Luis Scola : les Pacers, une équipe qui lui veut du bien

Le 22 janv. 2014 à 17:20 par Nathan

Larry Bird le voulait absolument pour créer un banc solide, digne d’une équipe qui joue le Titre. Luis Scola, 33 ans, après des années aux Rockets et une saison pas mémorable aux Suns, a enfin trouvé un rôle important dans l’Indiana.

8 points et 5 rebonds en 18 minutes : c’est ça, l’apport de Luis Scola aux Pacers. Des stats largement en deçà des moyennes en carrière de l’Argentin (13,7 points et 7,5 rebonds), mais qui expriment le virage pris par le Champion Olympique 2004. Nouveau rôle, nouveaux coéquipiers, nouvelles ambitions : une situation que Scola attendait depuis longtemps.

Je me rapproche de la fin de ma carrière, et donc le plus important pour moi c’est de chercher à gagner. C’est une très grande chance de pouvoir le faire. Indiana est super pour travailler et effectivement, on gagne beaucoup de matches.

La victoire fait passer bien des choses. C’est elle que cherche absolument Larry Bird depuis plus de 10 ans, et signer Scola faisait juste partie du plan. Larry Legend considérait que l’argentin était la véritable dernière pièce du puzzle, le facteur X qui change la physionomie d’une rotation. En envoyant Miles Plumlee, Gerald Green et un choix de draft lottery protected aux Suns, Scola était officiellement un Pacer.

Je sais que Larry, depuis qu’il est revenu [après 1 an d’absence, la saison dernière], voulait faire venir Luis ici. Il disait même que c’était l’élément n°1 pour reconstruire un banc solide. – Frank Vogel, coach des Pacers.

Comme souvent avec Larry, ça a marché : la victoire en est évidemment la preuve. Elle permet à Scola de se faire à certaines réalités, notamment le fait de jouer moins, de recevoir des consignes précises, d’avoir moins de liberté en tant que joueur. Des questions qui faisaient douter l’ailier-fort avant son arrivée dans l’Indiana.

Il m’a demandé : “est-ce que je vais jouer ?” – Frank Vogel

Scola voulait être assuré qu’il n’allait pas chauffer le banc et distribuer de la Gatorade à ses nouveaux coéquipiers. Le genre de situation toujours risquée quand on a 33 ans et des genoux en mousseline , pas trop la hype et qu’on débarque en tant que remplaçant d’un gars comme David West.

J’appréhendais un peu. C’était une équipe qui jouait vraiment très bien et qui avait toutes les pièces. J’avais des doutes sur ce qu’allait mon rôle dans ce groupe. Quand le transfert est bouclé, vous ne savez jamais avec certitude dans quelle situation vous allez être. Parfois vous êtes le gros joueur du transfert et l’équipe vous voulait vraiment, et parfois vous n’êtes que le pire joueur du trade et l’équipe veut juste se débarrasser de vous.

Par chance, les Pacers voulaient vraiment Scola. Vogel et Bird avaient une idée très précise du rôle qui allait être le sien : il fallait juste lui dire.

On s’est réuni et on lui a dit que les titulaires à l’intérieur allaient être David West et Roy Hibbert. Puis on lui a dit : “Ça sera la première fois de ta carrière que tu sortiras du banc, mais tu auras un rôle important dans une saison qui va être spéciale”.

Un message que les coaches ont aussi relayé au frontcourt d’Indiana. Scola est un élément décisif, avec de grosses qualités : il va falloir que ses coéquipiers le cherchent au maximum. Roy Hibbert ne s’y trompe pas :

Je cherche toujours à le trouver au poste, parce que je sais qu’il peut apporter beaucoup plus que ce à quoi il est réduit à cause de son temps de jeu. Je lui dit tout le temps que je vais lui faire la passe pour qu’il aille au dunk ou qu’il prenne quelques shoots.

Pas le plus rapide, mais certainement pas le moins intelligent du groupe, Luis Scola est un pivot vieille école, qui sait rentrer les shoots quand il le faut et faire d’excellentes passes pour fluidifier l’attaque des Pacers. Très efficace quand il entre sur le terrain, Scola brille par son intégration dans un collectif dans lequel on sent que chaque joueur prend réellement son pied à jouer dans un unique but : gagner. Nul doute que Scola va avoir un impact décisif en playoffs – là où la performance du banc compte presque autant que celle du cinq majeur.

Source : IndyStar

Source image : Associated Press


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