Rockets – Mavs, débrief du Game 1 : qui a dit que James Harden était le seul mec à tout faire ?!

Le 19 avr. 2015 à 08:15 par Leo

Clôturant cette entraînante journée d’ouverture des Playoffs 2015, ce premier acte du derby texan entre les Rockets et les Mavericks a tenu toutes ses promesses ! Au terme d’un match enlevé où les deux franchises voisines ne se sont pas fait de politesses, ce sont les hommes de Kevin McHale qui ont finalement remporté la mise sur le score de 118 à 108. Analyse…

Ce n’est pas faute de vous avoir prévenus : défense ? Un mot qui ne figure qu’au crayon à papier dans le dictionnaire de ces deux antagonistes qui avaient décidé d’un commun accord de la laisser au placard cette nuit. En effet, dans ce jeu de piste que représente par essence le Game 1 d’une série de Playoffs, Houston et Dallas voulaient prendre confiance en se reposant, à juste titre, sur ce qui avait notamment constitué leur force durant la grande majorité de la saison régulière, sur cette sœur jumelle et maléfique de la défense, à savoir l’attaque. D’emblée, c’est donc sans surprise que les locaux ont eu à cœur de prendre le meilleur des départs possibles avec un Jason Terry titulaire qui n’a pas arrêté d’encenser une foule tout de rouge vêtue au moyen de quelques bombes habituelles, balancées derrière l’arc (16 points à 4/7 à trois-points). Comme surexcités par les ondes électriques de la salle, les Rockets s’en servent à bon escient afin de vaincre leurs craintes et d’implanter d’ores et déjà le doute dans l’esprit de Mavs acculés qui peinent à prendre soin du ballon (17 pertes de balles au total). 32 à 19 en 12 minutes de combat.

Dès lors, la rotation de Houston prend davantage de plaisir à communier avec son public que d’assurer les paniers faciles et les Fusées desserrent progressivement leur étreinte, permettant aux Mavericks de se ressaisir, voire de recoller à la marque par l’intermédiaire d’un Rajon Rondo on fire (15 points et 5 rebonds dont 11 pions inscrits dans ce deuxième quart-temps). Ne se posant aucune question sur ses prises de position au tir, le nouveau meneur des Mavs se montre plus qu’adroit tout en n’oubliant pas de servir avec l’altruisme qui le caractérise son franchise player allemand, Dirk Nowitzki, qui commence à son tour à faire chauffer la machine (24 points à 10/14 et 8 rebonds pour le “Wunder Kid”). Malgré ce relâchement qui aurait pu être éviter si Josh Smith n’avait pas voulu absolument attirer l’attention de Tracy McGrady et d’Hakeem Olajuwon présents dans les gradins (11 points et 7 prises à 5/14 au shoot…), les hôtes gardent néanmoins les commandes de la partie à l’entracte : 59 à 55.

Au retour des vestiaires, James Harden, marqué à la culotte par l’ancien Celtic, remet un coup de collier et n’hésite pas – il allait se gêner – à multiplier les apparitions aux lancers-francs (24 points dont un 15 sur 17 aux lancers et 11 asssits, son record en carrière). Bien que le tempo de la rencontre se soit ralenti, la présence du Barbu le plus adulé de la ville chamboule les alignements défensifs de Dallas qui a pourtant réussi à cadenasser l’autre atout dominant de Houston, autrement dit Dwight Howard (11 points, 5 rebonds, 5 contres). Ce dernier n’a passé que 17 petites minutes sur le terrain car gêné par les fautes et l’expérience roublarde de Tyson Chandler sous le cercle (11 pions et 18 rebonds pour le champion NBA 2011). De plus, la chance a semblé sourire à ces Rockets audacieux, jouissant d’une réussite du parking remarquable (40 % à longue distance) avec plusieurs ogives à la limite des 24 secondes qui ont souvent freiné les Mavericks dans leur quête de come-back. 84 – 77, tel fut le score à la fin du troisième round.

Alors que Monta Ellis (16 points et 4 passes) et les siens pensent toujours renverser la tendance au fil de l’ultime période, un autre grand amateur du money time en provenance du banc va les placer hors d’état de nuire pour de bon. Peu inspiré en première mi-temps, Corey Brewer sort l’artillerie lourde en plantant 13 de ses 15 unités au meilleur des instants. Dallas ne s’en relèvera pas et envoie de manière désespérée Terrence Jones (19 points, 9 prises et 6 offrandes) et ses comparses sur la ligne pour terminer ce premier duel de la série avec encore 34 points concédés dans la tronche. En outre, à noter l’excellente performance du vétéran Trevor Ariza – au four et au moulin des deux côtés du Toyota Center grâce à son marquage sur Ellis et à sa feuille de stats très complète de 12 points, 11 rebonds, 6 passes et 3 interceptions – qui n’a pas manqué de glisser quelques douces paroles à l’oreille de Chandler Parsons, son prédécesseur encore fragilisé par son genou et hué par l’arène tout entière au cours des débats. Faut dire que c’est pas au vieux singe qu’on apprend à grimacer…

En somme, succès logique pour James Harden et sa bande qui n’ont pas tremblé à la différence de l’année dernière contre Portland, signe qu’il y a des progrès qui ont été réalisés dans l’approche psychologique de ces matches à haute tension disputés à domicile. Il sera intéressant de voir ce que Rick Carlisle va nous proposer en terme d’ajustements défensifs et systémiques lors de la prochaine rencontre, prévue mardi soir à 3h30. A coup sûr, un sursaut d’orgueil des Mavs sera escompté par Mark Cuban et tous les fans de Dallas. Aux Rockets de rester vigilants et de se préparer soigneusement à la contre-attaque de leurs rivaux. McHale continuera-t-il à ouvrir son banc en réaffirmant sa confiance au Suisse Clint Capela (8 points et 6 rebonds cette nuit) ? Richard Jefferson le briscard inscrira-t-il ses premiers points dans cette série ? Réponse au deuxième épisode !

Le programme des prochains matches :

Game 2 : 21 avril @ Houston, 3h30

Game 3 : 24 avril @ Dallas, 1h

Game 4 : 26 avril @ Dallas, 3h30

Game 5 : 28 avril @ Houston, à déterminer

Game 6 : 30 avril @ Dallas, à déterminer

Game 7 : 2 Mai @ Houston, à déterminer

Source image : Twitter officiel des Houston Rockets


Tags : Mavs, rockets