Prémonition ? Les Pacers se reconnaissent comme les Seattle Seahawks de la NBA

Le 07 févr. 2014 à 09:14 par Benoît Carlier

Avec 38 victoires pour seulement 10 défaites, Indiana effectue un début de saison impressionnant de maturité qui les place au sommet de la Ligue actuellement. Et si les Pacers semblent aujourd’hui fin prêts à proposer une opposition digne de ce nom au Heat de Miami dans la conférence Est, c’est en grande partie grâce à leur défense, la meilleure de la ligue.

Interrogé sur la bonne forme de son équipe, Paul George l’explique avant tout par l’agressivité positive des Pacers dans leur moitié de terrain, avant de se permettre une comparaison osée avec les récents champions NFL, les Seattle Seahawks :

« Nous abordons les rencontres comme une équipe physique et nous donnons notre maximum en terme d’intensité, » déclare PG24 avant de glisser « Comme Seattle. »

Avec des joueurs dissuasifs comme Roy Hibbert, David West et désormais Andrew Bynum dans la raquette, ou des pitbulls tels que George Hill, Paul George ou Chris Copeland, les jeunes troupes de Larry Bird ont en effet de quoi donner le tournis à leurs adversaires, lorsque ceux-ci sont en possession de la gonfle.

« Seattle possède dans son effectif des joueurs qui se démarquent grâce à leur défense, comme nous, et c’est tout le groupe qui devient plus fort, » expliquait le All Star apparemment connaisseur. « C’est une belle comparaison car nous possédons aussi quelques individualités exceptionnelles dans ce secteur de jeu, mais c’est toute l’équipe qui suit derrière. »

Comme l’a encore prouvé Seattle, en sport c’est généralement la défense qui offre des titres. Et dans ce compartiment, Indiana n’a rien à envier à personne. Premiers de la Ligue en terme de points autorisés à l’adversaire (90,2 points par match), mais aussi en nombre de points marqués par tir tenté par l’adversaire (1,09) et en pourcentage moyen de l’équipe adverse (41,3), les Pacers semblent mieux partis que jamais pour stopper le Heat sur la route d’un triplé historique.

Frank Vogel avait lui aussi effectué le rapprochement entre le récent vainqueur du Super Bowl et sa jeune équipe talentueuse :

« Je viens juste de parler d’eux (ndlr, les Seattle Seahawks) en disant combien une défense aussi dominante était importante et pouvait vous emmener loin, » confessait coach Vogel. « C’est ce qui m’a frappé dans cette victoire. Ils n’ont pas seulement dominé en défense, mais ont aussi fait un sans faute en attaque en n’effectuant zéro perte de balle. C’est quelque chose pour lequel nous devons nous améliorer. »

Infatigables, c’est la complémentarité des Pacers qui en fait l’une des défenses les plus compétitives de la Ligue. Les joueurs passent au dessus des écrans, ne laissent pas d’espaces aux shooteurs à 3-Points, et provoquent généralement des pénétrations forcées qui se terminent dans les grands bras de Roy Hibbert :

« On veut leur faire prendre des tirs à 2-Points, loin du cercle et très contestés. Ce sont les pires shoots au basket, » explique Hibbert qui semble déjà en bonne voie pour décrocher le titre de meilleur défenseur de l’année.

Reste désormais aux Pacers de faire coïncider les actes à la parole et de terminer sur la plus haute marche du podium en juin prochain. Condition sans quoi, aussi belle qu’elle puisse l’être, la saison d’Indiana se terminera sur un goût d’inachevé.

Source texte : USA Today | Source photo : ballerball.com