Toujours malades, les Nets stoppent l’hécatombe à Toronto

Le 27 nov. 2013 à 12:50 par Kevin

Enfin ! Brooklyn a stoppé l’hémorragie cette nuit en s’imposant face au terrible collectif de Toronto. Vainqueurs d’une courte tête (102-100), les joueurs de Jason Kidd ont surtout pu compter sur la belle forme du moment d’Andrey Blatche et sur un duo Kevin Garnett-Paul Pierce retrouvés. Le bilan des Nets restent pour autant famélique (4 victoires pour 10 défaites), et les problèmes demeurent. Désormais, il va falloir que Brooklyn se montre capable d’enchaîner pour remonter au classement de cette étrange conférence Est.

Peu après la défaite contre les Pistons, Kevin Garnett et Paul Pierce étaient montrés au créneau sur l’état actuel de leur franchise. Dépités, les deux anciens Celtics cachaient à peine leur manque de confiance envers le coaching staff.

“Face à Detroit, nous avons compris trop tard qu’il fallait réaliser des ajustements. Quelque soit la situation.Nos adversaires s’adaptent à notre jeu et reviennent des vestiaires avec d’autres intentions. Nous, nous restons sur la même ligne de conduite sans réussir à répondre aux problèmes que nous posent nos adversaires,” avouait Paul Pierce à l’issue du match contre Detroit au NY Daily News.

Kevin Garnett, lui, est plus synthétique mais tout aussi lucide sur la situation :”Nous sommes la pire équipe de la ligue en ce qui concerne les 3ème quart-temps”.

L’ambiance n’est donc pas celle rêvée en début de saison à Brooklyn. Certes, la victoire à Toronto a apporté un semblant de réponse sur la capacité de réaction des blancs et noirs. Auteur de 24 points (10/16 aux tirs) Andrey Blatche a parfaitement pris le relais de Brook Lopez, absent depuis 6 matches. Alors que Kevin Garnett et Paul Pierce, qui shootent à des pourcentages abominables depuis la reprise ont cette fois retrouvé la mire en cumulant 28 points à eux deux (5/11 aux tirs pour KG, et 5/8 pour son coéquipier). Quant à Joe Johnson, il est le seul à se montrer régulier alors que la moitié de l’effectif se trouve à l’infirmerie. Outre Deron Williams, toujours gêné par ses chevilles, Jason Terry et Andreï Kirilenko complètent cette liste qui ferait même pâlir Portland ou Minnesota.

Difficile alors de juger le travail de Franck Lawrence et Jason Kidd quand on sait qu’ils ne disposent que de la moitié de leurs armes. L’axe même de Brooklyn absent (Brook Lopez – Deron Williams), c’est tout un sens du collectif qu’il faut retrouver. Ainsi qu’une confiance commune en chacun de ses partenaires. Malgré la victoire de cette nuit, “The Truth” n’était pas emballé par la piteuse fin de match de son équipe.

“Ces trois dernières minutes étaient désastreuses… Je crois que si on n’avait pas construit une aussi grosse avance, on aurait perdu au final”, constate le vétéran.

Sans véritable meneur, Brooklyn a du mal à contrôler le rythme de la partie. Et Deron Williams ne reviendra pas de suite à son niveau tant ses chevilles le font souffrir. L’ancien meneur de Utah a déjà raté 5 des 14 rencontres des Nets. Il en est de même pour Brook Lopez qui voit resurgir ses problèmes de genoux au pire moment. Avant la reprise, nous avions émis des doutes sur les Nets en disant que cette équipe pouvait réalise de grandes choses à la seule condition de pouvoir compter sur l’ensemble de l’effectif. Comme les Lakers l’an passé, on ne voit pas aujourd’hui comment les Nets pourraient développer un jeu propre sans avoir joué encore un seul match complet.

Néanmoins, les joueurs de Jason Kidd n’ont pas le choix. Ils doivent avancer, avec ou sans leurs joueurs majeurs. Le faible niveau de la conférence Est leur permet de pouvoir rapidement rejoindre les places qualificatives pour les playoffs. Les victoires doivent s’enchaîner pour qu’une confiance s’installe entre les joueurs et le staff. Le calendrier des Nets n’est pas gargantuesque dans les jours à venir mais quelques gros poissons comme Houston (vendredi) ou Memphis (samedi) pourraient très vite enrayer la fragile machine new-yorkaise. Et puis, le match pour savoir qui des Nets ou des Knicks dominent “Big Apple” se profile. Il aura lieu le 5 décembre au Barclays Center. Quelque chose nous dit que le vainqueur de ce match n’aura pas de quoi pavoiser très longtemps…

Source texte : NY Daily News