Mavericks – Spurs, Analyse du Game 7 : une grosse baffe pour finir, direction Portland pour les Spurs

Le 05 mai 2014 à 11:08 par Giovanni Marriette

Le dernier match de ce premier tour exceptionnel hier soir à l’AT&T Center a donné lieu à l’une des confrontations les plus stériles au niveau de l’intensité et du suspense. Des Spurs enfin concernés derrière un Big Three de folie, des Mavericks rincés. N’en jetez-plus, le match 7 était de trop pour Dirk Nowitzki et ses soldats.

Ce qu’on attendait :

Du sérieux côté Spurs, une dernière folie des Mavericks. Si peu d’entre nous voyaient venir l’upset de l’année, les Mavs, eux, y croyaient plus que de raison. On devait assister à un gros duel, un gros derby, entre les 2 derniers représentants Texans après l’élimination peu glorieuse des Rockets. Un Game 7 reste toujours dans les mémoires. L’occasion pour Dirk Nowitzki d’asseoir encore un peu plus sa légende ? L’occasion pour Monta Ellis d’écrire les premières pages de la sienne ? Le moment pour Tony Parker de sortir de sa boîte ? Sans spoiler les quelques ignorants, l’une de ces propositions est la bonne …

Ce qui s’est passé :

Autant vous dire tout de suite, il n’y a pas eu de match. Dès le premier quart-temps, c’est Tony Parker qui, comme à l’accoutumée, rentre dans le match tel Usain Bolt en finale des Jeux Olympiques. A 100 à l’heure. C’est lui qui tracte les Spurs vers un début de match ultra-positif en allant chercher des points dans la raquette, c’est lui aussi qui trouve Duncan pour des points faciles dessous. En face, Monta Ellis rentre un gros triple pour commencer mais derrière, il patauge dans la semoule, signe avant-coureur d’un long calvaire qui s’annonce pour lui… 35-23 Spurs après 12 minutes.

Le 2nd round propose à peu près le même contenu que le premier, à savoir des Spurs qui déroulent comme ils ont pu le faire tout au long de l’année. Les Mavs, eux, sont tendus, à l’image d’un DaJuan Blair visiblement toujours en guerre contre son ancienne franchise. Un peu de trashtalking avec Tony Parker, des fautes souvent à la limite du free-fight mais une attitude guerrière qui ne réveille pas ses coéquipiers pour autant… Surtout qu’en face, Parker justement continue de ridiculiser Dallas en rentrant à peu près tout ce qu’il entreprend pour atteindre la mi-temps avec 24 points au compteur. + 22 à la pause…

Au retour des vestiaires, légère alerte pour les Spurs puisqu’après avoir compté jusqu’à 30 points d’avance, les Mavs reviennent à 14 longueurs après un tout début de 3ème quart qui voit Monta Ellis et Devin Harris faire feu à longue distance. La pression ? Pas vraiment puisque c’est le moment choisi par Kawhi Leonard et un Danny Green retrouvé pour enterrer presque définitivement les espoirs des Mavs en enfilant eux aussi les 3 points dans le corner comme on enfile des perles… Et comme Patty Mills et Manu Ginobili prennent alors le relai, l’écart monte même jusqu’à 26 à l’entame du dernier quart-temps. En face, seul Dirk Nowitzki semble se foutre du score, façon de parler hein, et continue d’enchaîner les moves payants.

Le dernier quart n’en est pas un, l’écart étant tel que dès le milieu de la période, les coaches rappellent leurs re-sta sur le banc pour envoyer au combat le genre de joueurs qui nous font rêver de NBA chaque nuit. Cory Joseph, Jeff Ayres, Aaron Baines et l’idole Matt Bonner pour les Spurs, le rookie Shane Larkin, James et Ellison côté Mavericks… Après 5 dernières minutes interminables, les Spurs s’imposent donc, 119-96, et accèdent enfin aux demi-finales de Conférence où ils retrouveront les Blazers de Nico Batum, Damian Lillard et LaMarcus Aldridge. Une autre histoire…

 

Il a abusé : Monta Ellis

On aurait pu mettre tous les Mavericks tant ils furent dépassés par l’enjeu et le niveau offert par les Spurs. Mais on a décidé de faire ressortir Ellis car on en avait fait ici-même l’un des héros potentiels de ce Game 7. Et il s’est troué, tout simplement. Jamais dans le rythme, auteur de son plus mauvais match de la série au pire moment (12 points à 3/11), il a grandement précipité les siens vers la défaite, d’autant plus quand on sait que personne côté Dallas n’aura réussi à reprendre hier le flambeau lâché par Ellis… Par contre, on arrête tout de suite la flagellation car ce rendez-vous manqué n’enlève en rien à la prestation globale du bonhomme durant la série. Véritable dynamiteur, il aura mis au supplice la défense des Spurs pendant 6 matches, 6 matches durant lesquels côté Spurs, personne n’aura trouvé la solution pour le stopper. Jusqu’à ce Game 7. Mauvais timing …

Il a assuré : Tony Parker

Qui d’autre ? Tout bonnement exceptionnel en première mi-temps avec 24 points, simplement très bon ensuite pour finir la rencontre avec 32 points à 11/19 et 10/13 aux LFS, il a éteint presque à lui seul toute l’équipe de Dallas. Peut être histoire de rappeler aux gens qu’après un duel très médiatisé entre Stephen Curry et Chris Paul, il ne faudrait pas oublier qu’en période de PlayOffs, Toni Pi est peut être tout simplement le meilleur meneur de la ligue. Ça tombe bien, à partir de demain il croisera la route d’un certain Damian Lillard

Et maintenant ?

Des vacances bien méritées pour des Mavericks auteurs d’une fin de saison remarquable. Dirk Nowitzki va pouvoir aller se ressourcer autour d’un bon combo saucisse/bière, Monta Ellis se faire de nouveaux tatoos, et DaJuan Blair se goinfrer tout l’été… Pour les Spurs c’est une nouvelle histoire qui commence et une confrontation face aux Blazers qui sent la poudre. Rendez-vous demain soir. Pour Dallas, rendez-vous à l’automne prochain et surtout bonnes vacances…

Highlights

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Source texte : nba.com | Source photo : slam.canoe.ca


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