Kevin Love affirme qu’il n’est pas un stretch-4, les Mayas confirment la fin du monde pour 2012

Le 08 mars 2015 à 16:14 par Bastien Fontanieu

C’est pratique les œillères, parce que tu peux te focaliser sur ta façon de voir les choses sans vraiment prendre en compte la réalité : Kevin Love nous en a offert une belle ce weekend, après la défaite à Atlanta…

Il faut dire que, pour ceux qui ont vu les derniers matches des Cavs, c’est difficile de ne pas voir le numéro 0 comme un ailier-shooteur dans les systèmes de David Blatt. Très rarement utilisé au poste car il boucherait notamment les lignes de pénétration fondamentales pour Irving et LeBron, le pauvre Love a été obligé de s’adapter tel Chris Bosh à l’époque du Heat, plantant ses sardines dans le parking et attendant la passe hauteur-poitrine pour faire claquer le poignet. Résultat ? Il a pris 10 de ses 11 tirs à près de 8 mètres face aux Hawks, et claque une énorme moyenne de 8.1 bombes tentées sur les 7 dernières rencontres. Le genre de stat qui peut aisément vous tatouer le titre de stretch-4 (quatre étendu selon Google, intérieur qui s’écarte selon nous) en NBA, surtout quand on se souvient des balles au poste que recevait Love dans le Minnesota. Mais l’intéressé préfère renforcer son identité naturelle, quitte à nier l’évidence actuelle.

“J’ai entendu certains dire que j’étais un stretch-4, mais je sais que je n’en suis pas un. Je suis un joueur au poste qui sait également tirer. Aujourd’hui, je fais simplement ce qui m’est demandé. Que ce soit bien ou pas, je conserve mon rôle et fais ce qu’il m’est demandé : ce soir-là, j’ai plutôt joué dans le périmètre.”

Love marque certains points dans sa déclaration. Il est évident que pour la réussite collective des Cavs, son impact doit avoir lieu à distance plutôt qu’au poste, puisque l’espacement du terrain est idéal pour LeBron et compagnie quand Kevin menace les défenses ses deux pieds derrière la ligne. En respectant le schéma imposé, montrant là aussi une capacité d’adaptation importante pour son équipe, l’intérieur offre une exemplarité notable. Cependant, que ce soit chez les Wolves ou dans l’Ohio, Love ne peut quitter l’étiquette qui lui est collée : dans une Ligue aujourd’hui marquée par les intérieurs capables de s’écarter (merci Dirk), le produit formé à UCLA en est le porte-drapeau. Certes, ses capacités au poste sont intéressantes et il se sépare de Ryan Anderson ou Matt Bonner dans ce domaine, mais il ne peut faire l’aveugle devant son statut, celui de stretch-4 qui a vu son rôle être poussé au maximum du côté de Cleveland.

Il faudra cependant voir comment Blatt l’utilisera pendant les Playoffs, car son utilité devient rapidement problématique quand ses tirs ne rentrent pas. Léger en défense et bloquant la route en attaque, David trouvera-t-il un moyen pour rendre son intérieur efficace et heureux pour ses premières phases finales ?

Source : Cleveland.com

Source image : USA Today


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