Bilan de mi-saison, édition Knicks : bon, quand est-ce qu’on arrête le massacre ?

Le 18 janv. 2015 à 18:18 par Clément Hénot

La barre des 41 matches joués est presque dépassée, l’occasion parfaite pour réaliser un premier diagnostic de chaque franchise après une demi-saison digérée ! On file à New York, avec des sacs sur la tête par contre.

L’état des lieux

Un nouveau coach, de nouveaux joueurs et une sempiternelle attaque en triangle qu’il faut absolument mettre en place pour contenter Phil Jackson. Tout ça n’avait pas trop mal commencé pour les Knicks qui ont bel et bien eu un bilan positif à un moment donné de la saison ! Après une première fessée encaissée face à Chicago, les coéquipiers de Carmelo Anthony ont immédiatement gagné à Cleveland et face aux Hornets. A ce moment là, on se disait que les Knicks avaient retenu les leçons de la saison passée et voulaient enfin taper les PlayOffs. La suite ? Une avalanche de défaites, seulement 3 victoires sur les 38 derniers matches, une série de 16 défaites consécutives qui tient toujours, une dernière place dans la ligue derrière les illustres Sixers et Timberwolves grâce à un bilan de 5 victoires pour 36 défaites et un incroyable manque de solidarité dans cette équipe qu’on a pu voir lors de cette baston entre Quincy Acy et John Wall où tous les joueurs s’éclipsaient furtivement. Pour couronner le tout, notre “Gérard” Smith national a même mis les voiles pour rejoindre LeBron à Cleveland pour y faire remonter le prix de l’alcool. Des fois, il y a vraiment des saisons où tout fout le camp.

Il a assuré : Carmelo Anthony

Certains auront du mal à comprendre, mais il est bien le seul joueur qui arrive encore à surnager dans ce marasme collectif, il est également l’un des seuls à vouloir se retrousser les manches chaque soir pour bien figurer en compagnie des autres battants Quincy Acy le rappeur, Amar’e Stoudemire qui coûte quand même cher et Tim Hardaway Jr. qui a au moins l’envie pour lui cette saison. “Melo” fait vraiment peine à voir évoluer cette saison tant il semble montrer qu’il doit tout faire tout seul à chaque match pour éviter de voir ses Knicks prendre 80 points d’écart chaque match. Ses détracteurs lui reprocheront toujours son égoïsme et sa capacité à pouvoir prendre 40 tirs par match s’il le souhaite, mais l’ailier n’a pas le choix. De plus, l’ancien Nugget doit composer avec une blessure qui le fait grincer du genou depuis un certain temps et continue de fouler les parquets tandis qu’un bon nombre de joueurs impatients auraient clairement jeté l’éponge. Le public du Madison n’en peut plus mais est toujours présent malgré la tempête. Courage Carmelo…

Il a abusé : Phil Jackson

Ce fut un combat serré entre chaque autre joueur de l’équipe, en particulier Andrea Bargnani, l’homme aux 2 matches cette saison, mais c’est finalement Phil Jackson qui a remporté cette mise peu glorieuse. Le “Zen-Master” semble laisser trop peu de marge de manœuvre  à son coach rookie Derek Fisher qui doit donc voir s’enchaîner les défaites à l’insu de son plein gré. De plus, il semble mettre un point d’honneur à vouloir appliquer cette sempiternelle attaque en triangle qui a fonctionné avec succès avec les grosses cylindrées qu’étaient les Bulls et les Lakers de l’époque, mais qui est vouée à l’échec avec cet effectif limité et ces joueurs incompatibles. Phil Jackson n’a jamais caché que le démantèlement récent de l’effectif avec les transferts de J.R. Smith et Iman Shumpert était en grande partie de sa faute. Il ne lui reste donc plus qu’à rendre les armes pour cette saison afin d’aller à l’Ammu-Nation cet été et reconstruire, ce sera difficile mais on a hâte de voir le résultat que cela pourrait donner.

L’action de la saison

Et la suite ?

Difficile de voir les Knicks s’extirper des bas-fonds du classement de la NBA, tant la cohésion d’équipe et l’envie de se décarcasser sur le terrain frôlent le néant. Ce n’est surtout pas la blessure de Carmelo Anthony qui pourrait arranger le cas de ces Knicks qui font franchement peine à voir et dont l’évocation du nom de la franchise représente à elle seule une punchline. Les promesses n’ont pas été tenues, ou plutôt, les paris ne se sont pas avérés fructueux et donc New York va devoir tout miser sur la prochaine free-agency pour se construire une équipe digne de ce nom. En espérant que ces gars-là redonnent un minimum de vie à ce Madison Square Garden qui sonne creux et évitent de faire en sorte que ce soit cette franchise historique qui détienne le plus faible pourcentage de victoires dans l’histoire de la saison régulière. Bilan Projeté : 14 victoires pour 68 défaites

source image : New York Daily News


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