Russell Westbrook atteint son évolution Pokémon ultime : 54 points, 9 rebonds et 8 passes..!

Le 13 avr. 2015 à 06:42 par Bastien Fontanieu

Il fallait le voir pour le croire. Mieux, il fallait le commenter en direct pour comprendre l’absurdité des chiffres. Abasourdie devant la performance du meneur, la communauté TrashTalk a vécu en direct l’évolution finale de Russell Westbrook.

Une défaite, oui, 116 à 104. Lourde, chiante. Bourrée de conséquences difficiles, même si les Pelicans ont fait leur boulot en perdant à Houston. Battus à Indiana ce dimanche, Scott Brooks et ses hommes ont clairement mis entre parenthèses leur qualification en Playoffs. Un nombre de tirs tentés énorme. Choquant, rarissime. Le total est de 43, permettant à Russell de rejoindre Kobe dans les ‘croqueurs’ les plus chauds de ces 10 dernières années. Et surtout cette suspension, peut-être annulée par la NBA, Westbrook pétant un mini-plomb pendant le match et écopant ainsi de sa 16ème faute technique, synonyme de suspension pour la rencontre suivante. Mauvais timing, mauvais choix. Comme d’habitude, le numéro 0 apportera son lot de détracteurs. Comme d’habitude les perches seront nombreuses et tendues avec le sourire pour tailler la bête. Machin joue perso, se donne tout seul dans un sport collectif, devrait se mettre au bowling.

Mais ceux qui ont vu la rencontre en direct hier soir, notamment à nos côtés, ont compris qu’il s’agissait davantage d’un leader refusant de partir en vacances, plutôt qu’un soliste enfoncé dans ses principes. Non, hier soir à Indiana, peu de monde peut pointer Russell du doigt et lui dire qu’il aurait dû/pu faire confiance aux autres. Entre son coach, toujours aussi insolent au niveau des mauvaises prises de décisions, ses coéquipiers particulièrement maladroits et des défenseurs parfois abonnés absents, le produit formé à UCLA devait boucher de nombreux trous. Que ce soit au scoring, dans la création, à la bataille au rebond ou en défense, Russell a montré ce qu’il y avait de meilleur en lui. Fuck les pourcentages au tir, je jouerai 48 minutes et ferai tout pour permettre à mon équipe de tenir, pendant que Durant et Ibaka regardent ce mode vague type Gears of War dans leur canapé. L’histoire retiendra cette ligne de stat, car trop incroyable à comprendre : 54 points, 9 rebonds, 8 passes à 21/43 dont 5/15 du parking. Mais on préférera se souvenir de ces pénétrations assassines, de cette paire d’épaules ultra-solide sur laquelle Westbrook dira à ses copains de monter. Cette soif de vaincre absolument terrifiante, marquée par un premier quart-temps hallucinant (22 points) et des tentatives de comeback exemplaires. Comment faire quand votre équipe tire à 11/28 aux lancers dans le match le plus important de la saison ? Certains préféreront pointer le meneur du doigt, car trop ceci ou trop cela. On préférera vous dire qu’enfermé dans une cage, Westbrook voulait simplement s’en sortir.

L’an prochain, KD et compagnie seront de retour. Le Thunder pourra retrouver un jeu plus calme, et surtout plus collectif. Mais personne n’oubliera cette seconde partie de saison tatouée RW : cet ouragan de 8 semaines ponctué par ce match incroyable, salué par de nombreux fans de la balle orange regardant un homme au sommet de son art, tout simplement.

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