Danny Granger veut être dans le cinq pour le bien des Pacers : altruisme ou égoisme ?

Le 20 oct. 2013 à 12:24 par Nathan

Après une saison quasi blanche à cause d’une blessure, Danny Granger reprend doucement le rythme. Mais, avec la belle édition 2012-2013 des hommes de Frank Vogel, l’ailier revient un peu comme le caillou dans la chaussure. Du coup, personne ne sait exactement quel rôle il va jouer. Lui non plus, mais ça ne l’empêche pas d’avoir sa petite idée sur la question.

Même en tant qu’ancien go-to-guy des Pacers, Danny Granger doit se plier au principe selon lequel une individualité doit toujours être au service du collectif. C’est pourquoi le staff hésite entre lui donner un rôle de 6ème homme de luxe, et laisser Lance Stephenson débuter les matchs, ou le remettre dans le starting five. Mais Danny Granger l’affirme : sa place est dans le cinq, pour son bien mais aussi pour celui de l’équipe :

“J’ai toujours débuté les matchs, donc évidemment je me sens plus à l’aise dans ce rôle. Et puis Lance, c’est plus un playmaker. Donc je pense que quand il sort du banc, il joue mieux. Il a la balle, il  peut créer du jeu. Quand il est dans le cinq majeur, le ballon arrivera de toute façon à l’intérieur ou dans les mains de Paul George. Et moi je joue surtout sans ballon.”

Sous-entendu : Lance Stephenson ne servira à rien dans le cinq, puisqu’il ne sera pas celui qui fera tourner la machine ; tandis que, dans la second unit, il pourra être celui qui change la donne, le facteur X qui permet au banc de réellement prendre le rythme du match. Et l’argument fait mouche : l’équipe retrouverait un équilibre entre les starters et le banc, sans pour autant baisser le niveau général, puisque Granger apporterait du scoring et forcerait les défenses à s’étirer, et Stephenson éviterait que le banc manque de fougue. De plus, si Lance Stephenson a été dans le cinq pendant les matchs de présaison, et si ça a plutôt bien marché pour lui, ça ne l’a pas été pour l’équipe qui a enregistré sa première victoire en cinq matchs contres les Cavs hier soir.

On peut aussi comprendre qu’après avoir été le meilleur joueur d’Indiana pendant longtemps, l’ailier au shoot soyeux préfère reprendre son rôle d’antan. Mais c’est le coach qui jugera, et on fait confiance à Frank Vogel pour faire le bon choix : changer la rotation d’une équipe qui s’est hissée en finale de conférence l’année dernière, ou laisser sur le banc un joueur qui a déjà fait ses preuves et dans le cinq un élément qui semble plus intéressant en sortie de banc ? Ô dilemme, dilemme, quand tu nous tiens !   

Source : NBA.com