Back on track : les Spurs écartent Dallas dans la douleur, Tony ultra-clutch !

Le 29 oct. 2014 à 07:07 par Bastien Fontanieu

C’était le premier match de la saison, le premier vrai test pour ces Spurs qui avaient terminé leur dernière campagne sous les confettis et le champagne : une première victoire, dans la douleur face à des Mavs séduisants, 101 à 100.

Un duel texan entre Dallas et San Antonio, ça a toujours une odeur particulière. Le fumet barbecue habituel certes, mais ces deux équipes se sont tellement rentrées dedans depuis des décennies que l’atmosphère est unique chaque fois que Duncan retrouve Dirk. Il suffisait de voir l’Allemand claquer un joli coup de coude dans la pomme de Tim dans le troisième quart pour comprendre que même si la saison ne faisait que commencer, cette équipe de Dallas serait à prendre au sérieux cette année. Des rotations défensives solides, un Tyson Chandler toujours aussi à l’aise dans le volley-ball et l’explosion offensive de Monta Ellis (26 points et 6 passes) permettaient aux visiteurs de s’offrir une dizaine de points d’avance à la pause, l’ambiance du AT&T Center passant de la joie liée à la remise des bagues au silence et l’anxiété de voir cette belle équipe s’incliner dès le premier soir.

Orphelin de Kawhi Leonard et Tiago Splitter, Gregg Popovich sortira alors le fouet dans son vestiaire, comme pour rappeler que l’objectif 2015 de ces Spurs est de réaliser un back-to-back. Et qui de mieux à suivre dans ces moments de doutes que ses vétérans ? La triplette Duncan-Parker-Ginobili s’offre une 254ème cure de jeunesse et régale les fans, Manu faisant danser la défense adverse pendant que Tim donne la leçon au poste. La frustration s’installe rapidement dans le camp des visiteurs, les fautes techniques vont au même rythme, mais la panique ne plante pas ses sardines pour autant. Toujours dans le coup, notamment grâce à Devin Harris et Dirk (35 points à eux deux), les hommes de Rick Carlisle prennent même l’avantage à moins de deux minutes de la fin, la légende au numéro 41 faisant claquer les filets de ses ennemis sur un jumper ligne de fond qu’il a honnêtement dû pratiquer 2500 heures dans son illustre carrière. C’est justement à ce moment-là que Tony-P suivra les paroles prononcées la veille chez RMC, motivé et désirant prendre le match à son compte : seul à trois points malgré l’effort tardif de Nowitzki, le frenchie plante un trois points énorme et par la même occasion une épée dans le coeur de son adversaire. Quelques 23 points à 4/4 du parking pour lui, comme s’il jouait une demi-finale de PlayOffs.

L’énigme tournera ensuite autour de la dernière possession de la rencontre, les Mavs possédant la balle avec un point de retard et Dirk défendu par Danny Green. Voyant que le mouvement de balle à l’opposé peut créer un tir ouvert, l’intérieur joue la carte du collectif et c’est Chandler Parsons qui se retrouve démarqué : le trois points est pris, clank. La balle ressort, game over. La recrue dorée de Dallas cet été n’offre que 5 points et 4 rebonds à 2/10 au tir, un premier show plutôt léger pour un ailier qui sera payé 15 millions de dollars cette saison. Il le dira d’ailleurs lui-même après le match, plutôt déçu par sa performance. Des nuits comme celle-ci, il pouvait en faire à Houston, mais elles seront de moins en moins acceptables chez les bleus et blancs. Sur les réseaux sociaux, on se demande pourquoi le ‘Wunderkind’ n’a pas pris ce dernier tir pour la gagne, lui qui en a planté tellement en carrière. L’envie de responsabiliser ses coéquipiers dès le premier soir ? De montrer que la menace peut venir de partout à Dallas ? Quoi qu’il en soit, le géant s’incline une nouvelle fois face aux Spurs et c’est dans un soulagement compréhensible que les anciens retrouvent leur bague de champion déposée aux vestiaires.

Il y en aura encore 3, des duels entre ces deux équipes. On sait déjà que le niveau d’intensité sera exceptionnel, mais si le score final donne l’avantage aux Spurs, un premier bilan peut déjà être dressé concernant ces nouveaux Mavericks : motivés et collectifs, ils ont poussé les champions à jouer un basket printanier et devront être suivis toute la saison. Le Texas est définitivement trop hardcore pour le reste de la Ligue…

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