Le jour où Charles Barkley a joué avec un coup dans le nez faute d’en donner

Le 17 févr. 2015 à 16:19 par Benoît Carlier

Charles Barkley

Chaque interview de Charles Barkley est une perle, ou presque. Alors en s’approchant ce week-end du consultant de TNT, la chaîne américaine cryptée, Richard Deitsch a flairé le bon coup et a laissé parler son imagination pour tirer le maximum de cette interview réalisée pour Sport Illustrated. Il n’a encore pas été déçu.

Que ce soit aujourd’hui à la télévision ou quand il était encore joueur, « Chuck » n’a jamais eu la langue dans sa poche. Ce week-end à New York, le meilleur ami de DeMarcus Cousins a encore pondu quelques citations al dente qui raviront tous les puristes. Nous sommes en 1992 et Barkley rêve de quitter la ville de l’amour fraternel pour rejoindre un véritable candidat au titre, de préférence à l’Ouest. Alors quand son agent lui annonce qu’il est envoyé à Los Angeles, le natif de l’Alabama célèbre la nouvelle à sa manière.

« Ça faisait deux semaines que c’était la folie et que je savais que des offres risquaient d’arriver de Portland, des Lakers ou de Phoenix, » raconte Charles Barkley. « Un matin, je reçois un appel de mon agent qui me dit : ‘Philly t’a tradé aux Lakers.’ Alors je suis parti déjeuner et j’ai commencé à boire. J’étais tellement excité d’aller chez les Lakers. Trois heures plus tard, je reçois un nouveau put*** d’appel de mon agent qui m’annonce que les Sixers ont annulé le deal. J’ai dit ‘Et merde, je suis déjà dans un bel état.’ Et je suis allé jouer comme ça le soir. »

Mais le « Chuck » est solide et ce n’est pas ce qui va l’empêcher d’être performant sur un parquet. L’ailier-fort jouera… fort, comme à son habitude, et les fans n’y verront que du feu.

« J’ai plutôt bien joué. J’étais pas complètement bourré, j’avais juste pris quelques verres à midi. J’étais excité d’enfin quitter Philly quoi ! »

Quelques mois plus tard, son vœu se réalisera enfin et Charles Barkley sera envoyé à Phoenix où il deviendra MVP la saison suivante, chutant de peu face aux Chicago Bulls de Michael Jordan en Finales NBA (4-2).

Finalement, Philadelphie ne tiendra pas rigueur à son ancien joueur de son comportement toujours borderline. Le numéro 34 de « Chuck » sera même retiré par la franchise des Sixers le 30 mai 2001, en mémoire de ses huit saisons passées en Pennsylvanie, dont six en tant que All-Star. Il y a des gens comme ça, qui semblent faits pour attirer la lumière des projecteurs.

Source : Sport Illustrated

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