Spoelstra : «Un terrible constat»

Le 15 juin 2013 à 13:58 par Alexandre Martin

George Karl, 3ème à l’Ouest avec les Nuggets et nommé entraîneur de l’année : viré ! Vinny Del Negro, 4ème à l’Ouest avec les Clippers : viré ! Lionel Hollins, 5ème et finaliste de Conférence à l’Ouest avec les Grizzlies : viré !

Depuis la fin de la saison régulière, 12 des 30 coachs NBA ont déjà perdu leur emploi. La moitié de ces entraîneurs ont pourtant emmené leurs équipes respectives jusqu’en playoffs cette année. Cet état de fait attriste beaucoup Erik Spoelstra le coach du Heat :

“Je pense que c’est vraiment un gros problème pour la profession de coach que ça soit devenu aussi volatile. Mais je suis également très reconnaissant que notre organisation ne se comporte pas de cette manière. […] C’est un terrible constat pour notre profession.”

En effet, Erik Spoelstra qui termine sa cinquième saison en tant qu’entraîneur du Heat est désormais le troisième coach, en activité, en place depuis le plus longtemps dans sa franchise. Ceci, juste derrière Gregg Popovich, son adversaire des Finales et Doc Rivers, le coach de Boston qui pourrait bientôt changer d’air…
D’ailleurs, le jeune entraîneur floridien compare la gestion de sa franchise avec celle des Spurs :

“Nous (les Spurs et le Heat) voyons les choses différemment. Pour véritablement avoir du succès en NBA, vous devez avoir de la continuité dans votre culture. Quand vous voyez ce genre de changements (de coachs) encore et encore, il est impossible de créer une culture digne de ce nom au sein d’un club. Et ce n’est pas une coïncidence. Nous avons la même direction depuis 18 ans dans notre franchise. Quand Micky Arison (le propriétaire) a pris le contrôle (du Heat), il a mis Pat Riley en président. Même si avons eu 4 différents entraîneurs depuis, moi-même, Pat (Riley), Ronny (Rohnstein) et Stan (Van Gundy), ça a toujours été la même culture et plus ou moins la même philosophie.”

“San Antonio fonctionne de la même manière depuis 15 ans. Ce n’est pas une coïncidence non plus.”

En fait, pour San Antonio, ça fait même 17 ans. 17 ans que Popovich est à la tête de la franchise ce qui fait de lui le coach, en activité, en place depuis le plus longtemps dans une franchise, tous sports US confondus… D’ailleurs, le sorcier texan est du même avis que son homologue du Heat :

“C’est difficile de gagner un match NBA. […] Ce n’est pas facile. Il ne suffit de d’aller à la draft, de faire un trade ou de signer un agent libre. C’est très difficile. Et quand les choses n’arrivent pas rapidement, je pense que certains propriétaires sont frustrés. Certains le prennent même personnellement, je crois. […]”

Pour Popovich, la continuité est clairement la clé :

“Si vous avez la continuité, vous pouvez faire face à l’adversité et vous ne pouvez pas vous laisser trop griser par le succès mais juste y prendre du plaisir et réaliser à quel point ça ne tient pas à grand chose. Mais changer, changer, changer et encore changer les choses, ça ne marche pas. Vous pouvez le voir dans beaucoup de franchises…”

Il sait de quoi il parle le Pop’ puisqu’il est non seulement à la tête des Spurs depuis 17 ans mais il en est à 904 victoires en tant que coach ce qui fait de lui le 12ème coach le plus victorieux de l’histoire de la NBA…  

Source : sports.yahoo.com