayant le quatrième moins bon bilan et la loterie ne se faisant que sur les 3 premiers choix, leur pick ne pouvait se situer qu’entre 1 et 7. L’ouverture des enveloppes 6 et 7 a donc confirmé que le plan de Mitch Kupchak avait déjà en partie fonctionné.

“Une fois que c’est passé, ok, on a une chance de garder notre pick. Mais je ne pensais pas à ça. Je pensais vraiment au premier ou au second pick. Je pensais vraiment que c’est ce qu’on allait avoir cette année. Il y avait trop de gens qui venaient me voir à Los Angeles pour me dire que nous allions avoir le deuxième choix. Donc je vais pouvoir rentrer à ma salle de sport à L.A., “Equinox”, et leur dire à tous, vous aviez raison.”

Mais alors, plutôt Karl-Anthony Towns ou Jahlil Okafor ?

Vraiment ? Vous allez vraiment me poser cette question. Ce sont de bons joueurs. Je suis simplement heureux d’avoir eu le deuxième choix, et on a également les 27 et 34 donc on s’attend à vivre une grande Draft.”

Effectivement, pour reconstruire, il y a plus moche qu’une raquette avec deux grands espoirs universitaires. Et faire grandir ce choix avec Julius Randle et Jordan Clarkson sous la tutelle de Kobe Bryant, il y a pire comme éducation.

“Ceux qu’on va ramener, et évidemment nos trois choix, ils vont devoir l’écouter jour après jour, car il va être constamment sur leur dos. Et ils devraient avoir envie d’apprendre de lui. Il est un des plus grands à avoir joué à ce jeu. Il n’y a pas meilleur gars à avoir dans une équipe pour apprendre à ces jeunes gens ce qu’est la ligue et quel type d’éthique de travail ils vont devoir avoir pour espérer ne serait ce qu’approcher son niveau.

Vous savez quelle fierté j’ai de faire partie de cette organisation, donc ce fut important pour moi. Etre capable de venir et avoir ce second choix, je pense que je peux rentrer à la maison et dire “Je suis désolé de ne pas avoir eu le premier choix. Mais le numéro 2 n’est pas si mal.”

C’est mignon comme tout, non ? Attention quand même à ne pas trop t’enflammer, Byron. Il se murmure que maintenant que ta tâche est accomplie, ton GM serait prêt à te remplacer par un autre coach pour une mission bien différente : tenter une qualification en Playoffs. 

Source article : Pro Basketball Talk
Source image : Lakers Nation

 


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