A la conquête du titre NBA : une introduction aux Playoffs 2013

Le 18 avr. 2013 à 06:12 par Leo

Alors qu’Andrew Bynum et DeMarcus Cousins s’apprêtent à déguster un délicieux mojito mangue quelque part aux Bahamas,  une croyance bien définie habite, et ceci plus que jamais, seize équipes toujours en lice dans cette quête perpétuelle du trophée NBA, de cette bague qui ancre ses détenteurs dans l’éternité.

En effet, évènement majeur de l’industrie sportive américaine, au même titre et d’audience similaire aux autres sports concurrents tels que le baseball ou le football (américain) plus tôt cette année, les Playoffs, autrement dit ce “tournoi dans le tournoi” joué au terme de la saison régulière et de ses 82 matches, demeurent le lieu où s’exprime un profond antagonisme entre les différents acteurs, répartis en deux conférences fratricides.

Ainsi, au coeur de cet affrontement stratégique, des rivalités légendaires sont nées, notamment entre les Celtics de Boston et les Los Angeles Lakers. Des entraîneurs comme Rudy Tomjanovitch des Houston Rockets, comme Gregg Popovich des San Antonio Spurs sont passés de l’ombre à la lumière, mais plus que tout, des joueurs, comme l’illustre Michael Jordan, ont accédé au rang d’icône, de symbole, porteur d’idéal teinté de valeurs dont les plus marquantes sont le mérite, la persévérance en vue d’une lutte acharnée qui se prépare et qui ne fera pas que des heureux…

Par ailleurs, ce combat disputé confère aux équipes les plus avides de succès le privilège, le pouvoir souverain de retenir le souffle de tout une ville, de tout un Etat afin d’en témoigner sans pudeur et aux yeux d’un monde fasciné par une véritable architecture du spectacle, l’étendue de son implication passionnée, qui pousse les joueurs à se transcender pour, ensemble, décrocher la victoire et envoyer au plus vite l’adversaire à des congés anticipés.

“Enfin, les matches ont du sens. (…) Selon moi et pour beaucoup de personnes dans le pays, la saison régulière NBA est insignifiante. Vous savez déjà qui sera en Play-Offs (ou au moins qui aura une grande carte à jouer) avant même que la saison ne débute. Dès le départ, vous aviez vu le Heat, les Bulls, les Spurs ou encore le Thunder comme des prétendants au titre. Et devinez quoi ? Ils se sont tous qualifiés pour les Play-Offs.”

Dès lors, cette approche abstraite de la compétition n’omet en aucun cas l’aspect stratégique, avec l’idée de se défaire de l’autre aux moyens d’une alchimie et d’un esprit d’équipe à tout épreuve, ainsi que l’intensité hors norme du niveau de jeu produit pendant cet instant figé où “seuls les plus forts survivent”, selon la formule fétiche tatouée en gras sur le bras de notre camarade et pivot des New York Knicks, Tyson Chandler. En somme, toute cette adrénaline contribue à rendre vivant pour chaque acteur du jeu, qu’il soit direct ou indirect,  le sens implicite du slogan désormais célèbre “Where Amazing Happens”.

Les pièces étant alors placées sur l’échiquier, ces “gladiateurs des Temps Modernes” n’ont plus qu’à combattre ! La plaisanterie nonchalante véhiculée par certaines équipes, étant maintenant en vacances et pour le bien de tous, est à présent terminée; l’instinct meurtrier d’un Russell Westbrook est prêt à faire surface, pareil à la morsure létale d’un Carmelo Anthony, jaillissant, par exemple, dans le “money time” d’un match 7 coupé à la morphine contre les Celtics de Boston ! En un mot, le message a le mérite d’être clair et stimule au maximum les consciences les plus fragiles  : “Win Or Go Home”.

SourcePlayoffs bring excitement and meaning to NBA, par Matthew DeFranks in The Observer