Preview des Blazers 2014-2015 : la Rose s’enracine en PlayOffs

Le 23 oct. 2014 à 20:57 par Benoît Carlier

La poisse semble enfin avoir quitté l’Oregon, permettant à Terry Stotts de profiter d’un banc. Une première dans l’Oregon depuis deux ans, qui coïncide étrangement avec un retour de Rip City en PlayOffs. Structurés autour de Damian Lillard et LaMarcus Aldridge, les Blazers semblent maintenant taillés pour le basket printanier. Au point de disputer les Finales NBA ?

Que s’est-il passé l’an dernier ?

C’était peut-être LA meilleure surprise de la saison dernière avec les Suns. Cavalant en tête de la conférence Ouest avant les fêtes de fin d’année, les Blazers ont profité d’un répit en termes de blessures pour s’affirmer comme des candidats légitimes pour le titre d’ici quelques années. Grâce à un effectif jeune et solidaire, Portland a terrassé les Rockets de James Harden en PlayOffs, avant de chuter face au futur champion, en demi-finale de conférence. Sélectionné pour le All-Star Game dès sa saison sophomore, Damian Lillard représente à lui seul cette renaissance de la franchise après des années de malédiction que l’on peut résumer avec un seul nom : Brandon Roy. Un temps fanée, la rose a repris des couleurs et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Résumé des transferts de l’été :

  • Ils arrivent : Chris Kaman, sa vache domestique, Steve Blake, Diante Garrett
  • Ils s’en vont : Earl Watson, Mo Williams, son bandeau LeBronesque

On ne change pas une équipe qui gagne. Cet été, les Blazers se sont contentés de peaufiner un groupe encore jeune (25,8 ans de moyenne d’âge) qui n’a pas fini de progresser. Si elle ne paye pas de mine, l’acquisition de Chris Kaman pourrait apporter un vrai plus à la raquette de Portland en terme de solidité défensive.

Effectif pour la saison 2014-2015 :

  • Meneurs : Damian Lillard, Steve Blake, Diante Garrett
  • Arrières : Wesley Matthews, C.J. McCollum, Will Barton, Allen Crabbe
  • Ailiers : Nicolas Batum, Dorell Wright, Victor Claver
  • Ailiers-forts : LaMarcus Aldridge, Thomas Robinson
  • Pivots : Robin Lopez, Chris Kaman, Meyers Leonard, Joel Freeland

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Question de la saison : emmener trois All Stars à Brooklyn, c’est possible ?

LaMarcus Aldridge Damian Lillard Nicolas Batum

C’est par où Brooklyn ?
Source : nba.com

Sur le papier oui. La sélection de Damian Lillard au match des étoiles lors de sa seconde saison parmi l’élite ne souffrait d’aucune contestation. Volontaire, le meneur avait pris part à l’intégralité des concours organisés à New Orleans et il devrait logiquement être présent au Barclays Center, le 15 février prochain. Seconde valeur sûre pour Portland : LaMarcus Aldridge. Archi-dominant dans les raquettes, le Texan reste sur trois sélections consécutives. Hormis une blessure, il devrait être de la fête cette saison encore. Enfin, on aimerait dire cocorico en triple cette année grâce à Tony Parker, Joakim Noah et… Nicolas Batum. Déjà candidat la saison dernière, le Frenchie a des raisons d’y croire. Mais pour rendre cet exploit possible, l’ex-Manceau devra oublier Bruce Wayne et garder son masque de Batman toute l’année. Lors du Mondial en Espagne cet été, il avait attendu la demi-finale pour enfiler son costume de super-héros alors qu’il effectuait une compétition plutôt décevante jusque là. Finalement intégré au meilleur cinq de la compétition, Nico ne doit pas s’effacer derrière ses petits camarades s’il veut être du festin de Brooklyn en février prochain.

Candidat à la saison décevante : Dorell Wright

Dorell Wright

Les meilleures blagues sont les plus courtes, pas vrai Dorell ?
Source :AP Photo – David Zalubowski

Le sniper que l’on connaissait à Golden State n’a été que l’ombre de lui-même à Portland la saison dernière. Moins adroit derrière l’arc (sa spécialité), Dorell Wright semble avoir perdu la confiance pourtant si importante pour un shooteur. Derrière un Nicolas Batum qui arrive dans ses meilleures saisons, le challenge sera de taille pour le Californien de 28 ans.

Candidat sérieux pour la surprise : C.J. McCollum

CJ McCollum

L’assassin en pleine action.
Source : Jamie Francis – The Oregonian

Le sophomore n’a pas encore vraiment eu l’occasion de s’exprimer en NBA, la faute à une blessure au pied droit qui l’a tenu écarté des parquets jusqu’à la Saint-Sylvestre. Cette saison, le produit de Lehigh devrait nous dévoiler son vrai visage en back-up de Wes Matthews : un gros bosseur à la gâchette assassine.

Meilleur et pire scénario possible :

  • Dans le sillage d’un Damian Lillard en mode MVP, les Blazers confirment leur belle saison dernière et s’installent dans le Top 4 de la conférence jusqu’au printemps. Le temps pour Rip City de récupérer l’organisation du All-Star Game en 2018 (Nico, le rendez-vous est pris !) que nous voilà déjà en PlayOffs. En pleine bourre, C.J. McCollum s’immisce dans le cinq de départ pour affronter « ces diables de Rockets ». Portland donnera une impression de déjà vu au barbu texan, qui chutera de nouveau en 6 matches. Propulsés en finale de conférence suite à une victoire limpide face aux Warriors, les Blazers chutent aux portes de la vraie finale, battus sur le fil par les ados d’Oklahoma City désormais devenus grands. Conclusion : l’Oregon a encore de belles heures devant lui et la Police de Portland est un must-follow sur Twitter.
  • À croire que la saison dernière n’était qu’un simple feu de paille. Trop seul sur le parquet, « Dame » ne fait pas de miracle et Portland est à la lutte avec Phoenix, Memphis et New Orleans pour une place en PlayOffs. Le Rookie of the Year 2013 est le seul à porter les couleurs de la Rose à Brooklyn à l’occasion du All-Star Game et, malgré un énième game winner sur la truffe de Raymond Felton, le gamin d’Oakland est privé de postseason pour la deuxième fois de sa carrière en trois ans. Conclusion : de toute façon, gagner c’est trop mainstream.

Pronostic de la rédaction : 51 victoires – 31 défaites

Cette nouvelle saison devait être dans la lignée de la précédente pour les hispters de Portland, qui auront encore fort à faire en PlayOffs pour ramener les Finales NBA dans l’Oregon, 23 ans plus tard. Mais impossible n’est pas Lillard. Grâce à un banc digne de ce nom, Terry Stotts et les Blazers pourraient encore en surprendre plus d’un cette saison.

Image de couverture : Sam Forencic – Getty Images


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