Les fans trépignent, David Blatt réclame du temps : Cleveland ne se construira pas en un jour

Le 30 déc. 2014 à 15:12 par Benoît Carlier

En signant chez les Cavaliers en juin dernier, David Blatt ne s’attendait sûrement pas à posséder un effectif aussi talentueux pour sa première expérience de coaching en NBA. Mais de l’eau a coulé sous les ponts et LeBron James a décidé de revenir sur sa terre natale, portant dans ses valises Kevin Love ainsi qu’une grosse pression du résultat que Cleveland a du mal à supporter pour l’instant.

Cinquièmes à l’Est avec un bilan de 18 victoires pour 12 défaites, les Cavs traversent une légère crise avant d’aller affronter les mêmes Hawks qui les avaient humiliés à domicile il y a treize jours, ce soir à la Philips Arena. Suite à une belle série de huit victoires qui les avaient ramenés à un bilan de 13-7, les Cavaliers se sont effondrés par deux fois à domicile, dont dimanche contre les fébriles Pistons (103-80). Si bien que le public de la Quicken Loans Arena gronde contre sa propre équipe. Et même si Anderson Varejao (rupture du tendon d’Achille) et Kyrie Irving (genou gauche) sont actuellement indisponibles, cela n’excuse pas tout pour Cleveland qui cherche les responsables de son début de saison poussif.

Inévitablement, David Blatt est en première ligne des accusations, lui qui ne s’est jamais caché derrière ses joueurs depuis le début de la saison. Mais l’ancien coach du Maccabi Tel-Aviv, vainqueur de l’Euroleague en 2014 et champion d’Europe avec la Russie en 2007 assure qu’il détient l’attention de son vestiaire :

« Bien sûr que je l’ai. Nous avons simplement mal joué (dimanche). Je ne pense pas qu’il y ait de problème au delà de ça. Il y a quelques matches, nous étions à 17-10. Je connais d’autres bonnes équipes NBA qui n’avaient pas un aussi bon bilan. Nous ne jouons pas un jeu parfait, je ne dis pas ça. Mais d’un autre côté nous marchons plutôt bien. Nous avons perdu quelques matches, nous devons faire sans quelques uns de nos meilleurs joueurs et nous n’avons pas bien joué hier. Je le reconnais. Et probablement que lorsque cela se passe ainsi j’ai une part de responsabilité, mais ça n’a rien a voir avec les questions que j’ai pu entendre. Je ne pense pas que ce soit juste, vraiment pas. »

Interrogé sur le rôle de David Blatt pour savoir s’il était la bonne personne pour coacher Cleveland, LeBron James n’est pas passé par quatre chemins, assurant que l’équipe était encore très jeune et avait besoin de se connaître davantage :

« Ma relation avec l’entraîneur va de mieux en mieux chaque jour qui passe. Cela fait deux mois que nous vivons tous ensemble. Je ne le connais pas encore complètement et lui non plus. Il ne connaît aucun de nous parfaitement et c’est normal. C’est la première année que nous travaillons ensemble. Mais il détient notre attention à tous. Les gens attendent un succès immédiat dans notre sport mais je pense que c’est trop dur de demander ça à une équipe qui vient de se construire. Tout ça prend du temps. »

Des propos qui ont permis à David Blatt de redonner son point de vue par rapport à toutes les rumeurs qui le disent à l’écart de son groupe :

« Je me fiche pas mal de tout ça. Ce qui m’intéresse c’est comment nous jouons. Je n’écoute pas ce qu’il se dit autour de nous et je crois en ce que je fais et en ce que nous faisons. Je sais juste que nous devons encore nous améliorer pour devenir meilleurs. C’est la seule chose qui compte. »

Et ne comptez pas sur le « King » pour ajouter de l’huile sur le feu. Le n°23 était au courant de qui coacherait les Cavs en signant à Cleveland cet été et il ne le regrette pas du tout.

« Je suis satisfait de qui nous dirige. C’est notre coach et ces soi-disant querelles entre moi et Blatt ou entre l’équipe et Blatt ne sont là que pour vendre des journaux. »

Même si l’on sait que Dan Gilbert peut parfois être impulsif et mettre à la porte un entraîneur encore sous contrat avec les Cavaliers pour trois saisons (coucou Mike Brown), il paraît encore prématuré de parler de départ pour David Blatt. Rome ne s’est pas faite en un jour comme on dit…

Source : ESPN

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