Hommage à Steve : Nashville délocalisé en Arizona

Le 30 mars 2015 à 19:17 par David Carroz

TrashTalk Service Announcement : cet article n’a d’autre but que de vous dresser le portrait d’un joueur, d’une franchise ou de tout autre acteur de la NBA en jouant sur les mots pour vous divertir, en visant un contenu ludique. La lourdeur des blagues composant cette rubrique n’ayant d’égal que la légèreté avec laquelle nous vous conseillons de la lire, nous vous remercions de votre grande mansuétude.

Aujourd’hui, c’est à bord de ma DeLorean que je voyage – ou DeLoréal si jamais le trajet vous décoiffe – pour me souvenir du passé. En effet, la retraite de Steve Nash m’a poussé à ranger quelque peu mes archives NBA, faire le méNash, et c’est avec un brin de Nostalgie, voire de Chérie FM pour des chansons plus récentes, que je m’apprête à refermer le dossier du Canadien, non sans verser un larme de caribou. C’est comme une larme de crocodile, mais en version nord-américaine.

C’est donc à plus de quarante ans, plan-plan, que le meneur met un terme à sa carrière NBA, même s’il n’abandonne pas complètement le basket puisqu’il reste le GM de la sélection nationale du Canada. Une équipe qui ne devrait plus passer pour des Bennett à l’avenir et qui pourrait même hurler “nous, Olynyk les adversaires” avant d’entamer chaque rencontre, mise en confiance par le futur Sacre des ses talents présents en NBA. En effet, Andrew Wiggins n’est que le visage de cette génération dont le futur titre de Rookie of the Year doit booster les ambitions. À Stauskas-ion, il dépassera même Rick Fox et Bill Wennington pour devenir le second meilleur Canadien de l’histoire de la NBA, derrière Steve Nash évidemment.

Revenons-en à Nasty Nash. Né à Johannesburg, où de nombreuses personnes ont souffert de la ségrégation, à part Ted, c’est à la Nash qu’il rejoint Victoria en Colombie-Britannique. Ce qui lui donne donc quatre nationalités, Sud-Africaine, Canadienne, Colombienne et Britannique. Un peu comme Joakim Noah, mais en plus attaché à un pays.

Steve Nash wikipediatre

1996. Un futur double-MVP s’est caché sur cette photo. Qui parie sur le petit Canadien ?
Source : http://outsidethehype.com

Il débarque en NBA en 1996 chez les Suns, quand l’indice boursier est au plus bas en France : oui, à l’époque le CAC tousse. Plus blanc que blanc, Steve Dash 2-1 aurait pu atterrir aux Clippers si Donald Sterling tenait le rôle de GM en plus de proprio à l’époque, mais c’est en Arizona qu’il ira prendre le Soleil. Barré par Jason Kidd et Kevin Johnson, Steve gâche d’une certaine façon ses premières saisons, avant de partir. Laisse-moi dormir, tout contre toi. Pardon, Roch Voisine s’est glissé par mégarde dans cette rubrique, pensant qu’il était le seul Canadien connu et dont on pouvait parler en France.

C’est donc à Dallas, univers plutôt pitoyable à cette époque-là (20-62 la saison d’avant), que Steve Nash va lancer sa carrière. Il faut dire que Don Nelsonne les cloches de ses joueurs qui redressent la barre les saisons suivantes. Mais en 2004 Steve, vache, quitte le Texas pour ressusciter Phoenix, Mark lui faisant un Cu-ban en ne le retenant pas.

Steve Nash, Shawn Marion et Amar'e Stoudemire

Comme ça, les Clippers se font appeler Lob City. C’est mignon.
Source : orderofthecourt.blogspot.fr

C’est alors l’explosion sous les or*res de Mike *Antoni, avec le *uo formé aux côtés de Stou*emire (attention, cette phrase ne présente aucun trace de “D”, comme le jeu des Suns à l’époque). “Marions-les”, proposera Shawn. Malheureusement, une telle union n’aurait pu être reconnue devant Diaw. Peut-être est-ce la raison pour laquelle ces Suns, aussi excitants étaient-ils, n’ont jamais atteint les Finales NBA. Jusqu’en 2012, où il quitte les Suns pour l’ennemi, en étant envoyé aux Lakers. La franchise de L.A. avait tenté un coup de bluff pour signer Chris Paul, ils se rabattent finalement sur un (CiPi)Fruit bien plus mûr avec le meneur canadien. Trop mûr.

Depuis qu’il a laissé les Soleils de Phoenix pour celui de Californie, Steve fâche. Canada Dry, il semble desséché et incapable de proposer une plus-value aux Lakers qui doivent se contenter de lui verser son salaire pour qu’il puisse se faire quelques practices… de golf. Si Byron Scott espère toujours qu’au final Steve tache de s’investir auprès des jeunes de l’effectif, il est aujourd’hui loin du compte, se mettant les fans à dos.  Ce qui explique peut-être que sa blessure ne se soigne pas. Au sein d’un roster pas très Bryant, qui n’a pas eu le Pau de voir Gasol rester, le retour de blessure de Nash était attendu comme une embellie. Echec et Mike, même si Brown et D’Antoni ne sont plus là pour couler au fond du lac avec le navire “pourpre et or.” En même temps, quand on sait que le GM coupe Shaq, on se dit que la franchise n’est pas entre de bonnes mains, des Bus(e)s  peuplant le front office.

Steve Nash wikipediatre

Je n’aurais jamais dû demander à Kobe de me faire la passe…
Source : http://www.nba.com

Il est donc temps de dire au revoir à Nasty Nash. Steve, sache que tu as fait rêver un paquet de fans en offrant un jeu spectaculaire et altruiste. Si pour un joueur très adroit ta sortie peut paraître gauche, ce n’est pas ce que nous retiendrons. Tu restes une merveille, un Stevie Wonder en V.O. – mais avec la vue – qui a donné le tempo à une attaque rafraîchissante. Tu peux maintenant te consacrer à ta reconversion dans les comics. On attend avec impatience la bande dessinée Steve Nash, ou BDSN, qui s’annonce excitante et qui pourrait donner un coup de fouet aux ventes de livres.

Source image : Anto Hollywotion pour TrashTalk


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