Un nouveau lockout attendu pour 2017

Le 07 mars 2014 à 18:01 par Benjamin

Quand des millionnaires et milliardaires se battent les uns contre les autres pour quelques millions de $ de plus, ça donne un lockout NBA. Une période vraiment pas marrante pour les fans que nous sommes, nous retrouvant privés de notre sport préféré, et obligés de compter les points entre les camps, en attendant que ceux-ci daignent s’entendre sur un nouveau CBA (Collective Bargaining Agreement, soit la convention collective de la NBA, pour grossir le trait). Le dernier en date, en 2011, avait raccourci la saison régulière de 16 matches, et nous avait offert un spectacle assez déplorable, avec des PlayOffs et des Finales vraiment très mous. La crainte monte parmi les acteurs de l’ombre de la NBA, qui voient se profiler un nouveau lockout en 2017.

C’est en effet à l’été 2017, que les joueurs ou les propriétaires auront le droit d’exercer une option pour quitter l’accord actuel, et forcer des négociations pour un nouveau deal. Et d’après un grand nombre d’agents et d’exécutifs NBA, la tempête est déjà sur le pas de la porte, et les proprios rassemblent déjà leurs forces en vue de contraindre les joueurs à de nouvelles négociations.

D’après Charles Grantham, ancien collaborateur de l’Union des joueurs, entre 1978 et 1995, Adam Silver et les propriétaires de franchises travaillent déjà depuis le lendemain de la signature du dernier accord, en 2011, sur un deal plus contraignant pour les joueurs en 2017, ce qui fait que les joueurs ont déjà 2 ans de retard.

De plus, ils sont pour l’instant sans dirigeant officiel depuis le renvoi de Billy Hunter, suite à plusieurs scandales de détournement de fonds et d’abus financiers divers.

L’Union des joueurs a bien élu Chris Paul comme représentant en 2013, mais il manque toujours un remplacement à Hunter pour mener à plein temps les discussions en sous main, et si Paul ne s’est pas montré spécialement pressé de trouver un autre directeur, certains agents de joueurs voient d’un très mauvais œil ce retard déjà accumulé.

Les joueurs, qui ont déjà réduit leur part du revenu total, de 57% à 50% en 2011, pourraient très bien perdre encore du terrain sur ce point. Ils pourraient en plus voir de nouvelles mesures aller à leur encontre, comme l’instauration d’un âge limite à 20 ans pour jouer en NBA, ou d’un hard cap pour les équipes, qui limiterait encore plus le montant et/ou la durée des contrats maximum, par exemple.

Les propriétaires ont déjà en poche la dernière négociation des droits télé, qui garantit 7,5 milliards de $ sur les 8 prochaines années à la NBA, et une part pour les équipes, même en cas de lockout. Ce qui veut dire que si les joueurs choisissaient de durcir les négociations, ils souffriraient bien plus que les équipes qui ont déjà cette sécurité financière.

Cela donne donc peu de raisons d’être optimiste pour les joueurs d’après ces différents constats. Pour Charles Grantham, les propriétaires auront tout intérêt à pousser vers un nouveau lockout en 2017, et s’y préparent déjà:

“Le camp d’en face s’est déjà mis en action, ils ont déjà mobilisé leur main d’oeuvre et leur ressources en vue des prochaines négociations”.

C’est donc aux joueurs de se dépêcher pour rattraper leur retard:

“L’Union va devoir se mettre rapidement à la page, et même lorsque ce sera fait, ils seront toujours en position de faiblesse, car ils ont moins de stabilité et d’expérience”.

Le précédent lockout s’était déjà mal fini pour les joueurs, qui avaient été obligés de lâcher du lest aux propriétaires de franchises. Si Chris Paul et les siens ne se reprennent pas vite pour se mettre en état de marche, on pourrait voir, d’après pas mal de monde, quelque chose d’encore plus violent en 2017. A eux de choisir au plus vite un directeur qui puisse organiser la contre-attaque, et de préférence, qui ne pique pas dans la caisse.

Source: Sportingnews.com


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