Rockets – Clippers, débrief du Game 2 : orgie de lancers-francs, cherche ophtalmo rapidement…

Le 07 mai 2015 à 07:34 par Bastien Fontanieu

Il y a tellement de choses qu’on apprécie dans le sport de la balle orange qu’il serait trop difficile de répondre illico presto à cette question existentielle : que préfère-t-on par-dessus tout au basket ? Rockets et Clippers ont peut-être offert une piste hier soir (115-109 pour Houston)…

Les contre-attaques, les tirs cruciaux en fin de match, un beau mouvement de balle ou des humiliations aériennes, dur dur de faire son choix. Mais après avoir regardé ce Game 2 opposant Los Angeles à Houston, la réponse semble évidente, comme gravée dans notre plus profonde conscience. Un concours de lancer-francs, voilà ce que les gens aiment. Du bon gros défi au lancer de parpaing, de quoi faire durer 3h20 (!) un match censé tourner autour des 2h30. Certains nous diront que les Spurs avaient déjà fait chauffer l’eau au premier tour, autant vous dire que les Rockets ont confirmé l’ébullition ce mercredi : 64 lancers tentés en 48 minutes, record de franchise explosé, record de suicides également. Quelques 21 tentatives pour Dwight, 15 pour Harden, auxquelles s’ajouteront les 32 des Clippers. Au total ? Juste 96 tirs en solo, un massacre visuel qui n’a pourtant pas été causé par un hack poussé à son paroxysme. Disons simplement que ce match était au-dessus de tout dans le domaine de l’étrange, les fautes tombant aussi vite que les chances de premier choix de Draft pour les Wolves : 67 fautes, dont certaines perles qui méritent déjà leur place au panthéon de la connerie humaine.

Du genre Corey Brewer en pression tout terrain sur Jamal Crawford, les Clippers dans le bonus et je me frotte à toi alors qu’on est à pratiquement 250 mètres du panier. Du genre Terrence Jones, avec 4 secondes sur l’horloge des 24, qui saute sur une feinte de tir de DeAndre Jordan et caresse le pivot quasiment planqué à trois points. Si vous avez loupé cette rencontre et lisez ces deux phrases, ne soyez pas inquiets : l’intégralité de la bataille était dans ce ton si particulier. D’ailleurs, la première mi-temps était elle aussi assez amusante, les Rockets jouant les mains dans les poches pendant que Kevin McHale terminait de digérer sur le banc. Après avoir encaissé 117 points au premier match, le philosophe texan en prendra 65 à la pause du Game 2. Une performance exceptionnelle, marquée par les fautes stupides de James Harden et l’agressivité toujours aussi bonne de Blake Griffin. Si le premier se rattrapera bien en scorant 16 points dans le dernier quart (32 au total), suffisant pour offrir la victoire aux siens, le second représentera parfaitement son équipe, à bout de souffle après un premier exploit ce lundi : 26 points à la mi-temps pour le numéro 32, tout simplement injouable, plus de 10 points d’avance en début de 3ème quart pour les soldats californiens. Puis la fatigue, morale comme physique, ce match interminable qui impose même à l’horloge des 24 secondes de se barrer, elle aussi hallucinée par la pauvreté du basket proposé. Les Clippers craquent, les spectateurs aussi, les lancers s’enchaînent et Harden s’énerve. Au final ? Los Angeles a fait son boulot en remportant un premier match et en poussant le second jusqu’au bout. Aucun regret à avoir, sauf pour la beauté de cette rencontre.

Alors que côté Rockets ? Difficile de ne pas huer cette faible performance, loin d’être rassurante avant de s’envoler pour le Staples Center. Une victoire reste une victoire comme nous dirait ce bon vieux Kendrick Perkins, mais esthétiquement parlant on a bien touché le fond. Merci, encore, ce fût fabuleux.

Source image : TrashTalk


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