Kevin Seraphin veut changer de toit : la Maison Blanche c’est bien, être titulaire c’est mieux !

Le 17 mai 2015 à 12:57 par Bastien Fontanieu

Depuis son arrivée en NBA, l’intérieur tricolore n’a connu que Washington et sa magnifique architecture. Le problème, c’est que Kevin n’est pas dans l’immobilier : il souhaite avoir plus de temps de jeu, donc déménager cet été.

Cinq saisons chez les Wizards, de beaux progrès années après années, mais toujours le même souci avec des entraîneurs qui refusent de le faire jouer davantage. Seraphin possède ce très beau jeu offensif que l’on connait bien dans l’Hexagone, surtout au poste ou son footwork et ses mains pleines de toucher lui permettent de scorer dans diverses positions. Malheureusement, ses quelques lacunes défensives et surtout la concurrence devant lui ont limité sa progression, alors que celle-ci semblait aller dans la bonne direction. De 11 à 20 puis 22 minutes jouées en moyennes ses trois premières saisons, pour finalement retomber à 15 aujourd’hui, un vrai calvaire notamment dû à l’arrivée de Marcin Gortat qui a mangé beaucoup de temps de jeu dans les rotations de l’humoriste Randy Wittman.

Il suffisait d’ailleurs de voir ce Game 6 joué au Verizon Center pour comprendre la fébrilité des décisions prises par l’entraîneur. Le Polonais étant malade et Washington ayant les deux pieds au-dessus du ravin, Wittman décide de sortir le drapeau-blanc en faisant jouer Seraphin dès la première mi-temps. Drapeau blanc ? Il faut dire que le frenchie n’avait pas joué depuis le Game 2, une défaite à Atlanta dans laquelle il avait couru 60 énormes… secondes. Les autres matches de la série, banc, banc et re-banc. Du coup, profitant de la chiasse fièvre de Gortat, Kevin reçoit 28 minutes de jeu sur le parquet et balance 13 points, 8 rebonds et 1 contre à 55% au tir. Quand on voit Drew Gooden se prendre pour Stephen Curry et jouer 20 minutes pour ne rien faire de très sérieux, surtout en attaque, il y a de quoi être plutôt frustré.

“Je veux vraiment avoir une chance d’être titulaire, trouver un endroit où ce sera possible. Si je veux vraiment apprendre, je peux bien évidemment dire que je peux rester sur le banc, mais au basket comme dans n’importe quel autre sport tu progresses mieux en étant sur le terrain. Le premier John Wall que j’ai vu, c’était un match à Philadelphie, il était totalement différent du John Wall d’aujourd’hui. C’est parce qu’il a joué toutes ces années, il a progressé, il a appris, il est devenu meilleur. Je me souviens du John qui courait tout le temps et enchaînait les passages en force. Il est devenu All-Star parce qu’il a eu le talent, l’opportunité et tout ce qui va avec. Et ça c’est ce que je veux. Je veux vraiment jouer et montrer de quoi je suis capable.”

Cette frustration mènera du coup à un probable départ dans le camp Seraphin, le joueur étant libre cet été et ayant un CV assez intéressant à proposer. Près de 4 millions de dollars la saison pour vous apporter une dizaine de points et quelques gros rebonds, sans avoir peur dans le dernier quart et le tout avec le sourire, qui en veut ? Les Marreese Speights, Taj Gibson et Enes Kanter de ce monde ont trouvé leur bonheur en devenant des membres fondamentaux de leur équipe, mais c’est surtout en sortie de banc que leur impact se fait aujourd’hui, alors que Kevin voudra probablement être titulaire quelque part. Les adresses qui viennent en tête et auraient bien besoin d’un poste 4-5 offensif : Utah (coucou Rudy), Houston, Lakers, Milwaukee, New York, Orlando, Philly ou Toronto, des coins sympa au final !

Le dossier Seraphin sera donc très intéressant à suivre cet été, car le bonhomme a du talent plein les mains, prouvé qu’il pouvait planter la vingtaine en ayant du temps de jeu, et semble déterminé à bosser plus que jamais. On croise les doigts pour lui.

Source : CSNWashington

Source image : WashingtonPost