Guerre des voisins : Mark Cuban critique le management des Rockets

Le 28 août 2014 à 16:38 par Benjamin

L’été, il n’y a pas de basket, alors on s’occupe comme on peut. Mark Cuban a lui choisi de dispenser les bons et les mauvais points en analysant ses voisins texans, les Spurs et les Rockets. Après avoir loué la construction de San Antonio, et le fait que n’importe quel joueur pouvait s’épanouir dans le système Spurs, le professeur Cuban s’est attelé à son autre rival, Houston, dans des termes bien moins élogieux. Cible de la critique, le très controversé GM Daryl Morey, dont les méthodes font forcément lever les sourcils parmi les exécutifs NBA les plus traditionnels.

Et pour cause, Rockets et Mavs se sont souvent retrouvés à lorgner sur les mêmes agents libres chaque été, ne s’épargnant aucun coup bas pour tenter d’être le challenger numéro un des Spurs dans le Texas. C’est ainsi qu’il y a un an, Daryl Morey, en pleine chasse à Dwight Howard, n’avait pas hésité à appeler Cuban pour tenter de mettre un trade en place autour de Dirk Nowitzki, au cas où D-12 ne lui échappe.

Voici la réaction du boss des Mavs à l’époque, telle qu’il l’a expliquée à une radio locale il y a peu :

“J’ai cru que c’était une blague. Quand il (Daryl Morey) nous a demandé si on voulait trader Dirk, j’ai cru qu’il cherchait à nous provoquer, mais maintenant que je le connais mieux, je sais que ce n’était pas le cas, ce n’est pas trop son style”.

“Par contre, ça en dit long sur leur (les Rockets) façon de faire. Ils ont juste une approche de l’alchimie d’une équipe complétement différente de la notre”.

“Certaines équipes, et pas seulement les Rockets additionnent les talents et attendent que le travail soit fait. Nous pensons que l’alchimie compte également. Quand nous avons reçu Carmelo (Anthony), nous n’allions jamais mettre sa photo en grand sur un panneau devant notre salle, avec le numéro d’un autre joueur (en référence à l’épisode Jeremy Lin). Ce n’est pas notre style”.

On voit là que Cuban essaye de se démarquer le plus possible de ses voisins les Rockets, et de leurs stratégies d’approche ultra-agressives à chaque free agency. Houston connaît rarement des étés calmes, et était encore sur tous les fronts cette année, en tentant sa chance avec Dirk Nowitzki, ou encore Chris Bosh, au détriment de ses propres joueurs comme Chandler Parsons ou Jeremy Lin, qui en ont profité pour s’en aller chez l’ennemi pour le premier, ou pour se faire échanger pour le second.

Cette façon de traiter son personnel peut évidemment être très mal vue dans la ligue, mais elle a quand même permis à Houston d’effectuer une reconstruction vitesse grand V après les pertes de Yao Ming et Tracy McGrady il y a quelques années. En ne laissant aucune chance aux Bulls de reprendre Omer Asik et aux Knicks de faire de même avec Lin, puis en braquant James Harden à OKC il y a deux ans, Daryl Morey a en effet évité à sa franchise une reconstruction de longue durée. On ne sait pas encore où mènera cette stratégie dans le futur, Houston se retrouvant aujourd’hui avec deux superstars qui ont l’air de faire leur loi dans l’effectif, et avec des résultats pour l’instant assez décevants, mais il faut constater que Morey a toujours su obtenir ce qu’il voulait sans concession jusqu’à l’échec relatif de cet été.

Mark Cuban lui se réclame donc à l’opposée totale de ce type de management pour le moins expéditif. On aimerait quand même lui rappeler que lui aussi passe ses étés à chasser tous les gibiers possibles et imaginables, avec moins de succès que Houston, même si il a remporté un victoire brillante mais couteuse dans le dossier Chandler Parsons.

C’est par ailleurs ce même Mark Cuban qui nous parle d’alchimie qui n’a mis que trois ans à démonter une équipe championne en 2011, en refusant de prolonger les Tyson Chandler ou autres JJ Barea à l’époque par exemple, pour pouvoir rester compétitif financièrement en cas de gros agent libre disponible. Dirk Nowitzki est en effet trois ans après le titre, le seul élément de l’effectif champion des Mavs en 2011 à être encore présent. Heureusement que Mark Cuban met beaucoup de valeur dans la stabilité et l’alchimie collective de sa franchise…

Source : probasketballtalk.nbcsports.com

Image : smntks.com


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