Les Spurs s’offrent leur première vraie victoire face aux Clippers : Kawhi Leonard est-il humain ?

Le 11 nov. 2014 à 08:12 par Bastien Fontanieu

Ce n’était pas beau, ce n’était pas vraiment mérité, et c’était surtout à des kilomètres du Spurs basketball auquel ils nous ont si souvent habitués. Cependant, les hommes de Gregg Popovich ont su trouver l’énergie pour s’offrir leur première vraie victoire de la saison.

Deux petits succès en ce début de saison, deux matches remportés dans les dernières secondes. Un face à Dallas, et un contre Atlanta, deux duels validés à la maison et pas la moindre victoire à l’extérieur. Phoenix ? Couac. Houston ? Prout. Les champions en titre n’avaient pas encore eu l’occasion de s’offrir une vraie démonstration, le genre de bataille remportée par tous les moyens en montrant le coeur d’une équipe motivée et l’abnégation de vétérans ayant tout vécu depuis plus de 10 ans. Certains nous diront que le simple fait de battre les Mavs était un gros challenge déjà remporté le premier soir, on leur répondra que l’adrénaline de la remise des bagues avait géré le reste. Après ces retrouvailles entre frères texans, Duncan et ses potes nous ont proposé un basket lent, fatigué, maladroit, comme une cuite de trop qui n’arrive pas à être digérée. C’était donc l’occasion parfaite pour se lancer enfin hier soir, lors d’un match physique à Los Angeles et avant d’enchainer avec un back-to-back difficulté illimitée chez les Warriors.

Pourtant, si on regarde la feuille de match, il y a de fortes chances pour que vous trouviez ce scénario improbable. Seulement 2/19 à trois points pour cette équipe de flingueurs nés ? Seulement 3/13 au tir pour Tony alors que les duels avec Chris Paul lui filent souvent une motivation supplémentaire ? Se faire battre au rebond, aux passes décisives et tirer à moins de 40% de réussite collectivement ? Impossible. Impossible que ces Spurs remportent un match pareil quand on voit ces critères. Et pourtant… Et pourtant, c’est justement dans ce contexte effroyable que Gregg Popovich tentera justement de donner au public un avant-goût de la transition générationnelle entre le Big Three et Kawhi Leonard, la pépite des Spurs ayant obtenu une notoriété énorme grâce à ses dernières finales mais devant encore prouver en saison régulière qu’il avait les épaules pour gérer le statut d’un All Star. On peut demander ce matin à Chris Paul et Jamal Crawford, tous les deux défendus dans le dernier quart comme des enfants de départementale par le robot texan, ce qu’ils pensent du garçon. Agressif au poste, patient dans ses choix et inépuisable en défense, Leonard activera le mode ‘coucou Miami’ en cette veille de 11 Novembre pour signer un traité avec Doc Rivers : tu me donnes le match et je te laisse tranquille.

Après une première mi-temps affreuse, les Spurs se mettront à jouer en équipe offensivement comme défensivement pour finalement s’offrir la victoire en fin de match, notamment en poussant Chris Paul à louper le lay-up de l’égalisation. Quelques 26 points, 10 rebonds, 3 passes et 3 interceptions à 10/18 au tir pour Leonard, une autre journée au boulot pour ce jeune homme discret dont on questionne vraiment les racines humaines…

Source image : SportsInquirer.net