OKC remercie LeBron pour son absence : victoire 103 à 94, pas rassurante pour autant…

Le 12 déc. 2014 à 05:14 par Bastien Fontanieu

Ce qui devait être un des matches les plus médiatisés de ce début de saison a vite pris un coup dans le ventre lorsque LeBron a annoncé qu’il serait absent à cause de douleurs au genou. Assez pour motiver le Thunder à la maison ? Oui. Mais de quoi nous rassurer concernant OKC ? Pas vraiment…

On pourrait vous faire un fil du match typique, en vous disant que les Cavs avaient pourtant commencé le match sur de bonnes bases, en imposant une défense collective solide et en faisant tourner la balle en attaque. On pourrait vous dire que Kyrie Irving a jeté un froid énorme dans la salle quand il s’est fait une hyper-extension au niveau du genou gauche avant la fin de la première mi-temps, de quoi plonger l’état entier de l’Ohio dans dix bonnes minutes de stress avant de réaliser que ce n’était qu’une grosse frayeur. On pourrait aussi vous raconter les sublimes actions gérées par Kevin Love et Dion Waiters, pendant que Jeremy Lamb d’abord et Anthony Morrow ensuite faisaient la différence chez les hôtes. Tout ça, vous pourrez probablement le retrouver sur la feuille de match, dans le résumé vidéo offert par la NBA ou bien les discussions qui dureront toute la journée avant de célébrer l’arrivée du weekend. Seulement, ce serait éviter toute analyse engagée, ce qui n’est pas trop le genre de la maison. Du coup, quelles pensées avancer après ce match diffusé en antenne nationale ? Well, c’est simple : le Thunder a encore pas mal de boulot à faire avant de retrouver son vrai niveau.

Certes, Kevin et ses potes ont mené de vingt points avant de laisser leurs adversaires revenir petit à petit. Certes, on peut rejouer ce match environ 100 fois et le Thunder le remporterait à 98 reprises sans LeBron en godasses. Mais force est de constater que même si les années passent, certains réflexes demeurent dans les plaines de l’Oklahoma et il faudra vite s’y pencher si la franchise ne souhaite pas reproduire un printemps similaire aux précédents. L’objet du crime ? Une attitude laxiste typique d’une équipe encore jeune, pourtant pleine d’expérience et de fondamentaux. En apprenant l’absence de LeBron, c’est comme si le groupe entier mené par Scott Brooks avait décidé d’enlever le pied de la pédale d’accélérateur, le type de comportement qu’on peut tout à fait se permettre en saison régulière mais qui pourrait vite rattraper Russell et ses copines dans quelques mois. Alors que les Spurs, Grizzlies et même Warriors cette saison prennent chaque rencontre avec sérieux, OKC retrouve ses stars, son public, mais ne déroule pas face une équipe de Cleveland qui méritait clairement d’en prendre 30.

Bien moins athlétiques, moins rodés, orphelins du cyborg et en antenne nationale, on a envie de donner des fleurs à David Blatt pour avoir réussi à motiver ses troupes mais on ne peut s’empêcher de penser que c’est le Thunder qui a joué doucement, pas les Cavs qui ont bien tenu. Ce qui nous donne par conséquent une envie folle de retrouver ces deux armées le 25 janvier, date du prochain affrontement avec -on l’espère- KD et LBJ à l’entre-deux. Au finish, le score était même plutôt serré en fin de rencontre à cause d’un coup de mou typique de cette équipe dont le killer instinct professionnel manque, mais les hôtes s’en sortent avec deux trois systèmes autour de Durant qui termine la partie avec 19 points, 6 rebonds et 5 passes. Pas besoin d’en faire davantage quand votre meneur vomit 26 points, 7 rebonds, 8 passes, un nouveau tomar insolent et des cris à foison. Pendant que l’ailier prend son temps afin de retrouver son rythme et ses jambes en attaque, le meneur fait exploser la défense des visiteurs à coups de drive infernaux, de rebonds venus d’ailleurs et de tout ce qui fait de Russell Westbrook… Russell Westbrook.

Score final, 103 à 94 pour Oklahoma City qui met un terme à la série de victoires des Cavs, elle qui montait à 8 succès. Si cette victoire en antenne nationale tamponne officiellement le retour de KD et RW à la casa, elle ne doit pas servir de signature comme elle aurait pu et dû l’être. Avec 4 des 5 prochains matches en déplacement, voilà le test qui pourrait nous permettre de voir si, oui ou non, le automatismes de ce groupe sont revenus. En espérant que l’attitude, elle, change aussi par la suite…

Source image : NBA League Pass